Paris serait loin d’être la première ville française à se doter d’une monnaie locale : Strasbourg a son Stück, Chambéry a l’Elef, Pau a le Tookets. Loin d’être une plaisanterie digne d’un poisson d’avril, le concept séduit de plus en plus les adeptes de l’économie circulaire.
Nouvelle monnaie, comment ça ?
À quoi bon une nouvelle monnaie, vous direz-nous ? Pour consommer chez des commerçants qui s’engagent à se fournir en produits locaux, avec une monnaie complémentaire de l’euro et utilisable uniquement dans la capitale, vous répondront les porte-paroles de l’association “Une Monnaie pour Paris”.
Comment ça fonctionne ? En pratique, les utilisateurs n’ont qu’à échanger leurs euros contre leur monnaie locale, dans les banque partenaires du dispositif ou les comptoirs de change. Ils peuvent ensuite la dépenser chez les commerçants agréés et qui rentrent dans le modèle « solidaire ».
Qui va emporter la Seine ?
Les monnaies locales sont aussi un moyen de se recentrer sur l’économie locale des villes. Le président d’”Une monnaie pour Paris” pense que « la monnaie locale permet à tout le monde de participer et de voter pour les orientations de la monnaie », grâce à des liens plus directs entre les gens qui l’utilisent.
La mise en circulation devrait être effective à l’automne 2017, mais la concurrence est forte : la Mairie de Paris est elle aussi en train d’élaborer son propre projet. La question est de savoir qui l’emportera !
Le nom choisi ? La Seine, une symbolique forte mais qui laisse un peu sceptique dans la pratique : “tu me dois 2 Seines” ? Ça revient presque à payer votre baguette avec des billets de Monopoly ! Mais heureusement, tout n’est qu’une question d’habitude, on pourrait vite s’y faire.
À l’heure de l’eurosceptimisme, on se permet tout de même de se demander s’il ne s’agirait pas d’une fausse bonne idée . . . Mais tant qu’il y a des idées, le monde tournera (plus ou moins) rond !
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