Cette année encore, un Frenchie a fait briller nos couleurs sur la scène des Oscars. Un Frenchie élégant et surdoué que les plus grands réalisateurs s’arrachent, le compositeur Alexandre Desplat.
Cette fois c’était la bonne !
Il avait déjà été nominé six fois ! Et six fois il était reparti les mains vides de L.A. Bredouille mais beau perdant car six fois, il nous avait déclamé le traditionnel discours du Frenchie déjà content d’avoir été invité à la party de l’année . . .
Mais cette fois, fini le bla-bla, Alexandre a dû revoir son discours. En étant nominé deux fois dans la catégorie de la meilleure BO pour The Grand Budapest Hotel et The Imitation Game, il faut bien dire qu’il avait mis toutes les chances de son côté. Et il a gagné ! Il a ainsi pu nous gratifier d’un discours classique (merci à ma femme et mes chats) mais réhaussé d’un délicieux “french accent” dont on ne se lasse pas. En coulisses, il souffle un bon coup : “Un Oscar est un Oscar. C’est la plus grande récompense dont un cinéaste peut rêver. Je crois que ça veut tout dire.”
Bravo, ça veut dire que tu pèses mon gars !
Hollywood in the pocket (et on ne parle pas de chewing-gum)
Né d’un père français et d’une mère grecque mariés en Californie et fous de musique, le petit Alexandre va baigner dans un univers musical qui n’a pas de frontières ! Quoi de plus inspirant pour celui qui devra composer les bandes originales de films qui se déroulent dans la république fictive de Zubrowka , à Poudlard ou entre Tokyo et San Francisco ! Pour ne citer que Grand Budapest Hotel, Harry Potter et Godzilla.
Souvenez-vous, l’Oscar de la meilleure musique, on l’avait déjà gagné il y a trois ans grâce à Ludovic Bource qui avait composé la BO de The Artist, un joli coup. Mais cette année, l’Académie (comme ils disent) a récompensé une carrière magistrale. À 53 ans, la liste des films pour lesquels Alexandre Desplat a composé est phénoménale, ce qui doit en faire le Frenchie avec le meilleur carnet d’adresse à Hollywood. On parle quand même d’un mec qui reçoit à son appart de Montparnasse les plus grands réalisateurs. Wes Anderson, par exemple, qui habite Saint-Germain-des-Prés, aime lui rendre visite pour imaginer avec lui l’univers musical de ses films.
Qui aurait crû qu’à Montparnasse, à deux pas du gratte-ciel le plus moche de la galaxie, se composent les airs des films les plus importants du cinéma français et hollywoodien ?
Afin de profiter au mieux du talent d’Alexandre, notre meilleur conseil est de vous encourager à regarder (et écouter !) The Grand Budapest Hotel, petit bijou d’inventivité et de poésie…