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Par Les Petits Frenchies - Le 27 août 2013

Qui a oublié le fameux passage de Laetitia Casta, dans une robe toute en fleurs dessinée par Yves Saint Laurent lors du défilé de 1999 ? Le couturier en fait rapidement sa muse, fasciné par son « oiseau de paradis » comme il se plait à la nommer. En bon disciple de Christian Dior, il cherche à faire de la mode un art de vivre. Il défend l’immortalité du style face à une mode éphémère. Reconnu comme le plus jeune couturier du monde en 1958 -il en a alors seulement 21- il brille par son style à la fois épuré et élégant. Son but : faire descendre la mode dans la rue et briser les codes masculins-féminins qui règnent alors à l’époque. Il mixe les styles comme personne avant lui. La robe Mondrian, plus connue aujourd’hui sous le nom de robe trapèze, est ainsi inspirée des œuvres abstraites du néerlandais Piet Mondrian. Habitué à révolutionner l’univers très fermé de la mode, Yves Saint Laurent a permis à la femme de se libérer de nombreux carcans. Avec lui, les vêtements épousent les lignes du corps et non l’inverse ! Pour sublimer les femmes, il emprunte au marin son caban, au militaire son trench coat, au voyageur sa saharienne. En 1966, Claudia Schiffer fait sensation dans un smoking noir devenu depuis légendaire. Le tailleur pantalon s’impose alors comme une pièce phare  dans la garde-robe féminine. Le style Saint Laurent déferle dans tout Paris : la consécration pour ce jeune homme né à Oran qui rêvait secrètement de Paris face à ses dessins ! Yves Saint Laurent devient LE créateur français, ambassadeur du chic et de l’élégance française. Il habille les personnalités les plus célèbres de l’époque. Catherine Deneuve, grande amie du couturier avoue un jour: « je pense à lui comme à un sculpteur ou à un peintre (…). Ce qui me plait surtout c’est sa recherche de l’absolu ». C’est avec cette sobriété et cette distinction qu’il fait ses adieux à la mode en 2002. 40 ans de carrière qui bouleversèrent le monde de la haute couture, du prêt-à-porter mais surtout l’image de la femme. Nous retenons de lui l’audace noble d’un visionnaire qui aimait les femmes et les magnifiait. C’est avec cette impertinence qu’il proclame: «dans la haute-couture, il n’y aura plus rien après Coco Chanel et moi» ( !) A vous de choisir si vous lui donnez raison ou tort… Nous, on n’aurait pas créé ce site si on l’avait cru ! Sans rancune cher Yves ! Charlotte D. Photo : © F.Rubartelli