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Par Lisa Forrler - Le 5 octobre 2016

De grands chefs frenchy comme Cyril Lignac, Eric Guérin, Thierry Marx, le pâtissier Christophe Michalak ou encore Michel Guérard, Yannick Alléno. . . ont publié fin septembre une lettre ouverte dans laquelle ils s’attaquent au géant de l’agrochimie Bayer-Monsanto, véritable menace pour nos assiettes.

Branle-bas de combat pour la restauration française

Après le rachat du géant des pesticides Monsanto par le groupe allemand de l’industrie chimique Bayer pour 59 milliards d’euros, qui a eu lieu courant septembre, le monde de la restauration s’inquiète.
À eux deux, ces géants possèdent le monopole de la semence et des pesticides.
Contre le danger que représente l’association des deux groupes, les chefs étoilés français font un tolé d’envergure. Ils sont plus d’une centaine, et ne sont pas seuls: tout le monde de la restauration est sur le qui-vive et prêt à en découdre pour sauver la biodiversité, les petits producteurs et notre santé des griffes du monstre agrochimique.

crédits photo @alimentationgénérale.fr     VS     créditsphoto @biolalaune.com

Une pétition importante est lancée, dénonçant les OGM qui font disparaître la diversité des espèces végétales et les pesticides qui polluent nos rivières et notre Terre-Mère.
Ce n’est pas la première, loin de là ! Mais elle prend une large ampleur, car elle est relayée par les plus grandes voix de la cuisine française. Les chefs les plus médiatisés s’insurgent tout autant du désastre environnemental causé par l’agriculture intensive que du risque de voir débarquer dans leur cuisine des aliments transformés ou arrosés au Roundup.

Le cri d’alerte des chefs frenchy, publié le 20 septembre dernier :

Lettre ouverte contre l’invasion de l’agrochimie dans nos assiettes

Le rachat du groupe américain Monsanto par l’allemand Bayer, en septembre 2016, ne peut pas laisser les professionnels de la restauration indifférents. Avec cette acquisition, ce nouveau mastodonte des semences et des pesticides a une ambition : contrôler toute la chaine alimentaire, de la terre où pousse la semence jusqu’à l’assiette du consommateur. Une telle entreprise n’a qu’une ambition : accroitre ses activités, donc ses bénéfices, sur tous les continents, au mépris de la biodiversité et de la santé des populations. Si l’Union européenne s’est montrée inquiète suite à ce rapprochement, les citoyens ne peuvent se contenter de regarder la chimie remplir leurs assiettes.

Ardents défenseurs du bien manger, engagés quotidiennement dans la valorisation du bon produit et des petits producteurs, les professionnels de la restauration veulent rappeler leur attachement à quelques valeurs fondamentales : le soutien à la biodiversité, le respect de l’environnement et la santé des consommateurs. Ce rapprochement agrochimique constitue un danger pour nos assiettes, mais il est également une source d’inquiétude pour les paysans et les agriculteurs qui voient se limiter leur liberté de planter et cultiver telle ou telle semence. Demain, à cause des OGM, du Roundup et des différents produits chimiques sortis des usines, les diversités culturale et culturelle n’existeront plus. La nature vivante ne sera plus qu’un produit marketé, transformé, muté au service d’un Léviathan.

Il est nécessaire que les chefs et tous les acteurs de la restauration prennent la parole et expriment publiquement leurs inquiétudes : sans un produit sain et de qualité, sans diversité des cultures, le cuisinier ne peut plus exprimer son talent créatif. Il n’est plus en mesure de faire son métier comme il l’aime et de le transmettre avec passion. Quant au paysan et à l’agriculteur, ils se transforment en simples exécutants d’un grand tout agrochimique qui les dépasse : des ouvriers à la solde d’une entreprise apatride, hors sol.

Cette Lettre ouverte contre l’invasion de l‘agrochimie dans nos assiettes est un appel à la responsabilité et à la prise de conscience collective. Des enjeux majeurs pour notre alimentation se jouent actuellement. Non, la nature, la diversité et la qualité de notre alimentation ne doivent pas passer sous le rouleau compresseur liberticide du groupe Bayer-Monsanto.

Pour signer la pétition, c’est ici !

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