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Par Lisa Forrler - Le 23 décembre 2016

Bien que cette période de l’année puisse être synonyme de stress pour beaucoup de Frenchies qui ont couru partout pour trouver leurs cadeaux, Noël n’en reste une fête féérique qui transporte avec elle des années et des années de folklore. Des histoires, des traditions culinaires ou culturelles, des anecdotes familiales qu’on aime à partager avec les siens au coin du feu ou devant un verre de vin…
On vous en a répertorié quelques unes ! 

Les origines de nos petites manies

Pour ce qui est de la déco du sapin, chacun y va selon son goût et les rayons des jardineries regorgent de guirlandes et de bougies qui embaument. Mais comment ça se passait, avant les leds et les crèches en plastique ?

Mon beau sâââpin

“Petit ton grand-père le faisait déjà, ton père l’a fait avant toi et c’est à toi que revient l’honneur d’accrocher l’étoile en haut du sapin !” auront entendu beaucoup de petits bouts frenchy en cette fin d’année. Mais saviez-vous que c’est en 1521 que le fameux sapin de Noël a fait son apparition, et en Alsace ? À cette époque, les habitants étaient autorisés à couper, le 21 décembre lors de la Saint Thomas, les arbres encore verts, et à les décorer de roses, pommes, confiseries ou petits gâteaux.

Les boules

Après avoir décoré pendant des années leurs sapins fleuris avec des pommes et autres accessoires comestibles et propagé leur tradition sympa autour de leur région, les Alsaciens ont cédé la place aux Mosellans dans le domaine de l’innovation noëlistique.
Au cours de l’année 1858, une grande sécheresse s’est malheureusement abattue sur la Moselle et le Nord des Vosges, et a privé les sapins de leurs fameuses décorations. C’est à ce moment là qu’un verrier eu l’idée de souffler des boules de verre et de les accrocher aux arbres en remplacement, donnant ainsi un élan de style à nos arbres de Noël qui dure depuis un siècle et demi !

La bubûche

La bûche de Noël est définitivement une tradition frenchy. Sauf qu’avant, elle ne se mangeait pas, c’était une vraie bûche de bois choisie avec soin, déposée dans la cheminée au retour de la Messe de Minuit et qui crépitait là jusqu’au lendemain. Les cendres étaient conservées jusqu’au Noël suivant pour protéger la maison, et remises au feu avec la nouvelle bûche. La pâtisserie, quant à elle, a vu le jour en 1945 ! 

Les variantes frenchy du Père Noël !

Les enfants trépignent en l’attendant le soir du réveillon, certains parents sautent à pieds joints dans le déguisement rouge et blanc pour le plus grand plaisir des petits. Le père Noël est sans doute le mec le plus attendu de la fin de l’année dans les foyers frenchy, mais parfois ce n’est pas lui qui se pointe, il envoie un commis !

Franche Comté – La Tante Arie

Dans le Pays de Montbéliard, le père Noël a le droit à une drôle de remplaçante : la Tante Arie. Habillée en paysanne, cette bonne fée du folklore franc-comtois est la protectrice du Pays de Montbéliard. Accompagnée de son âne Marion, elle vient distribuer aux enfants sages de jolis présents, tandis qu’elle dépose seulement des brindilles devant la portes des vilains garnements.

Lorraine – La Saint Nicolas

En Lorraine, on célèbre la Saint-Nicolas depuis plus de 1000 ans. Les Lorrains prennent très à coeur cette tradition pendant laquelle, le Saint Nicolas, protecteur des enfants et de la Lorraine, distribue dans la nuit du 5 au 6 décembre des friandises aux enfants sages. Le père fouettard quant à lui est chargé de punir les plus vilains !

Savoie – Le père Chalande

Autrefois, la Savoie avait sa propre version du père Noël qu’elle appelait le « père Chalande ». Il ressemblait au traditionnel père Noël que l’on connaît tous, un vieux monsieur à la longue barbe blanche, et au chapeau pointu qui passait par la cheminée pour déposer les cadeaux. Aujourd’hui c’est de l’histoire ancienne, en revanche une chose perdure depuis les temps ancestraux, ce sont les délicieux beignets fourrés à la compote de coing ou de pomme. Miam !

Menus et spécialités !

Le menu de Noël, c’est le casse-tête qu’il faut résoudre en priorité, mais aussi le meilleur moyen de passer une soirée magique avec sa famille adorée. Région par région, certains héritages semblent subsister !

Provence – Les santons

En provençal, « santoun » signifie « petit saint ». Fabriquées en Provence avec la terre rouge de la région, les figurines décorent la majorité de nos crèches de Noël depuis le début du XXe siècle. Toutes les personnalités du village sont représentées, du meunier jusqu’à l’âne, tous assemblés autour de la Sainte Famille.
Autre coutume bien propre à la Provence : le festin des 13 desserts, symbolisant le nombre de convives de la Cène (dernier repas de Jésus avec ses douze disciples). En Provence on ne peut concevoir un réveillon sans eux ! Niveau déco, la table doit être décorée avec le blé de la Sainte Barde et une branche de houx porte bonheur.

Champagne-Ardenne – Les gaufres

À Noël, il est coutume en Champagne-Ardenne de déguster des gaufres avant la messe de minuit. À cette occasion, il était courant d’offrir une « bourde » longue brioche fendue sur laquelle on faisait des ronds avec un dé à coudre. Cette pâtisserie était souvent donnée aux enfants par leur parrain ou marraine.

Bourgogne – De bons escargots tout chauds

On termine en beauté ! En Bourgogne, on ne parle pas de Père Noël mais de Père Janvier.
Celui-ci venait déposer les étrennes dans les petits sabots déposés par les enfants. Le menu aussi est différent, pas de saumon fumé ou de foie gras mais les spécialités régionales comme les escargots persillés, la fricassée de fressure ou les oeufs meurette.

Une autre coutume voulait que l’on place une bûche enflammée la nuit de Noël devant sa porte pour que la Vierge vienne se réchauffer.

DÉCOUVREZ ENCORE PLUS D’ACTU FRENCHY !