13 heures cet après-midi : le fameux prix de littérature francophone a finalement été décerné à Leïla Slimani pour son roman “Chanson douce”, publié chez Gallimard, qui raconte l’histoire au dénouement tragique d’une nounou infanticide avec deux enfants à charge.
And the winner is . . .
Ce jeudi, les membres du jury du plus prestigieux des prix littéraires français se réunissaient au premier étage du restaurant parisien Le Drouant, afin de départager le fleuron de la littérature francophone pour cette année. Au menu : Catherine Drouet, Leïla Slimani, Gaël Faye et Régis Jauffret.
Deux romancières pour Gallimard, un jeune romancier qualifié de “révélation littéraire de l’année” avec Petit Pays publié par Grasset, et l’aîné des auteurs en lice, Régis Jauffret, avec Cannibales, parut aux éditions du Seuil.
A noter que Slimani et Jauffret étaient également en lice pour le Renaudot, prix concurrent ou “petit frère du Goncourt”.
Après délibérations, c’est Leïla Slimani qui a remporté le prix avec six voix contre deux voix pour Gaël Faye, une voix pour Catherine Cusset pourtant favorite, et une autre pour Jauffret. La jeune romancière lauréate a été récompensée pour son “impeccable roman” Chanson douce, récit d’un fait divers glaçant et d’une profession au coeur de la sphère familiale, mais dont on parle rarement : nos nourrices. Ce côté glauque n’était finalement pas dérangeant, la noirceur étant de toute façon au rendez-vous au vu des thèmes abordés par les candidats au Goncourt cette année.
Un troisième roman prometteur
Leïla Slimani est née à Rabat, au Maroc, en 1981. Elle n’a donc que 35 ans, et s’est faite remarquer en participant aux ateliers d’écritures organisés par Gallimard. Chanson douce est son troisième roman. Depuis sa sortie, il figure en tête des ventes et a été sélectionné pour les prix Goncourt, Renaudot, Femina, et Interallié.
Cette victoire ne devrait faire que booster un roman qui semblait de toute évidence promis à une grande destinée !
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