L’interview de Candida Romero, fondatrice de Decouvent.
Decouvent en quelques mots, qu’est-ce que c’est ? C’est surtout une histoire d’amour profane et mystique mise en flacon, car on dit qu’en gage d’amour une nonne amoureuse…
Comment vous est venue cette idée ? Un matin tout simplement je dirigeais de gros travaux de terrassements lorsqu’en retournant la terre j’aperçus quelque chose de brillant au soleil, je me suis baissée pour le ramasser et j’ai découvert que c’était une petite fiole contenant un jus saumâtre, j’ai enlevé le bouchon de liège recouvert de terre qui fermait la petite bouteille et une senteur d’agrumes puissante se dégagea dans l’air. J’appris plus tard qu’une nonne amoureuse aurait dit-on composé cette senteur pour séduire une jeune officier français. On peut l’imaginer… Quelles sont vos sources d’inspiration ? La Corse et le couvent San Francescu totalement mystique qui bénéficient d’un environnement unique et magique dans cette région du Nebbiu bien sure.
Parlez-nous du Couvent San Francescu, pourquoi y êtes-vous si attachée ? C’est une histoire de femme, de pierres, de courage et surtout d’imagination ! La découverte de ce lieu en 2000 a littéralement changé ma vie… L’air, la lumière, l’atmosphère de ces lieux a révélé quelque chose en moi que je ne saurais expliquer. Je suis aussi très attachée aux gens que j’ai rencontré pendant toutes ces années en Corse (il n’y a pas de beau pays sans fortes personnalités) ici j’ai été bien accueillie et c’est vrai aussi qu’en agissant pour sauver ce lieu je me suis sentie libre. J’ai donc mis beaucoup de moi dans l’endroit, je me suis investie à tous points de vue, les travaux de restauration aussi ont été très longs (13 ans cette année…). J’ai appris énormément et le fait aussi qu’ils ne seront sûrement jamais finis m’a rendue très philosophe, mais après tout, nous ne sommes que de passage sur cette terre. Bref, j’y ai mis tout mon coeur et c’est sûrement la raison pour laquelle j’y suis tant attachée, je peux simplement dire “Le couvent c’est moi…” (dixit G.Flaubert Mme Bovary c’est moi…) !
Quelle est la particularité des produits Decouvent ? Où sont-ils fabriqués ? Ce sont des produits vraiment géniaux, la senteur tout d’abord qui rend addict de suite mais ils ont aussi une grande force pour eux : ils apaisent, rassurent et réconfortent principalement grâce à l’essence de Bigarade extraite du Bigaradier (l’oranger amer qui provient justement de Corse). Ils sont élaborés avec des matières premières d’excellente qualité et provenance, le tout est assemblé dans les règles de l’art à Grasse, Capitale mondiale du parfum, du Full Made in France, Pur Jus !
Quelles sont vos perspectives et envies en matière de développement ? Tout d’abord la création prochainement d’une eau de parfum, de deux crèmes visage (une nuit/une jour) une crème mains et toute une ligne de senteurs d’eaux simples, fraîches et bio. J’ai beaucoup d’ambition c’est vrai pour ma marque, que j’aimerais voir se vendre un peu partout dans le monde (ça commence déjà avec depuis peu un agent aux USA, en Asie et Moyen Orient etc…bientôt le Brésil je l’espère) mais pas n’importe où et n’importe comment car il est important de garder une bonne cohérence avec la marque et une authenticité. Je projette d’ouvrir un Pop –Up store à L.A. par exemple.
J’aimerais vraiment que mes produits deviennent de grands classiques, que l’on puisse en parler comme un produit incontournable et indissociable de la Corse. Et puis cela m’excite de penser qu’une si belle renaissance de ce lieu totalement en ruine quand je l’ai acquis et qui a bien failli s’effondrer complètement et disparaître (le couvent étant resté plus de 12 ans en ruine, il était même squatté ces dernières années avant que je ne l’achète…) soit possible. Que l’on en parle à travers ces produits d’Oletta, cette perle du Nebbiu jusqu’au Japon, m’amuserait énormément … Et c’est aussi un peu un miracle !
N’oubliez pas qu’il y a une part de la vente de ces produits qui va dans le monument (la toiture de l’église…)
Vos petites difficultés et plus grands succès ? Des difficultés, oui, j’en ai eu comme tout le monde, mais j’ai tendance à les oublier et à ne garder que le meilleur. Succès: lorsque le magasin Corso Como à Milan, Shanghai et Seoul m’apprennent qu’ils ont craqué pour mes produits et vont les distribuer et que certaines personnes me félicitent de cette création !
Un dernier mot pour LesPetitsFrenchies ? Je trouve votre site superbe et essentiel et suis très flattée d’avoir été interviewée !
EN SAVOIR PLUS SUR CES PRODUITSRetrouvez la description de Decouvent ici !