L’interview d’Alexandre Jeanpetit et Hughes Leproux, fondateurs d’Oncle Pape.
En trois mots, pouvez-vous nous décrire Oncle Pape ?
AJ : Simple, élégant, original.
HL : Français, raffiné, mode.
Comment avez-vous eu l’idée ? Et du nom ?
AJ : En ce qui concerne l’idée, c’est Hugues qui a découvert cette tendance du nœud pap revisité en chinant sur le web comme il sait bien le faire tous les jours. Il m’en a parlé, j’ai adoré l’idée mais nous sommes très vite tombés d’accord, nous ferions du 100% made in France.
HL : Pour le nom, je cherchais à faire référence à des grands noms de l’histoire ayant portés le nœud papillon. La plupart étaient de grands de notre monde tels qu’Abraham Lincoln ou Winston Churchill. Comme référence à l’aspect familial le terme Oncle collait bien, et « Pape », en tant que responsable d’un mouvement : d’où Oncle Pape, responsable du mouvement de mode des nœuds papillon en bois si on veut !
A qui s’adresse votre marque ?
AJ : Notre marque est pour tout ceux qui veulent adopter le nœud pap’ -qui fait son grand retour-, mais qui aiment être différents et originaux. Notre marque s’adresse aussi bien aux hommes et aux femmes et surtout à ceux qui aiment les produits français !
HL : Aux amoureux de mode, de différence, d’unicité, et oui, de la France !
Comment avez-vous choisi votre ébéniste ?
HL : Un ami du centre de basket-ball dans lequel j’évoluais en Dordogne, dans la région de Périgueux, est devenu ébéniste par la suite. C’est donc tout logiquement que je l’ai contacté. Il a tout de suite été emballé par le projet et on s’est vite mis au boulot.
Par où commence-t-on lorsqu’on veut créer une marque comme la votre ?
AJ : Et bien, lorsqu’on s’est dit que nous allions créer une marque, nous n’avions pas prévu que cela durerait aussi longtemps ! Une fois le concept validé et une première étude de marché réalisée, mon conseil serait de commencer par toute la partie administrative qui prend finalement le plus de temps et ensuite de bien sélectionner ses fournisseurs. Créer le site, le contenu, communiquer, préparer son plan de lancement etc… ça peut venir en fin de parcours de création même si je dois avouer que notre (très) long teasing à susciter un maximum d’attente et donc à créer encore plus d’envies de découvrir notre marque !
HL : Je rejoins Alexandre sur ces points. J’ajouterai juste qu’il ne faut pas trop réfléchir et savoir se lancer quand on sent qu’on tient un bon projet. Il n’y a pas de « bons moments » pour créer sa boîte, sa marque de vêtements, d’accessoires… Il n’y a que des étapes, à la fois dures, et joyeuses. Au final tout n’est qu’épanouissement durant le parcours de création.
Pourquoi avoir choisi de créer une marque made in France ?
AJ : Parce que nous aimons plus que tout notre pays et que nous voulions démontrer que malgré les difficultés et l’environnement économique, entreprendre en France c’est possible et ça marche ! Alors oui, tout nous coute plus cher, l’administration est lourde et souvent inefficace, les banques, pas très réactives mais au final, nous avons réussi et c’est toute notre fierté ! De plus, rien de plus beau que de tout faire produire dans notre pays, de faire travailler des artisans et d’obtenir un produit d’une qualité exceptionnelle !
HL : J’ajouterais juste que, de mon côté, après avoir vu avorté une marque de T-shirts made in France il y a quelques mois de ça, ça me tenait à cœur de continuer à travailler dans cette direction. Je n’envisage pas de créer, de faire produire ou d’assembler en dehors de l’hexagone, malgré l’existence de quelques contraintes.
Quels sont les bons côtés de ce choix et les éventuelles difficultés rencontrées ?
HL : La France est quand même le pays de la mode, des accessoires de mode, des façonniers de l’habillement, il n’y a que des bons côtés ! Le savoir-faire français, la qualité des matières et des fournitures, la réactivité des partenaires. Bref un vrai gage de qualité, et la satisfaction de participer à l’éco-système français. Seul gros point noir : la « longueur » des process de l’administration française, le manque de soutien et d’aide de la part des entités publiques. Le reste n’est que bonheur !
Pouvez-vous nous parler un peu de votre stratégie marketing ? Comment souhaitez/comptez-vous vous faire connaître ?
AJ : Etant donné que nous nous lançons, nous avons très peu, voire aucun moyen mais notre stratégie est très simple : travailler sur le bouche à oreille avec nos proches, amis, collègues et notre réseau, faire connaître la marque par les réseaux sociaux puis travailler avec des influents et des RP calculées au millimètre et ultra ciblées pour nous placer comme une marque originale et créatrice. Enfin, la force d’une marque et d’un marketing réussie réside dans son contenu. Nous avons donc beaucoup misé sur ce point pour créer de belles photos, de la vidéo, des packshots de qualité… Et ça marche ! Aujourd’hui, nous avons de quoi nourrir nos présences sur Facebook, Instagram, sur notre site et ainsi donner encore plus de valeurs et de force à notre marque.
Comment procédez-vous pour les séries ? Changement régulier, séries limitées ? Personnalisation future ?
HL : la 1ère Collection se compose de 11 essences de bois et 3 formes de bois différentes. Nous avons dessiné les nœuds et imaginé les assemblages bois/tissu, afin de répondre aux exigences du plus grand nombre. Les nœuds papillon Oncle Pape sont aussi originaux que simples. Etant donné que l’ébéniste travaille les nœuds selon les bois disponibles, oui, la grande majorité des nœuds papillon en bois proposés sont en Editions Limitées. Le prix diffère en fonction de leur rareté et qualité bien sûr. Pour la personnalisation, on y pense depuis le début, on devrait mettre ça en place par la suite, c’est une vraie demande de nos clients.
C’est pas toujours évident d’oser le nœud pap’ en bois dans la vie quotidienne. SVP, donnez nous des conseils mode pour en porter un fièrement !
AJ : J’aime porter le nœud « rosé romantique » avec une chemise en jean voir unie. Et avec l’été qui arrive, l’ « olivier chic » ou le « grand damier bleu » avec une chemisette à carreaux voir des polos ! HL : Dans les pays nordiques le nœud papillon est de mise, il se substitue complètement à la cravate, plus habituelle chez nous en France. Le nœud papillon est encore vu comme un accessoire très chic, que l’on sort 1 à 2 fois dans sa vie. Oncle Pape veut le démocratiser encore un peu plus, il revient sur les podiums et en vitrines de marques de prêt-à-porter. Bon signe ! Chez nous, il est en bois, et ça le rend encore plus attachant. A porter avec des petits chemisiers à cols pour les filles, et pour nous, hommes forts, avec un peu tout ! De la chemise unie, à la chemise de bucheron en passant par la classique chemise en jean qui passe avec tout.
Un dernier mot pour les PetitsFrenchies ?
AJ : We Love France !
HL : « Kiss my Bow Tie, I am French »
Merci Alexandre et Hugues !
Retrouvez la description des noeuds papillon
en bois d’Oncle Pape ici !