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Par Les Petits Frenchies - Le 27 juin 2013

Interview de Scarlette Joubert, co-créatrice de Marlette, préparations bio pour gâteaux, pains, pâtisseries et apéritifs, au goût authentique et raffiné.

Au départ tout ce qui était bio ça me faisait froid dans le dos au niveau du packaging et image, j’avais l’impression que tout était périmé avant qu’on y goûte.

Est-ce que le fait que vous soyez deux femmes est quelque chose de positif qui permet de se démarquer ou est-ce que cela peut-être un frein au niveau des investisseurs par exemple ?

Ce n’est pas du tout un frein dans le sens où nous représentons plutôt bien notre produit Margot et moi, et nous sommes en plus ultra complémentaires. Margot  est très bio alors qu’au départ je ne l’étais pas du tout. Nous avons voulu faire quelque chose qui plaise à la fois aux gens qui sont très attachés au bio comme Margot et à la fois aux gens comme moi qui n’auraient jamais acheté ce type de produit.

Au départ tout ce qui était bio ça me faisait froid dans le dos au niveau du packaging et image, j’avais l’impression que tout était périmé avant qu’on y goûte.
On a réussi à faire un produit qui plait aux personnes sensibles à la présentation du produit mais qui reste très attirant pour les gens un peu plus comme ma sœur. D’où cette complémentarité dans le produit qui se ressent dans des  préparations à la fois naturelles et bien mises en valeur.

On se complète aussi du point de vue technique puisque Margot s’occupe de la production technique et moi du marketing et de la communication. Et au niveau des investisseurs, aucun problème, le produit est là et ils voient que ça marche. On n’aurait pas réussi à avoir un point de vente ça aurait peut-être été remis en question mais là on a les plus beaux points de vente parisiens, le produit tient sa promesse donc ce n’est pas du tout un problème !

Comment l’idée vous est venue ? Est-ce qu’il y a eu une sorte de  « déclic » ?

Notre famille est une famille d’entrepreneurs, tout le monde est dans le bateau et a sa boîte, donc toutes les deux ont a toujours grandi en se disant qu’un jour on aurait notre boîte, ça nous paraissait être une évidence. Après on aime toutes les deux beaucoup cuisiner mais l’histoire a réellement commencé lorsque Margot a du s’installer avec son mari à l’ile de Ré. En tant qu’ingénieur en agronomie il n’y avait pas grand-chose du point de vue du travail, du coup elle s’est mise à préparer des petites préparations pour pains et elle s’est dit : « pourquoi ne pas créer une marque ? ».

Du coup  je n’ai pas fait mon master en me disant que je continuerai mes études si ça ne marchait pas.

On s’est aperçues que dans la région il y avait plein de productions céréalières et que lorsqu’on on aime bien cuisiner et que l’on a pas beaucoup le temps, il n’y a pas d’intermédiaires entre la préparation pas folle en grande surface et l’épicerie fine. On a vraiment voulu créer quelque chose de gourmet, haut de gamme, avec des farines et céréales complètes et avec une impression de « fait-maison » et ça a marché !

Et donc une fois que vous avez eu l’idée, concrètement comment cela s’est-t-il passé ?

Donc Margot avait ses recettes mais était peu penchée sur le côté relationnel, communication et je suis arrivée, j’étais entre ma licence et mon stage de master à Sydney. Je rentre de Sydney, tombe sur Margot en train de faire ses recettes, j’ai trouvé ça génial du coup nous avons toutes les deux commencé à mixer les ingrédients pour avoir le meilleur résultat possible et on s’est réparti les tâches. Margot s’occupe de mettre en place recettes et ingrédients, de monter le projet et  je me charge de trouver tous mes potes pour que l’on fasse des packaging sympas, des photos et en fait on s’est lancées comme ça ! On a fait des concours de création d’entreprises, ça a bien marché (Grand Prix Moovjee 2012 ndlr.) et on n’avait même pas encore déposé les statuts qu’on avait déjà 45 points de vente aux Galeries Lafayette.

Du coup  je n’ai pas fait mon master en me disant que je continuerai mes études si ça ne marchait pas. Mais ça a très bien marché, nous avons été contactées par les éditions Marabout pour un livre de cuisine,  on a fait des salons, Kusmi Tea a eu un gros coup de cœur pour Marlette, a pris 25% du capital et nous aide à nous développer. Je travaille dans leurs bureaux à Paris et on a gardé la production à La Rochelle. Ils sont 5 à la Rochelle et nous à Paris on est 3 et cela fait 2 ans et demie que nous existons !

Il y a-t-il eu un défi particulier dans l’aventure ?

Au début c’était difficile de trouver une clientèle qui n’aurait jamais acheté spontanément une préparation toute faite. Il a fallu aller chercher cette clientèle et leur faire goûter pour leur montrer qu’en fait les préparations Marlette c’est peut-être meilleur que si on le faisait soi-même, c’est plus sain au niveau des ingrédients et en plus cela permet de  gagner du temps. Pour le salé c’est un peu plus de challenge, c’est des produits qui sont un peu boudés mais en ce moment ça commence à revenir et du coup d’autres marques s’y mettent aussi.

Merci Scarlette ! Apprenez en plus sur la marque Marlette ici !

Crédit photo : David Japy, Elodie Rambaud