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Par Fleur - Le 15 juillet 2014

On a trouvé chaussure à notre pied en se baladant du côté des Ateliers Tersi. Rencontre avec le fondateur Arnaud Thersiquel qui nous raconte l’histoire de cette petite entreprise :


– Ateliers Tersi c’est quoi ?

Le concept Ateliers Tersi, c’est de n’avoir que des collections éphémères conçues tous les trois mois par un artiste. Ces artistes sont  invités à créer une mini-collection de 4 modèles de chaussures en série limitée et fabriquée en France. L’idée est de partager leur processus de création sur le site internet. C’est la rencontre d’un artiste, d’un atelier et d’une cliente, sur une plateforme web.

– Ce projet a un lien direct avec ton passé et ton histoire familiale. Tu peux nous en dire plus ?

En effet, ma famille a auparavant travaillé dans ce domaine. Mon grand père avait une entreprise de chaussures pour femmes (« MYMA ») basée à Toulouse. Elle fabriquait depuis 1932 des chaussures colorées et faciles à porter.

– Quelle est la philosophie de la marque ?

Il y a la volonté de décloisonner le savoir de la chaussure qui, en France, est très ancien et structuré. Ce n’est pas parce qu’on travail dans un domaine particulier qu’on ne peut rien apporter à un autre. Chacun peut apporter une vision très forte et différente dans le domaine de la chaussure.

– Comment se fait la sélection des artistes ? Quels sont les critères ?

Notre volonté est de faire appel à des individus au fort sens artistique, tous univers confondus. Cinéma, musique, danse, littérature… La sélection se fait ensuite par recoupement, c.-à-d. que je demande à mon entourage et mes amis quelle personne les inspire ou les intéresse en ce moment. Je me renseigne ensuite le plus possible sur son univers, puis tente de prendre contact avec. La prise de contact se fait souvent au culot.

– La designer industriel français Matali Crasset a lancé la première mini-collection et donc inauguré le début d’Ateliers Tersi. Peux tu nous en parler ?

La collaboration s’est faite facilement. Premièrement parce que Mattali sait s’adapter au format des start-up et en comprendre les contraintes. De plus, son travail s’articule autour des thèmes de la Femme Urbaine, des transformations de la société et de la « femme forte » ce qui colle bien avec notre produit. On a beaucoup travaillé sur les sensations, les matières et les couleurs pour pousser le concept très loin, jusqu’à la modification structurelle de la chaussure.

– Vous êtes deux sur ce projet : Julie et toi. Peux tu nous parler de votre dynamique de travail actuel. Comment travaillez-vous ensemble ? Qui fait quoi ?

C’est exact. Julie est une danoise arrivée en France pour faire ses études dans le stylisme de chaussures. Au sein d’Ateliers Tersi elle est chargée d’accompagner tous les artistes de A à Z et de s’atteler en quelque sorte à une dimension plus créative.
Quant à moi, je m’occupe de tout l’aspect entrepreneurial, notamment de la production, des tâches commerciales…Nous travaillons la majeure partie du temps à distance mais cela se passe très bien grâce à toutes les technologies qui existent de nos jours.

– Quelles sont les personnalités françaises qui t’inspirent dans ton travail ?

Entrepreneurial: Loïc Le Meur et Cédric Giorgi
Artistique: le chorégraphe Benjamin Millepied car il propose une expérience complète lors de ces spectacles tant au niveau de la chorégraphie que de la scénographie et des lumières. C’est justement ce qu’on veut proposer chez Ateliers Tersi et ainsi dépasser la conception classique de la consommation.

– C’est quoi une journée type au boulot ?

J’ai des journées très variées, c’est la chance de l‘entrepreunariat.
Matin : traiter les soucis, surtout en production.
Après-midi : je m’occupe de l’aspect web et digital (réferencement, réseaux soc, rédaction d’articles..)
Fin de journée : c’est d’avantage du commercial
Au final on ne s’ennuie jamais !

– Quelle est la partie la plus difficile de ton travail ?

A l’heure actuelle c’est la production. Il faut pouvoir répondre aux soucis de fabrication et donc comprendre et assimiler très rapidement des connaissances techniques sur la chaussure.

– Et qu’est ce qu’il te plait le plus ?

La création, les belles matières… Chercher des découpes et des choses exceptionnelles.

– Un conseil pour quelqu’un qui souhaiterait lancer sa boîte ?

Ne pas avoir peur de manquer d’expertise et se lancer dans un domaine nouveau.
Lancez vous dans ce qui vous passionne !

DECOUVREZ ATELIERS TERSI