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Par Emeric - Le 16 octobre 2014

Nous avons rencontré Victor, Simon et André, les fondateurs de la marque de skateboards Paradis. C’est une passion commune pour le ride qui les a menés à ce projet.

Qui se cache derrière Paradis Skateboards?

Victor, Simon et André : commercial, architecte, ingénieur, Français, Belge, Franco-Libannais. Bref, trois amis de longue date qui aspirent aujourd’hui au même objectif : développer un projet cohérent autour d’une passion commune, le skateboard.

Quel rapport avez-vous avec le monde du skateboard ?

Nous n’imaginons pas la ville sans le skateboard.

En tant qu’anciens addicts au skate, avec des petits restes d’accoutumance, nous n’imaginons pas la ville sans le skateboard. On considère ce dernier dans sa totalité, du street à la courbe en passant par le longboard et le cruiser. Le projet Paradis tente de faire un trait d’union entre toutes ces pratiques trop souvent considérées séparément.

D’où vous est venue l’envie d’entreprendre ?

En grandissant, la pratique du skate devient plus difficile mais la philosophie reste. Une philosophie qui accorde une place énorme à l’objet du skateboard lui-même, justement. C’est en considérant cet attachement que le projet s’est construit petit à petit. Le plaisir de redonner vie à tous ces skates abandonnés était tel que de plus en plus de machines ont commencé à occuper notre atelier, et de plus en plus de skateboards Paradis y ont vu le jour. La suite parait logique !

Qu’est-ce qui vous différencie des autres marques de planches ?

La recherche de pureté et de simplicité dans un objet recyclé. Le paramètre aléatoire des couleurs, souvent vives et différentes sur les sept couches qui constituent un skateboard, rend chaque Paradis un peu plus unique. Pas de grip papier de verre qui abime les vêtements, pas de gros logo envahissant, l’objet nu révèle avant tout un travail minutieux du bois et une continuité entre son ancien skateur, identifié par une gravure au laser dans la planche, et son nouvel utilisateur. Ce petit bout d’histoire est lisible lorsque le Paradis est en position debout, une première pour un skateboard, qui s’avère vraiment pratique !

Comment faites-vous pour récolter toutes ces vieilles planches ?

Ça a commencé sur le terrain, directement avec les skateurs. Aujourd’hui, on passe principalement par des skateshops partenaires, ou via des événements. Par exemple, le dernier en date à Paris : « une planche déposée = une pinte offerte ». On tente de développer un réseau international dans le monde du skateboard, afin de récupérer les planches dans différents pays et d’apporter un peu plus d’exotisme au projet. Ainsi, selon les flux, on peut aussi bien vendre des planches françaises à Berlin que des planches suisses à Bruxelles, ou encore des planches anglaises à Paris.

Où faites-vous fabriquer les planches ?

La tournure de la question est intéressante, car nous ne sous-traitons pas la fabrication ! Nous transformons nous-mêmes les planches dans un atelier dans l’ouest parisien, à Rennemoulin, village de 140 habitants. Un petit coin de paradis face à la nature où nos six petites mains poncent, décapent, rabotent, découpent, et re-poncent les anciennes planches, jusqu’à la réincarnation en Paradis. On se déplace ensuite une fois par mois chez des amis Bruxellois pour la gravure laser et le vernis. C’est aussi l’occasion de rapporter des planches belges !

Quels sont vos projets à venir ?

Continuer à collecter des planches et à produire ! Partir à la conquête d’autres continents aussi. On cherche maintenant à se rapprocher de grandes marques de skate, ce sera peut-être l’occasion d’avoir des planches de skateurs plus connus, affaire à suivre..

Quel est votre vision du skate en France ?

Le skate en France existe depuis très longtemps. Pour nous, c’est les années 90, le flux urbain, une fluidité incarnée dans le déséquilibre. Cette fluidité qui pousse toujours à découvrir de nouveaux lieux, de nouvelles villes par le skate. Une dynamique qui fait qu’on parlera plus d’un skate européen que national, en opposition au skate américain en quelque sorte, et comme partout dans le monde il est en constante évolution. Et pour Paradis Skateboards, toujours plus de skates à recycler !

Un skateur français à nous faire découvrir ?

Même s’il est loin d’être une découverte, Bastien Salabanzi est vraiment le plus surprenant. Il est aujourd’hui dans la Street League aux US en ayant commencé sa carrière pro à douze ans près de Toulon. Longévité imbattable ! Petite suggestion internationale quand même, allez faire un tour du côté de Dylan Rieder (Gravis), il incarne à lui tout seul tout ce qu’il y a de mieux dans le skate aujourd’hui.

Merci Victor, Simon et André !

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