Interview de Sarah, la créatrice de Sandery.
Qui se cache derrière Sandery ? D’où vient le nom ?
Derrière Sandery, se cache Sarah, jeune entrepreneuse qui a décidé de faire de ses rêves une réalité. Mais pour expliquer d’où vient le nom, il faut avant tout expliquer que derrière cette marque se cachent plusieurs femmes, une même famille, un héritage et un nom : Sandery. Sandery c’est avant tout un hommage, une promesse que j’avais faite à ma grand-mère, une envie de laisser une trace pour que cette complicité et tout ce qu’elle a pu m’apprendre perdurent. La mode, la féminité, les tissus, la couture, elle nous a tout appris. J’avais envie que cette aventure ait un sens.
Où sont fabriqués vos vêtements ? La Made in France était une évidence ?
Nos vêtements sont fabriqués en France, dessinés à Paris puis façonnés dans un atelier situé en Aquitaine, spécialisé dans la confection textile depuis 40 ans. Nos couturières maîtrisent un véritable savoir-faire qui était pour nous la base de notre concept. J’avais envie de concevoir la mode autrement, avec une vraie qualité de fabrication et le respect du client. En tant que shopping addict, je me suis moi-même lassée d’acheter trop cher, des pièces éphémères car de mauvaise qualité. Et j’ai très vite remarqué que de nombreuses marques françaises délocalisaient leur production. Le « Made in France » s’est effectivement imposé comme une évidence puisque Sandery est une marque française et qu’en France nous disposons d’un véritable savoir-faire en terme de mode, couture et haute façon. Ce que nous voulons c’est aller chercher le savoir-faire là où il est.
Pourquoi avoir choisi de faire des éditions limitées ?
A travers Sandery, je veux offrir une alternative à la mode d’aujourd’hui, entre la grande distribution et les marques de luxe. Faire des éditions limitées nous permet de renouveler fréquemment nos tissus et ainsi nos collections et d’être force de proposition pour nos clientes. De plus, cela permet de créer un effet de rareté et de ne pas retrouver sa pièce Sandery à chaque coin de rue, comme cela peut être le cas avec les grandes chaînes.
Comment anticipez-vous les tendances ? Est-ce difficile de se lancer dans une marque de prêt à porter aujourd’hui ? Avez-vous toujours été dans ce milieu ?
J’ai toujours adoré la mode. Aujourd’hui, c’est moi qui la fabrique, je crée au feeling, je dessine ce que j’aurais envie de porter dans mon dressing idéal. J’ai toujours eu le flair pour dénicher des supers pièces et je m’en sers aujourd’hui pour créer mes collections. Je puise mon inspiration un peu partout, dans les rues parisiennes, dans les films, dans la presse mode dont je suis accroc, dans les nuits de fêtes… Aujourd’hui, je pense que pour se lancer dans le prêt à porter, il faut avoir quelque chose de plus à offrir, nous c’est la qualité et notre touche parisienne, excentrique chic. Passionnée de mode, j’avais envie depuis toujours de créer ma propre marque. J’ai toujours travaillé dans le secteur du luxe, de la beauté, mais l’envie de créer une entreprise est un vrai challenge que j’ai souhaité relever. Je ne voulais pas vivre avec le regret de ne pas avoir essayé.
Quelles ont été vos difficultés / réussites ?
La première difficulté c’est soi-même, on se décourage vite, on est intransigeant et on s’angoisse pour tout. Il faut croire à fond dans ce que l’on fait sinon on n’avance pas. Il faut positiver en permanence. Je tiens également à rester indépendante et autofinancer mon projet, ce qui n’est pas toujours facile. La recherche du savoir-faire est aussi difficile. La France, l’Europe regorgent de savoir faire de qualité dans le domaine de la mode et il faut savoir dénicher la perle rare, le bon fournisseur avec qui travailler va devenir un plaisir. Chaque pièce produite est une réussite, chaque vente est une réussite, chaque cliente contente et chaque compliment sont primordiaux. Aujourd’hui la réussite est dans les petites choses du quotidien qui m’encouragent à poursuivre l’aventure.
Quels conseils donneriez-vous à des jeunes qui veulent se lancer dans la mode?
Je dirais qu’avec l’envie et du courage, on peut se lancer. Toutes les idées méritent d’être développées à partir du moment où l’on y croit. La base est là : cadrer son projet, avoir son concept puis se lancer dans l’aventure… Comme je me répète sans cesse : « il faut croire en ce que tu fais car personne ne pourra y croire pour toi ».
Merci Sarah !