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Par Les Petits Frenchies - Le 3 juin 2014

Interview de Thomas et Pierre-Antoine, co-fondateurs de Rive Gauche, une agence digitale qui accompagne les galeries d’art et institutions culturelles dans la conception et la réalisation de leur stratégie de communication.

Thomas et Pierre-Antoine, parlez-nous de vos parcours !
Thomas : passionné de culture sous toutes ses formes, j’ai travaillé dans une galerie d’art – Hélène Bailly – puis dans une agence digitale, en tant que directeur de clientèle – RedShift -. En agence, j’ai eu l’occasion d’accompagner différents musées sur des problématiques web et mobile (musée d’Orsay, Opera Garnier, Arts décoratifs, Cité des Sciences…). Deux expériences passionnantes qui m’ont incitées à lancer ce projet.
Pierre-Antoine : issu d’une formation artistique, j’ai créé le studio de design 27 spécialisé dans l’identité visuelle et de design graphique. Ayant travaillé avec plusieurs galeries d’art sur des supports digitaux – site web officiel, vidéos teaser, réseaux sociaux – chaque mission fut l’occasion de créer un univers visuel immersif, unique, afin de promouvoir des artistes contemporain  grâce au web. Thomas et moi avions donc des compétences complémentaires que nous avons mises en commun pour créer Rive Gauche.
Depuis combien de temps existe Rive Gauche ? Démarchez-vous les musées et galeries ou vous “trouvent”-elles seules ?
 
Rive Gauche existe depuis 6 mois environ. Nous accompagnons des galeries d’art et musées dans leur stratégie de communication en ligne auprès des journalistes, collectionneurs et amateurs d’art. Nous travaillons sur recommandation, surtout dans le milieu des galeries parisiennes. Les musées, qui sont des établissements publics, fonctionnent par appels d’offres : nous sommes une agence encore un peu jeune pour faire parti de ces consultations. Nous travaillons néanmoins avec des institutions privées comme la Fondation Claude Monet, à Giverny. Par ailleurs, nous éditions un blog, 3eme Rive, dédié à l’actualité des expositions : au fur et à mesure de son développement, c’est devenu un point de contact pour des clients potentiels : http://rivegauche-digital.fr/blog/
 Pourquoi avoir choisi de vous tourner vers l’art ET le digital ? 
 
Nos deux parcours sont une synthèse entre le monde de l’art et l’univers du digital. De plus, le développement du numérique bouscule les formes de diffusion de l’art et transforme les pratiques culturelles. Internet contribue à rendre l’art moins intimidant, plus accessible : vous pouvez acheter une oeuvre d’art en ligne, recevoir une invitation pour un vernissage via Facebook, suivre l’actualité d’un musée à travers sa newsletter ou son application iPhone… De nombreuses galeries d’art investissent ces nouveaux médias pour développer une proximité avec leurs publics.
Selon vous, quelle est aujourd’hui la place de l’art dans le monde du digital ?
L’ère du digital transforme les processus de créations et ouvre de nouveaux territoires artistiques. La dimension participative est importante, car chacun peut désormais produire, diffuser, partager, interagir. Par ailleurs, nous considérons le digital comme un outil de médiation culturelle à part entière qui permet d’enrichir la visite d’une exposition ou de la prolonger via internet. Parmi les tendances cette année, on constate de plus en plus de mini-site proposant des visites virtuelles d’exposition, ou encore l’utilisation de la réalité augmentée pour valoriser les oeuvres.
À quelles difficultés devez-vous faire face ?
Certains galeristes se méfient d’internet et des réseaux sociaux ! Il faut constamment sensibiliser sur les enjeux du digital. Nous expliquons que s’ils ne gèrent pas leur image et leur réputation sur internet, ils laissent le soin aux autres de raconter leur histoire. Dans nos réalisations, nous privilégions toujours l’innovation aux conventions pour enrichir l’expériences utilisateur. Dans un milieu conservateur, voire élitiste, où les codes et les valeurs sont établies depuis bien longtemps, il est parfois difficile de faire bouger les lignes.
Avez-vous une oeuvre d’art / un art préféré(e) ?  
Thomas : le Street Art ! Shepard Fairey, JonOne, et des artistes français comme Nasty, Sixo ou Dran…
Pierre-Antoine : je suis plus sensible au dessin sur papier, particulièrement aux croquis d’observation et aux carnets de voyage : Titouan, Lamazou, Nicolas De Crécy.
Un dernier petit mot pour Les Petits Frenchies ?
Merci d’être en ligne ! Et rendez-vous mercredi prochain au nouveau Showroom !
Merci Thomas et Pierre-Antoine ! 
Copyright @ Leticia Dargère