Ce qu’on aime par dessus tout, c’est dénicher de petites pépites françaises et vous partager nos découvertes. Cette semaine, on part à la rencontre de Fabien Charmeau, créateur de la marque FYU, les chemises à modèle presque unique !
– Qui se cache derrière FYU ?
Fabien, trentenaire parisien (ça veut tout et rien dire), épicurien, adepte des belles choses, sans être « bling bling » pour autant…
Pour donner vie à mon projet, j’ai eu la chance de travailler avec des personnes formidables et compétentes dans leur domaine, de la styliste au webmaster en passant par les artisans et la confection.
Depuis le collège, je rêve de devenir entrepreneur.
-Quel est votre parcours et d’où venez-vous ?
Je suis né en banlieue parisienne, j’y ai vécu la moitié de ma vie, entrecoupée d’une escapade magnifique de 3 ans en Turquie. Je vis depuis 10 ans à Paris. J’ai bossé 8 ans pour deux mastodontes du luxe dans le domaine de . . . la finance ! Eh oui, c’est mon côté Mister Hyde.
-Pourquoi avoir créé FYU ?
Depuis le collège, je rêve de devenir entrepreneur. J’ai exploré quelques concepts avec des potes, ça n’a jamais été au delà de 3 ou 4 réunions ! Et puis j’ai eu la chance de travailler pour une marque de cosmétiques alternative en pleine expansion, en mode start-up.
La qualité des produits et la relation sincère au client y sont les maîtres mots. C’est là qu’il m’est apparu clairement que je ne serais pleinement épanoui qu’en entreprenant moi-même cette expérience qu’est la création d’une marque, sur des produits pour lesquels j’avais une vraie inspiration : la mode masculine.
Et je peux vous dire que le premier retour d’un client (autre que mes potes !) me disant qu’il adore la chemise qu’il a reçu ainsi que l’univers de FYU m’a procuré une sensation de bonheur inégalable !
Il m’est apparu que je ne serais pleinement épanoui qu’en entreprenant moi-même cette expérience qu’est la création d’une marque
-Que signifie “FYU” ?
FYU signifie For Your Uniqueness (Pour votre unicité*), mais se prononce surtout “Few” (peu*), ce qui fait référence à la numérotation des chemises et aux 50 exemplaires par modèle.
-Parlez nous de votre concept original, avec les éditions limitées !
Qui ne s’est jamais rendu à une soirée chez des amis, et s’est retrouvé avec la même chemise qu’un autre invité ! Mon idée est de proposer de petites séries mais avec un large choix de modèles qui seront souvent renouvelés. Chaque chemise est numérotée x/50, et le petit plus : c’est le client qui choisit son numéro.
Le premier retour d’un client me disant qu’il adore la chemise qu’il a reçu ainsi que l’univers de FYU m’a procuré une sensation de bonheur inégalable !
-Parlez nous de la fabrication de vos chemises !
Elles sont fabriquées en France, en Mayenne, dans une usine qui travaille uniquement la chemise et façonne pour les plus grandes marques de luxe françaises.
-Quelle est la philosophie de FYU ?
Les chemises tout d’abord : “Chemises singulières numérotées, fabriquées en France”. FYU, c’est un esprit d’élégance pour tous les jours, une sorte de coquetterie qui se cache dans les détails et dans la singularité, sans pour autant dans l’extravagance ou dans le farfelu.
La qualité des produits et la relation sincère au client y sont les maîtres mots.
Les tissus viennent d’Europe ou du Japon, c’est de la trame qui sait se tenir. Les coupes sont “fittées”, et il a aussi un côté “brut” et “street” que j’aime mettre en avant. A choisir, on est plus dans un loft que dans un bureau ou dans un salon feutré !
Et puis il y a l’approche commerciale, où j’ai fait deux paris : le premier est celui d’une fabrication française pour faire travailler l’économie locale, assurer un niveau de qualité élevé et un bon contrôle de la production.
Mon second pari est celui de la vente online directement au client, afin d’offrir cette qualité au meilleur prix, en supprimant les intermédiaires et leurs marges. J’ai l’impression que certaines marques sont en train de se perdre (elles m’ont perdu en tant que client en tout cas), à faire grimper leurs prix de base pour être en solde quasiment toute l’année. Chez FYU, vous en trouverez jamais de solde car le prix de vente correspond au coût juste pour cette qualité. En revanche, pour Noël par exemple, nous essaierons de proposer un cadeau pour l’achat d’une chemise. Ce ne sera pas “autant pour moins cher”, mais “plus pour le même prix” ! Ce qui, pour moi, est complètement différent.
il y a aussi un côté “brut” et “street” que j’aime mettre en avant. A choisir, on est plus dans un loft que dans un bureau ou dans un salon feutré !
-Pourquoi avez-vous décidé d’entreprendre ?
Comme je le disais, j’ai toujours eu cette envie en moi, je m’y suis mis quand je me suis senti prêt, au niveau de mes compétences comme au niveau psychologique, quand j’étais sûr d’avoir la capacité et la ténacité de sortir une première collection.
-Qu’est-ce-que vous préférez dans l’entrepreneuriat ?
Le meilleur dans cette aventure, ce sont les gens que j’ai pu rencontrer, pour travailler ou juste recevoir des conseils. . . Et puis bien sûr la liberté, l’autonomie : vous êtes un peu le seul maître à bord ! Mais c’est à double tranchant car si vous vous plantez, c’est de votre faute !
Je croyais en ce projet, et je me suis découvert une pugnacité qui me sera utile toute ma vie !
-Demandez-vous souvent conseil à votre entourage ?
M’étant lancé seul en terme d’investissements, ma famille et mes amis sont mes premiers conseillers. Il ne faut cependant ne pas se reposer que sur eux, et savoir décoder le prisme affectif qu’ils intègrent malgré eux dans leurs conseils, même s’il en ressort le plus souvent de précieuses idées !
-Q’est ce que vous avez appris sur vous depuis que vous êtes entrepreneur ?
Ma capacité à mener un projet jusqu’au bout en ne lâchant rien. Trouver l’usine de fabrication a été le plus compliqué, j’ai rencontré quelques voies sans issues mais je ne me suis jamais senti découragé. Je croyais en ce projet, et je me suis découvert une pugnacité qui me sera utile toute ma vie !
Ma famille et mes amis sont mes premiers conseillers.
-Si vous étiez un fromage français, lequel ce serait ?
L’époisse ! Toute ma famille est originaire de Bourgogne et c’est un peu ma madeleine de Proust. A consommer avec brosse à dent !
-Quel métier vouliez-vous faire étant petit ?
Handballeur pro ! J’en ai fait pendant longtemps, et puis mon physique lambda en a décidé autrement. . .
DÉCOUVREZ ENCORE PLUS D’ACTU FRENCHY !