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Par Mathieu - Le 9 mars 2015

Les Petits Frenchies à Marseille, c’est pour bientôt ! Mais avant cette prochaine étape de notre tour de France nous tenions à vous présenter nos nouveaux compagnons de route : Nicolas et Stéphane. Ces deux là ont mis leurs années d’expériences sur la table pour créer HopShop et ainsi devenir de véritables spécialistes dans la location et organisation de popup stores.

Ce qu’on voulait faire c’était libérer le commerce et la créativité, rien que ça ! 

Pouvez-vous vous présenter ? De quelle région venez-vous?

Nicolas : Salut, moi c’est Nicolas, je suis Normand d’origine mais je me sens très bien accepté en France . . . ! J’ai sévi en agence de pub pendant 15 ans. Puis j’ai découvert l’immobilier de commerce et les difficultés des jeunes entrepreneurs pour ouvrir des boutiques. Et là je me suis dit : c’est vraiment n’importe quoi, il faut faire quelque chose !

Stéphane : Et c’est là qu’il a eu sa deuxième bonne idée : m’appeler ! Moi je suis né à Troyes dans l’Aube, j’ai fait du droit et je suis diplômé notaire. Je m’ennuyais ferme dans le notariat alors quand Nico m’a demandé de l’aider pour HopShop je n’ai pas hésité une seconde. L’immobilier c’est assez technique et mes connaissances juridiques sont un pilier important du projet. C’est ce qui donne toute sa crédibilité à HopShop.

Comment avez vous eu l’idée de cette plateforme ? Le nom a t-il été facile à trouver ? 

Nicolas : Ce qu’on voulait faire c’était libérer le commerce et la créativité, rien que ça ! On est dans une situation surréaliste : d’un côté pour un jeune créateur c’est inenvisageable de payer un droit au bail de 50 000 € et de s’engager pour un bail de trois ans sans visibilité sur ses chances de succès à long terme. De l’autre on voit des boutiques qui ne se louent pas à cause du bail 3/6/9 et donc des bailleurs qui ne gagnent pas d’argent !

Stéphane : Oui notre objectif c’est que tout le monde s’y retrouve : bailleurs et preneurs. Au passage si on peut favoriser l’émergence d’un commerce plus varié, plus étonnant et plus créatif, ça fera venir les gens en boutiques ! Pour le nom on voulait un truc simple et qui marche à l’international. On ne voulait pas non plus tomber dans les noms à base de « Popup-ci » ou « Popup-chose ».

Nicolas : Du coup on a fait une liste de 15 possibilités avec des idées un peu nulles comme « Boutik » ou « YouStore » ! On les a fait tester à tous nos amis, notamment des anglo-saxons pour être sûrs de ne pas être à côté de la plaque, et c’est HopShop qui est sorti. Maintenant on est super contents de ce nom et ça marche bien avec « Et hop, votre boutique ! ».

HopShop est un véhicule qui permet à de jeunes entrepreneurs de se lancer

Qu’est ce qui vous a rassemblé ?

Nicolas : Stéph et moi ça fait plus de dix ans qu’on se connaît. Et on était chacun à un moment charnière de notre carrière. On avait envie de bosser avec des gens qu’on aurait choisis, des gens qui ne soient pas juste des « collègues de travail » et surtout de développer par nous-mêmes quelque chose qui ait du sens.

Stéphane – Oui et avec Nico on partage pas mal de valeurs, d’intégrité, de satisfaction des membres d’HopShop (on préfère dire « membres » que « clients »), on aime les entrepreneurs. Au-delà du business ce qui nous intéresse dans cette aventure c’est surtout le fait que HopShop est un véhicule qui permet à de jeunes entrepreneurs de se lancer, il y a une dimension humaine qui fait tout l’intérêt du projet.

Pouvez vous nous expliquer comment ça marche ?

Nicolas : Alors là c’est super simple : tu vas sur www.hop-shop.fr, tu choisis ta boutique, tu réserves, tu loues !

Stéphane : Ensuite c’est nous qui prenons en charge tout le volet juridique, réglementaire et les assurances, ça c’est un boulot assez technique, ce n’est pas au commerçant de le faire. On propose aussi des prestataires pour l’aménagement de la boutique, la logistique, les RH etc.

Nicolas : On aide aussi sur le marketing, j’ai pas fait 15 ans de com’, notamment chez Publicis, pour rien ! Et si vous ne trouvez pas la boutique de vos rêves sur notre site, appelez-nous, dites-nous ce que vous cherchez et on fera tout pour la trouver !

Comment accompagnez-vous les entrepreneurs voulant créer une boutique éphémère ? Les rencontrez-vous ?

Nicolas : A terme tout se fera sur la plateforme web. Mais là comme on commence c’est important pour nous d’avoir une grande proximité avec les entrepreneurs, on veut les bichonner ! Nous avons la chance de compter Philippe Lehartel associé Le Pass / Vente Privée parmi nos actionnaires. Grâce à notre partenariat avec Le Pass on va bientôt pouvoir mettre l’audience de Vente Privée au service de nos membres pour générer du trafic dans leurs boutiques et ça c’est assez cool.

Stéphane : En plus le commerce éphémère c’est un marché qui se structure, il faut aussi rassurer les bailleurs. Du coup on supervise vraiment toutes les étapes pour être sûrs que ça se passe bien. Chez nous l’accompagnement c’est fondamental. Beaucoup d’entrepreneurs souffrent de leur isolement, ils ont l’impression de tout faire tous seuls et que personne ne prend en compte leurs problématiques. Nous on veut que les membres d’HopShop se sentent soutenus !

Comment cherchez/trouvez-vous les lieux ? Avez vous un impact sur les prix proposés quand un loueur veut être sur votre site ?

Stéphane : Pour trouver des boutiques, il n’y a qu’une méthode : il faut aller sur le terrain et se rendre compte par soi-même. Bien-sûr il y des bailleurs qui s’inscrivent directement via le site mais on aime bien aller voir de nos propres yeux.

Nicolas : Aller sur place ça permet aussi de voir l’environnement, le quartier. Un de nos enjeux est d’arriver à proposer des loyers abordables pour nos membres !

Stéphane : Oui même les propriétaires ont intérêt à optimiser le taux d’occupation des boutiques, donc mieux vaut louer toute l’année à 1000€ par mois que deux mois par an au double ! Et comme on a les cartes de gestion et de transaction, on respecte la loi, ce qui est rassurant à la fois pour les bailleurs et les preneurs. On prend notre bâton de pèlerin pour évangéliser le marché et faire que ça fonctionne bien.

Au delà d’être un simple loueur de boutiques, on veut raconter de belles histoires de marques qui font vivre des émotions à leurs clients grâce aux popup stores.

Comment vous assurez-vous que les lieux proposés sont aussi bien qu’en photo ?

Stéphane : On se déplace. De toute façon chaque preneur doit noter la boutique après son passage, du coup si il y a un problème on s’en rend vite compte. Et comme l’argent du loyer reste chez nous jusqu’à l’arrivée du commerçant dans la boutique, s’il veut récupérer son argent le bailleur a intérêt à ne pas nous la faire à l’envers !

Comment expliquez-vous la montée des pop ups stores en ce moment ? Moins de commerce physique sur la durée, plus d’e-commerce ? 

Nicolas : Il est clair que les consommateurs en ont marre du commerce à la papa, on l’a vu dans notre étude IPSOS en partenariat avec Business Immo et INfluencia. Ils veulent du renouvellement ! Et c’est le consommateur final qui décidera de ce que sera le commerce de demain.

Stéphane : Je ne crois pas qu’il faille opposer commerce physique et e-commerce. L’e-commerce a des atouts indéniables : on peut tout acheter où on veut quand on veut, l’offre est presque illimitée, on peut comparer les prix, on a pas le problème de la robe qui n’est plus dispo en taille 36. Mais les deux doivent fonctionner ensemble, chacun a un rôle à jouer.

Nicolas : Tout à fait. Par exemple un après-midi shopping entre copines sur internet c’est un peu triste ! Dans ce cas le commerce physique est dans son rôle. Les consommateurs veulent de l’émotion, des expériences de marques et là le commerce éphémère a une carte à jouer. Il faut distinguer l’achat en mode « besoin » et l’achat en mode « désir ». En mode « besoin » c’est toujours l’e-commerce qui gagne car il est 100 fois plus pratique. Je suis atterré quand je vois des commerces physiques qui fonctionnent en mode « besoin » : ils vont disparaitre dans les années qui viennent car ils ne font pas le poids ! Par contre si je veux acheter une Apple Watch je trouve ça plus fun de le faire dans un Apple Store et si je veux les dernières Feiyue en édition limitée je préfère aller en boutique par exemple. Le commerce physique c’est le lieu privilégié de l’émotion et c’est encore plus vrai dans les popup stores.

Quels sont vos projets pour les start-ups ?

Stéphane : Cette année on va faire des très jolies opérations en France avec des marques fortes (comme les Petits Frenchies !). On a de très beaux projets dans nos cartons. Au delà d’être un simple loueur de boutiques, on veut raconter de belles histoires de marques qui font vivre des émotions à leurs clients grâce aux popup stores.

Nicolas : Quand on se sera bien développés en France, on  va aller assez vite à l’international. Pourquoi pas la tournée mondiale des Petits Frenchies l’année prochaine !

Qu’aimez vous dans l’entrepreneuriat ? 

Nicolas : On se lève tous les matins avec la tête pleine d’idées et on vit de belles choses avec les gens avec qui on travaille. En travaillant dans un grand groupe on peut finir par se sentir désincarné, on peut perdre le sens de ce qu’on fait. Chez HopShop on sait pourquoi on est là et on est fiers de ce qu’on fait.

Stéphane : Aucune journée n’est pareille à la précédente. Même si il ne faut pas se mentir, il y a des risques, des hauts et des bas ! Mais justement cette imprévisibilité de entrepreneuriat est ce qui nous anime, on ne sait pas ce qui va se passer, c’est à nous et à nos membres de l’inventer !

Si vous étiez un fromage ?

Stéphane : Je serais un Chaource ! Fromage à la fois champenois et bourguignon, il a traversé les siècles et a tout pour plaire ! Sa pâte fondante, ses arômes de crème et de champignon frais, miam !

Nicolas : Moi c’est Camembert sans hésiter, mais attention : du vrai au lait cru ! J’aime quand il sent fort et qu’il coule bien, quand je peux le déguster à la petite cuillère en écoutant la Chevauchée des Walkyries de Wagner à pleine blinde !

Merci Nicolas et Stéphane !

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