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Par Charlotte Sandoz - Le 5 juillet 2016

On a rencontré Magali et Lucile, les deux copines qui sont parties sur les routes de France en 4L, à la rencontre de 12 artisans nouvelle génération ! Sur le chemin du retour, elles nous racontent leur reportage itinérant d’un mois à travers neuf de nos belles régions. En voiture !

Nous nous retrouvons sur les mêmes valeurs de vie.

Comment vous êtes-vous rencontrées ?

Le 2 janvier 2016, nous nous sommes rencontrées pour la première fois dans un café parisien. C’est une amie en commun, Sandra Reinflet, qui nous a mise en relation. Nous avions l’envie commune de monter un projet humain aux valeurs positives et inspirationnelles. Après quatre cafés, nous nous sommes tapées dans la main, et nous avons décidé de partir sur les routes de France en 4L faire un reportage sur l’artisanat “nouvelle génération”. Complémentaires, nous venions de créer notre équipe pour cette nouvelle aventure. Nous nous retrouvons sur les mêmes valeurs de vie.

Quel est votre parcours et d’où venez-vous ?

Nos parcours sont très différents, c’est un réel atout. Magali a suivi des études de communication. Après plusieurs années en tant que chef de projet en agence, Magali décide de renouer avec ce qui la touche depuis toujours : valoriser les parcours de vie de ceux qui font “du beau, du bon et du bien”. Elle lance en 2014 le blog “Les Mains Baladeuses”, fabuleuse excuse pour “partir en rencontre”. L’envie naît d’étendre ses rencontres hors de la Capitale et de partir faire “un tour de France” des artisans. . .

Lucile, de la région parisienne, après des études de Médiation Culturelle et de nombreux stages en événementiel mode et luxe, devient le bras droit des associés du Café de la Presse à Bastille, et gère la direction artistique du lieu jusqu’à fin 2015. Elle décide alors de lancer son statut d’indépendante pour vivre les aventures dont elle rêve depuis longtemps.

Pourquoi avoir décidé de réaliser ce “tour de France des artisans”?

Nous étions toutes les deux dans la même phase de vie. Magali avait le souhait d’agrandir ses rencontres d’artisans dans toute la France, Lucile avait une 4L et une envie de monter un projet utile aux valeurs positives. Nous nous sommes retrouvées sur cette envie commune de vivre une aventure humaine, et retranscrire nos rencontres en photo/texte pour partager des valeurs d’entreprenariat, de créativité et d’épanouissement professionnel.

On voulait montrer qu’il n’existe pas de dichotomie entre travail manuel et intellectuel.

Faire le trajet en 4L, c’est original… d’où vous est venue l’idée ?

C’est grâce à la 4L qu’on s’est rencontrées ! Lucile a investit dans une 4L courant 2015 pour s’inscrire au 4L Trophy, mais le projet n’a pas abouti. La 4L s’est transformée d’une voiture de rallye à un prétexte de monter un projet. Lors de notre rencontre, on s’est retrouvées toutes les deux autour d’un rêve de tour de France des artisans, d’une envie de monter un projet inspirant et d’une 4L. La vie est bien faite ! On a donc décidé d’utiliser cette 4L, et de lui donner une identité propre en cohérence avec notre projet. On a réuni quatre artistes pour la costumiser, et lui donner une seconde vie. On a travaillé avec Monsieur Plant, Aksel Varichon, Mahogany et 6Lettres ; la 4l est un œuvre d’art originale.

Jeca, la 4L de Lucile et Magali

Comment avez-vous sélectionné les 12 artisans à qui vous rendez visite ?

On voulait rencontrer et valoriser la nouvelle génération d’artisans, celle qui a fait le choix d’exercer un métier manuel. Nous rencontrons des reconvertis ou des repreneurs d’entreprise familiale. Chacun allie savoir-faire traditionnels et innovation, et certains exercent une activité unique en France. Leurs parcours de vie sont inspirants. On pourrait dire que ce sont des personnes qui ont pris leur vie « en main ».

Qu’est-ce qui vous fascine le plus chez cette nouvelle génération d’artisans ?

La détermination de cette nouvelle génération d’artisans nous a réellement impressionnée. Malgré les difficultés rencontrées, les doutes et la plongée dans l’inconnu, ils poursuivent leur passion qui est leur principal moteur. Ils sont tous très attachés au respect de l’homme et de l’environnement et s’inscrivent dans une nouvelle vision de la consommation. Ce sont aussi de grands créatifs qui cherchent toujours à innover. Et sûrement, ce qui nous a fasciné le plus, c’était d’oser la liberté. . .

L’accueil de tous les artisans rencontrés était chaleureux, simple et vrai.

Le travail d’artisan a trop souvent été dévalorisé… selon vous, le regard porté sur l’artisanat français est-il en train de changer ?

On s’est interrogées sur les raisons du retour de l’artisanat. Et si, plus qu’une tendance, le retour de l’artisanat était le reflet d’un changement sociétal ? On avait le souhait de valoriser la créativité et l’entreprenariat artisanal, de dépoussiérer ce secteur, et de montrer qu’il n’existe pas de dichotomie entre travail manuel et intellectuel. On est parties avec des questions en tête sur différents phénomènes : la quête de sens et d’autonomie dans le milieu professionnel, l’entreprenariat, l’évolution des modes de consommation et de fabrication plus responsables de l’homme et de l’environnement, le retour au « fait-main » et les valeurs qu’il véhicule.

Quelle étape de votre périple vous a le plus marquée ?

Difficile de choisir. C’est l’ensemble de nos rencontres et l’aventure sur les routes qui nous ont marquées. Certains savoir-faire nous ont impressionnées, les histoires de vie nous ont toutes fascinées, et l’accueil de tous les artisans rencontrés était chaleureux, simple et vrai. Un élan positif de la relation humaine.

Après toutes ces rencontres, auriez-vous envie de vous lancer à votre tour dans l’artisanat ?

Ce qu’on retient, c’est qu’il faut se lancer dans la vie, et oser ! Ca donne envie de partir à la rencontre d’autres artisans ! Et surtout, ça donne envie de « prendre sa vie en main » !

Si vous étiez un fromage français, lequel serait-il ?

On est des Filles à Fromages ! Clin d’œil à Mounia Bryia, une amie qui a lancé ce concept il y a quelques années. Pour être précises, Magali serait un comté 18 mois d’affinage et Lucile serait un fromage de chèvre.

Ce qu’on retient, c’est qu’il faut se lancer dans la vie, et oser !

Quelles sont les 3 coins/adresses que vous recommandez en France ?

Le coucher de soleil sur les côtes de Marseille, vers le quartier des Goudes, on y est allées découvrir l’atelier de Mr Plant, un de nos artistes qui a costumisé la 4L, c’était un endroit magique. La fête de la Musique à Biarritz ! On a passé deux jours en pleine nature dans la Provence, dans une chambre d’hôte à Aubagne, ça s’appelle La Bastide de Jas, on vous la recommande vivement.

Que vouliez-vous faire étant petites ?

Réaliser nos rêves. . .

Merci Magali et Lucile !

DÉCOUVREZ ENCORE PLUS D’ACTU FRENCHY !