Récemment qualifié de « Bel espoir de la nouvelle pop française » par Les Inrockuptibles, Isaac Delusion répond à nos questions à l’occasion de la sortie aujourd’hui de leur premier album. Rencontre avec le chanteur Loïc Fleury :
– Commençons par le commencement : Votre rencontre. Comment s’est-elle faite et comment est venue l’idée de former Isaac Delusion ?
On s’est rencontré au collège et on partageait déjà ce goût pour la musique. Avec le temps nos goûts se sont un peu diversifiés : Jules écoutait plus de hip-hop, du groove avec des artistes comme Aphex Twin, Bonobo, Gang Starr, les Pharcyde tandis que j’étais plutôt adepte de la Folk et du rock indie. Un jour on a décidé de faire de la musique ensemble et de mélanger nos influences assez opposées. Je pense qu’au final on pourrait appeler ça une rencontre hasardeuse entre deux horizons musicaux.
– On a pu voir que vous travailliez avec le collectif Cracki qui est un label activiste, pouvez-vous nous en parler ? (votre rencontre, ce que vous partagez..)
Au début Cracki étaient surtout des connaissances, j’en connaissais quelques uns grâce à mon école de son. Le concept de label n’était pas encore mis en place mais ils étaient déjà à l’affut de nouveaux talents et de productions prometteuses. De fil en aiguille ils sont tombés sur nos productions et ça a été le déclic. Ils ont vraiment aimé nos premières démos et nous ont d’ailleurs incité à continuer dans cette lancée.
Suite à notre rencontre avec Cracki, on a commencé à faire quelques dates puis à intégrer Nico à la basse et Bastien qui est un peu le « touche à tout » de la bande. Ils ont apporté un réel plus au niveau live, ce qui nous a aidé à élargir notre spectre sonore et de passer de duo fragile à quatuor établi.
– Quand avez-vous senti que le projet allait vraiment prendre ?
Je pense qu’il y a eu plusieurs éléments, mais la diffusion sur Radio Nova a vraiment été un élément déclencheur, une sorte de tremplin. On avait bossé sur une démo qui est d’ailleurs sur l’album, elle avait été très bien accueillie par Radio Nova et nous a permis de nous faire connaitre auprès du public parisien.
– Si vous deviez décrire en quelques mots ce nouvel album, vous diriez :
Multicolore
Atmosphérique
Jeune
– Pourquoi avez-vous décidé de chanter en anglais et pas en français ?
J’ai grandi dans un univers musical anglo-saxon, bercé dès mon plus jeune âge par des artistes comme Neil Young, les Stones, surtout Pink Floyd grâce à mon père. Je pense que ça m’a donné cette vision d’une musique pop, pop électro ou même rock indie plus à même d’être chanté en anglais qu’en français. Pour moi la langue française est très poétique, on peut raconter des histoires tandis que l’anglais appui d’avantages sur les sonorités et donne du sens à la pop musique.
Je n’exclus pas pour autant l’idée d’écrire et chanter en français, au contraire. J’avais justement écris un morceau en français qui devait passer dans l’album, mais en fin de compte il ne collait pas avec les autres morceaux de l’album et on ne l’a pas retenu.
– Des projets à venir ?
Le projet de l’album c’est déjà pour nous un grand pas, un moyen de toucher un public français. Actuellement on arrive à toucher la scène parisienne, c’est indéniable, mais l’enjeu avec cet album c’est aussi de conquérir le public de province voir européen avec par exemple les scènes allemandes ou belges.
Niveau festival on enchaînera cet été la scène des Giboulées (Le Creusot), les Bêtes de Scène (Mulhouse), le tout nouveau Macki Music Festival (Paris), pour finir par Pantiero (Cannes).
Avec tout ça on espère pouvoir un peu attirer l’attention.
– Avec quels groupes/artistes aimeriez-vous collaborer ?
On a joué mercredi dernier avec Jungle, qui était l’un des groupes avec lesquels on voulait vraiment partager la scène. On est également très impatients d’être au Festival Pantiero pour jouer aux côtés de Bonobo, c’est un rêve qui se réalise !
Sinon, j’espère pouvoir un jour collaborer avec Caribou et Blond Redhead qui sont des groupes avec qui j’ai en partie évolué et que je continue d’écouter.
– Votre chanson du moment ?
War on drugs – Red Eye
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