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Par Camille Charpin - Le 22 juillet 2015

Nous avons rencontré la chanteuse Camille qui a réalisé quatre titres en collaboration avec Hans Zimmer pour la BO du Petit Prince, prochainement dans nos salles le 29 juillet ! Elle nous parle de son rapport au cinéma, de sa collab’ avec Monsieur Zimmer et de ses projets futurs !

Hans Zimmer choisit toujours des artistes dont il apprécie l’univers. Il donne énormément de liberté.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de participer au film Le Petit Prince ?

C’est le Petit Prince lui-même, c’est un personnage qui parle beaucoup à l’imaginaire ! Il est attachant tout étant symbolique . . . Suffisamment symbolique pour que tout le monde puisse s’y projeter. Ça m’a interpellée qu’on m’appelle pour ce film, cela a fait un écho en moi car je me souviens avoir aimé ce livre mais qu’il m’avait aussi troublée. C’est un livre qui est à la fois dans le patrimoine français mais qui n’est pas si facile d’accès, qui dit des choses dérangeantes . . . Je l’ai relu avec ma lecture d’adulte.

L’autre chose qui m’a donné envie c’est que ce soit Hans Zimmer qui m’ait approchée. Il m’avait appelée deux ans avant pour prendre contact. Il avait envie qu’on collabore ensemble, donc je me suis sentie comme invitée à participer à ce projet !

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Comment s’est passée la collaboration avec Hans Zimmer?

Hans Zimmer choisit toujours des artistes dont il apprécie l’univers. Il donne énormément de liberté. Il m’a expliqué pourquoi il m’avait choisie : mon travail symbolisait le travail d’une adulte mais qui n’a pas oublié d’être une enfant. Cela correspondait avec ce que disait le film !

Dans la composition, on a discuté sur les tempo, sur les tonalités, il m’a donnée des climats. Après il m’a laissée libre sur la production, les arrangements, les mélodies et les  textes. Le réalisateur a donné des indications très précises également.

Quel regard portes-tu sur la petite fille du film ?

Je m’identifie beaucoup à la petite fille du film. Quand j’était petite, j’étais une excellente élève ! J’avais un côté sérieux même si j’étais, je pense, beaucoup plus fantaisiste qu’elle ! Je pense que cet espèce de paradoxe est présent chez beaucoup de gens. Le problème de la petite fille est qu’elle a oublié son imaginaire, elle réapprend à lâcher sa fantaisie. Mes parents étaient beaucoup plus ouverts mais je comprends son stress, son perfectionnisme et sa volonté de bien faire.

Le chant, la langue parlent au-delà des mots : c’est vibratoire, c’est dans l’intonation. Je crois beaucoup en cette universalité là.

Aurais-tu envie de créer ta propre BO ?

Oui, ça me ferait très plaisir ! Pour Ratatouillle je posais juste ma voix. Là, dans le Petit Prince j’ai beaucoup plus de liberté : j’ai chanté toutes les parties écrites, j’ai fait beaucoup d’ambiances de choeur !

Tu as un attrait particulier pour l’animation ?

Si on me proposait de faire un film, je le ferais ! Dans le film, je suis la porte-parole d’une enfant, il y a donc nécessairement une part de naïveté dans mes textes ! Néanmoins, mon univers ne se le limite pas à celui-ci. Et quand bien même je serais dans cette candeur, ma musique serait toute aussi intéressante dans un film noir ! D’une manière générale, je me projette dans plein d’univers. Après, le cinéma d’animation est particulièrement créatif, je trouve ça vraiment intéressant. Et puis, les dessins animés nous ont fait rêver enfant, on a aimé ça  ! Le cinéma d’animation me renvoie à ma propre enfance. Et puis, je génère des rêves pour mes enfants et pour tous les autres. C’est agréable !

Qu’est ce que tu écoutais quand tu étais plus jeune ?

J’écoutais beaucoup la musique de mes parents, de la pop, de folk, de la soul : Ray Charles, Nougaro pour les français . . .

As-tu un projet de nouvel album ?

Je suis en plein dedans !

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Quel est ton rapport au langage dans ton écriture ?

Chaque langue à sa musique. La musique d’un pays est toujours liée à sa langue. On peut toujours adapter mais ça marche parce qu’on a adapté le phrasé. Je pense que tu parles à tout le monde quand tu parles ta langue. Le chant et la langue parlent au-delà des mots : c’est vibratoire, c’est dans l’intonation. Je crois beaucoup en cette universalité là. C’est libérateur de se dire que la musique peut être un passe-muraille entre les cultures.

Le cinéma d’animation me renvoie à ma propre enfance. En plus j’ai des enfants, je génère des rêves pour eux et pour tous les autres enfants, c’est agréable !

Si tu étais un fromage ?

Je ne sais pas pourquoi . . . j’ai envie de dire la mimolette ! Je trouve ça rigolo comme mot “mimolette”, camillemolette !

Si tu étais un endroit en France ?

Je pense que je serais la Seine, parce que c’est de l’eau, c’est en mouvement, c’est à Paris . . .

Si tu étais une expression bien franchouillarde ?

“On va pas se mettre la rate au court-bouillon” !

Si tu étais une vielle chanson française ?

“Il y a de la joie” de Charles Trenet.

Si tu étais un film français ?

Un film de Truffaut . . . “La peau douce ” !

Un endroit en France pour boire un verre ?

Dans un parc . . . Les Buttes Chaumont, parce que ça monte et ça descend, l’été pour être dehors !

Camille (1 sur 1)

 

Camille, en bonne compagnie avec une partie de notre équipe !

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