Rencontre avec Violette Nouailhac, fondatrice de la marque de tote-bags Bambouchic.
Qui se cache derrière Bambouchic ?
Se cacher, c’est bien dit parce que c’est exactement ça. . . Je suis quelqu’un de discret, et travailler dans les coulisses d’une marque me correspond bien ! Je m’appelle Violette Nouailhac et je suis directrice artistique dans l’univers de la décoration d’intérieur.
Quel a été ton parcours avant de te lancer dans ta marque ?
À l’origine, j’étais graphiste free-lance. Avec ce statut, j’ai beaucoup travaillé avec des labels de musique parisiens. Parallèlement à cela, je dessinais des motifs textiles pour Descamps, motifs placés qu’on élaborait ensuite en déclinaisons sur la literie, le linge de maison et l’art de la table. J’ai aussi dessiné des motifs pour Roche Bobois, dont j’aime les couleurs franches. J’ai travaillé en graphisme sur des projets passionnants avec des agences d’architecture, notamment sur le réaménagement de Marseille et celui du quartier de la Défense à Paris, ou une tour incroyable à Dakar. Puis, après avoir eu deux enfants, j’ai décidé de créer une marque dans laquelle je pourrais exprimer ma créativité sans barrière.
Comment choisis-tu tes dessins ?
Je fais beaucoup de recherches préliminaires. Je travaille d’abord des cahiers de tendances en m’appuyant sur l’iconographie des artistes émergents dans les secteurs de la mode pointue et de la haute couture, du graphisme, de la décoration d’intérieur, de l’art de la table. Je détermine ensuite les thèmes, les langages formels que je veux développer et les gammes de couleurs qui sont au coeur des tendances.
Ensuite, je commence à produire des dessins et je ne me pose pas de limite dans cette phase de création. Il y a un certain nombre de visuels que j’ai en tête, que j’ai envie de faire. Je ne m’arrête que lorsque j’ai développé toutes mes envies.
Ma collection actuelle s’articule autour de deux grands axes. Le premier axe consiste en des dessins géométriques ultra-graphiques, très contemporains, qui font écho à la tendance nordique. Le deuxième axe de création est un travail autour de motifs intemporels, poétiques, qui s’inspirent de la décoration d’intérieur, des motifs floraux en all-over, des oiseaux.
Je crois que le point commun de ces univers très distincts est qu’ils sont tous deux abordés avec une certaine douceur. Et ils sont peut-être graphiques, au niveau du traité (m’a-t’on dit).
Comment définirais-tu l’état d’esprit de la marque ?
J’ai pensé cette marque comme un art de vivre à la fois pratique et poétique, qui re-qualifierait certains petits instants insignifiants du quotidien en moments cosy. Je suis en train de développer des produits très différents les uns des autres, comme des tote bags et des savons, et à venir, des petites choses à manger, d’autres à écouter. Mais je crois que dans l’ensemble, j’aimerais que ma marque apporte son lot de petites attentions, son lot de petit confort.
Quelle utilisation principale fais-tu des tote bags ?
Eh bien mon tote bag EST mon sac à main. Et ne croyez pas que c’est pour me faire de la promo quand je marche dans la rue. C’est juste qu’un jour j’ai jeté dans un tote bag des clés, mon téléphone, des lunettes, des trucs, des magazines. Des brosses à cheveux, des paquets de chips, des chaussons, des cigarettes. C’est complètement le bazar, bien plus que dans mon ancien sac, et en même temps c’est plus pratique. C’est définitivement très, très pratique.
Un dernier petit mot pour Les Petits Frenchies ?
Petits Frenchies deviendront Grands !! Bon vent à vous et votre superbe sélection, dont je suis très fière de faire partie !
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