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Par Mathieu - Le 3 avril 2015

On a eu dernièrement un sacré coup de coeur pour le nouvel EP d’un petit groupe parisien répondant au joyeux nom d’Amarillo. Lors de leur passage au showroom on a parlé glace à la mozzarella, instrument à poils, camembert et usine Haribo. Tout un programme !

Derrière le côté un peu naïf et décalé de leur musique, les petits protégés du label Microqlima cachent bien leur jeu. Cinq musiciens vraiment calés, réunis tous en choeur autour d’un seul et même projet mené par leur chanteur/guitariste Noé. Ils ont décidé de nous révéler leur dernier (et premier) bijou Tomorrow we’ll be long gone, un EP haut en couleur avec des clips encore tout frais, parfait pour les beaux jours !

Amarillo, c’est tout un univers ! Éclairez-nous un peu. . . pourquoi ce nom ?

Noé : Déjà il faut savoir, qu’Amarillo veut dire jaune en espagnol. Ma mère chilienne, parlait espagnol à la maison, l’exotisme du nom vient surement un peu de là ! Mais au delà de ça Amarillo sonne bien et véhicule une idée de positif, de joie, de gaité, qui caractérise plutôt bien le groupe. Notre musique est assez festive et ce nom colle parfaitement à l’aspect bariolé/coloré de notre univers.

Dans certaines villes on était accueilli comme des rois et dans d’autres c’était vraiment une catastrophe.Noé

Comment le groupe est-il né ?

Noé : C’est surtout un projet personnel à la base, construit seul, des morceaux enregistrés avec les moyens du bord. Je me suis dit qu’il pourrait être bon d’en faire un vrai projet de scène, à l’image de ceux que j’avais déjà monté auparavant depuis l’âge de 13-14 ans. J’ai donc fait appel à plusieurs musiciens que je connaissais déjà depuis longtemps. Dylan et Jules font d’ailleurs partie d’un autre projet que l’on mène en parallèle qui s’appelle Caandide, sinon avec Vicencio et Lucas on s’était déjà croisé lors de concerts. Amarillo c’est juste une super occasion de se retrouver tous ensemble, entre amis, autour d’un projet commun.

On a l’impression qu’il y a des instruments assez atypiques dans vos morceaux, mais qu’est ce que c’est ?

Noé : Il y a un vrai gros travail de recherches du timbre déjà, tout est très étudié. Notamment autour du charango de Vicencio.

Vicencio : Un charango est une sorte de ukulélé/petite guitare des Andes, faite avec la carapace d’un animal appelé un Armadillo (un Tatoo). Le mien est en bois car il sonne mieux et n’a pas de poils ! On allie pour les mélodies le timbre du charango avec le timbre de la guitare de Dylan; qui lui pour le coup rajoute beaucoup d’effets.

Dylan : Noé travaillait aussi les morceaux seul au début et, comme beaucoup de musiciens, il allait piocher des sonorités dans sa banque sons d’ordi. Nous derrière on a vraiment dû rechercher le meilleur son pour coller dessus. Avec une formation classique guitare/basse/boîte à rythme c’était un bon exercice de style.

Qui a mis au point les clips de Breaches et Long Gone ?

Noé : Alors concernant le clip c’est aucun de nous, ce sont les deux amis graphistes de Zeugl, avec qui on bossait pour Caandide, qui nous ont aidé. On est arrivé avec le morceau et c’est eux qui ont créé notre univers graphique et ont fait notre clip. Nos deux projets concordent assez bien ! Ils ont bossé avec Moodoïd aussi, un groupe plus connu et un peu barré aussi.

On fait tous les chœurs, ce n’est pas forcément simple et ça ne vient pas naturellement pour tout le monde du coup ça demande pas mal de boulot !Lucas

Que racontent vos paroles, qu’est ce qui vous inspire vraiment dans vos compos ?

Noé : Les paroles sont assez simples et parlent d’histoires, d’images, d’impressions, d’histoires de cœur aussi. Dans Breaches par exemple c’est l’histoire d’une fille qui ne sait pas trop ce qu’elle veut, qui est un peu perdue et qui demande n’importe quoi comme une glace à la mozzarella. Ce genre de trucs donc, un peu simples mais marrants.

Jules : Nul besoin de préciser, toutes les chansons qui parlent de galère sont autobiographiques, les idées viennent surtout de là.

À quoi ressemblent vos répétitions ?

Dylan : Avec Amarillo on est assez carré, assez studieux, pour nos autres projets un peu moins !

Jules : Noé arrive généralement avec les morceaux déjà bien avancés, il n’y a pas l’étape de recherche pendant laquelle ça part souvent dans tous les sens.

Lucas : C’est aussi lié au niveau du travail qu’on a sur les chœurs. On fait tous les chœurs, ce n’est pas forcément simple et ça ne vient pas naturellement pour tout le monde du coup ça demande pas mal de boulot !

Il a laissé sa boîte à rythme, fendu la foule et quitté la salle sans rien nous dire.Noé

Votre meilleur souvenir de concert ?

Noé : J’ai en tête un concert au 114 à Paris, au cours duquel Jules s’est barré en plein morceau. Il a laissé sa boîte à rythme, fendu la foule et quitté la salle sans rien nous dire. Il est revenu 3 minutes après avec des piles pour son synthé, on avait perdu l’alim. Il y avait un problème, il l’a pris en main. Du coup c’était à la fois un peu bizarre et un peu drôle.

Et votre pire souvenir ?

Vicencio : Pour moi c’est le même souvenir que pour la question d’avant !

Noé : Il y avait aussi eu un problème à Toulouse, mais là c’était vraiment pire ! Un problème de boîte à rythme toujours, que cette fois on avait oublié à Paris. On était complètement paniqué 2h avant le concert avant de solutionner le truc à l’arrache.

Lucas : D’ailleurs en y repensant le concert du lendemain à Bordeaux, toujours sans boîte à rythme, était vraiment cool par contre ! C’était nos premiers concerts en dehors de Paris on trouvait ça génial.

Sentez-vous une différence entre les publics en France ?

Jules : Personnellement je trouve que toutes les villes se valent plus ou moins, la différence n’est pas flagrante ! Même si au niveau de l’ambiance on pourrait noter que la Bretagne et le Nord sont généralement toujours au top !

Noé : La différence est plus flagrante au niveau de l’accueil des salles. À Paris par exemple c’est souvent assez dur ! Dans certaines villes on était accueilli comme des rois et dans d’autres c’était vraiment une catastrophe. Sur ce point là on se rejoint avec pas mal de groupes !

Si le groupe était un fromage ?

Noé : Je pense que l’intérieur d’un camembert bien fait, bien coulant, qui commence à jaunir ça serait plutôt bien pour nous. Niveau couleur et explosion de saveurs c’est pas mal !

Et sinon en weekend ou vacances, quand vous ne jouez, pas vous aimez aller où ?

Dylan : On a un petit point de chute dans le Gard. Un petit village près de Nîmes qui s’appelle Uzès, où on essaie d’aller une fois par an. Juste à côté de l’usine Haribo pour ceux que ça intéresse !

Un autre petit groupe français à nous conseiller ?

Lucas : Plusieurs même, Inigo Montoya et Mirastella !

Dylan : Two Bunnies in Love aussi qui commencent à bien se faire connaitre !

Merci les gars !

Retrouvez Amarillo sur iTunesFacebook et sur leur label Microqlima.

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