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Par Les Petits Frenchies - Le 18 avril 2014

Il fait partie de ces hommes qui tiennent difficilement en place. Radio, pilotage, coaching en séduction, Sasha Brodowski a (presque) tout fait et nous prouve qu’on peut toujours rebondir dans sa carrière. Aujourd’hui fondateur de Bang Bang Management, il nous en dit plus sur son parcours peu commun..

En quoi consiste le métier d’agent de joueurs vidéos ?

Je prends sous mon aile de grands joueurs de jeux vidéos dans le but de les “professionnaliser”. J’organise leur communication avec les médias et sur les réseaux sociaux, et je les mets en relation avec des marques et leur organise des tournois dans le monde entier. Je m’occupe principalement de Bruce Grannec, le meilleur joueur du monde de Fifa et de Maxime Ebran, vice champion du monde de Call of Duty.

Comment es-tu devenu agent de joueurs vidéos ? 

Tous les mois, j’avais l’habitude d’organiser un tournoi de Fifa avec mes potes. J’ai entendu parler de Bruce qui était un des meilleurs joueurs du monde. Je l’ai contacté via Facebook pour l’inviter à participer au prochain tournoi avec mes amis, sans les prévenir. Il m’a tout de suite dit qu’il était partant et s’est joint à nous. Le jour J, il a dû mettre 6-0 au meilleur joueur d’entre nous, tout le monde s’est demandé “mais c’est qui ce type, c’est le champion du monde ou quoi ?!”. Au bout de 5-6 tournois, je me suis dit qu’il fallait vraiment qu’on fasse quelque chose ensemble et c’est là que l’aventure a commencé : je suis devenu son manager. C’était en 2012 et depuis cette date, Bruce a remporté deux nouveaux titres !

La gestion de ces joueurs est-elle simple ?

Oui et non. Oui car pour l’instant il n’y a pas vraiment de règles, pas comme le foot avec toutes ces histoires de transferts. Mais d’un autre côté, il faut gérer la pression que les joueurs ont sur eux. Leurs fans se comptent en dizaine de milliers et lorsque tu fais partie d’une équipe si tu ne performes pas, c’est ciao ! S’ils ont de mauvais résultats, cela joue sur leur carrière mais aussi sur les marques qui les représentent. Donc je suis obligé de ne pas toujours écouter leur souhait et d’avoir mon mot à dire pour qu’ils soient avec les meilleures équipes !

Notre petit doigt nous a dit qu’avant d’être agent de joueurs vidéos tu faisais un métier radicalement différent…?

Après avoir travaillé à la radio au Mouv’ et chez NRJ, j’ai monté “La vie en rose”, un site internet qui avait pour but d’aider des hommes à séduire des femmes. C’est vrai que c’est peu commun, surtout à l’époque ! Je les coachais aussi personnellement afin de leur apprendre comment approcher, attirer et séduire les femmes. Les mises en situation se faisaient en caméra cachée dans la rue ou en boite de nuit.

Quels étaient les résultats ? 

Pour la plupart tout fonctionnait super bien. J’ai gardé contact avec certains de mes “clients” et avec un en particulier qui m’a vraiment marqué. Il était paumé et n’avait aucune confiance en lui. Aujourd’hui, il est radicalement différent et a une vie bien remplie. L’évolution a vraiment été bluffante.

Si tu devais donner 2 techniques aux hommes qui souhaitent aborder une femme qu’ils ne connaissent pas ? 

Je leur dirais tout d’abord d’utiliser “la fausse contrainte de temps dans l’approche” : aborder une fille en lui précisant que tu ne vas pas prendre trop de temps permet de la rassurer (en général les gens n’aiment pas être dérangés) et indirectement de lui montrer que tu as des potes et des choses à faire. Ensuite, il est important de toujours faire des affirmations, jamais poser de questions complexes au début. Exemple : privilégier un “tu ne viens pas souvent ici toi” plutôt que d’interroger directement la jeune femme.

Comment t’es-tu dit que tu voulais être coach en séduction ? 

Ça m’est un peu tombé dessus en fait ! Lors d’un voyage aux Etats-Unis, j’ai fait la découverte du livre “The Game” de Niels Strauss, qui donne des techniques concrètes de drague. Je l’ai acheté et j’ai essayé de reproduire ses conseils à Paris et ça a bien marché, très bien même ! Je me suis tout de suite dit qu’il y avait quelque chose à faire avec ça.

Pourquoi as-tu arrêté cette activité ?

Au bout de 3 ans, voir régulièrement des hommes mal dans leur peau devenait pesant. Tu as beau voir le verre toujours à moitié plein, pour eux c’est le contraire et à un moment donné cela t’affecte ! Et c’est ce qui s’est produit. En plus de ça, j’avais rencontré quelqu’un et le moins que l’on puisse dire c’est que mon métier n’était pas vraiment compatible avec une relation sérieuse.

Comment vois-tu l’avenir aujourd’hui ?

Au niveau de l’univers du jeu vidéo en ligne, je pense qu’on est vraiment au début de quelque chose d’important. Quand je vois la vitesse à laquelle cela grandit, c’est fou. L’industrie du jeu vidéo a aujourd’hui dépassé le cinéma ! Avec le développement des applications et des jeux sur smartphones, tout le monde y joue sans vraiment s’en rendre compte ! Il y a moyen de faire énormément de choses dans ce créneau.

Et au niveau de ma carrière, je compte développer la boîte et ensuite je verrai bien ! Pourquoi pas aller voir ce qu’il se passe ailleurs, vivre d’autres nouvelles expériences à l’étranger … !

Si tu avais la possibilité de changer ta vie, que ferais-tu ? 

Juste pour rire, je serais Dan Bilzerian pour une semaine. Mais plus sérieusement, je ne changerais rien. Peut-être qu’un jour j’arriverai au bout de ce que je fais, mais aujourd’hui c’est un kiffe !

Merci Sasha !

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