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Par Philippine Sander - Le 31 octobre 2014

Nous avons rencontré Benjamin Ichou, fondateur de la marque de sacs et pochettes en cuir FLANEUR.

Avec FLANEUR on prend le temps de découvrir et d’apprécier les choses.

Peux-tu nous raconter ton parcours ?

Quand j’ai terminé mon école de commerce, je voulais absolument lancer mon entreprise tout de suite. J’ai suis passé par l’ISC et Négocia. On était parti sur le projet de Chocolate Hills qu’on a lancé il y a deux ans et demi. C’était une collection de pochettes pour ordinateurs, i-pads, téléphones en cuir et toile pour Homme et Femme. On a fait le choix d’un repositionnement de la marque qu’on souhaite développer à l’export, donc on avait besoin de changer de nom et d’avoir un nom français, plus simple à prononcer, plus facile à mémoriser et qui évoque un vrai univers. Le mot “flâneur” évoque le voyage et la découverte.

C’est cet esprit là que l’on essaye de mettre en avant à travers nos créations. C’est donc Flaneur qui a remplacé Chocolate Hills !

Combien êtes-vous ?

Techniquement sur le papier on est trois associés. Mais c’est moi qui m’occupe à temps plein du développement de la marque, de tout ce qui est production et commercialisation. Je démarche tous les clients. En période de création, Robin m’aide beaucoup, il est étudiant en mode.

J’ai passé l’année dernière un diplôme de maroquinerie.

Robin : Je suis étudiant en école Duperré à Paris. Je viens de finir un BTS en design de mode où j’ai réalisé une collection de vêtements pour Femme. A coté de ça, j’aide Ben a créer ses modèles. On fait ensemble tous les patronages de sac, tous les cartonnages et là on commence à faire des recherches tendances pour la nouvelle collection.

Ben : Avant je m’occupais de tout ça avec ma mère. Toute la partie conception était réalisée en lien avec les fabricants. Aujourd’hui, on évolue dans notre manière de fonctionner. J’ai passé l’année dernière un diplôme de maroquinerie. J’ai investi dans une machine à coudre industrielle et on achète les matières donc on monte nos prototypes nous-mêmes, ça permet de gagner du temps et d’être très carré dans les demandes avec les fournisseurs. On fait le max de choses nous-mêmes avant de lancer les prod’.

Où est-ce que vous faites fabriquer les produits Flaneur ?

On bosse avec des ateliers à Paris ou au Portugal. Il y a une première partie réalisée au Portugal, les produits arrivent non terminés et ils sont terminés en France. Les matières viennent d’Espagne et d’Italie pour les cuirs. Pour les toiles, c’est la France et l’Italie.

A qui s’adresse la marque ?

Les prix de la première collection Femme varient entre 25 et 89 euros. On a choisi de travailler une collection assez accessible.

On prépare en 2015 une collection Homme : on part en base en maroquinerie mais on veut développer l’esprit Flaneur avec une base un peu lifestyle pour flâner en toute tranquillité. Echarpes, couvertures… On étoffe la gamme avec peut-être un peu de déco. Ou souhaite transformer Flâneur en un label de création et éditer de toutes petits séries qui viennent d’artistes.

Donc Flâneur est synonyme de Lifestyle, d’accessoires ?

Oui. Surtout dans un esprit où on prend le temps de découvrir et d’apprécier les choses.

As-tu toujours voulu travailler dans la création ?

J’ai toujours aimé la création, tout ce qui est mode ou design. J’ai toujours aimé fabriquer les choses, les démonter, voir comment c’était fait.

Tout a commencé avec Chocolate Hills et cette idée de pochettes d’ordinateur : j’ai vraiment découvert le milieu de la maroquinerie qui m’a passionné. Je me dirige vers une vraie collection construite et qui exploite le vrai savoir-faire d’artisan maroquinier.

Comment vous organisez-vous dans les étapes du design d’un produit ?

Robin : Dans un premier temps, on va faire des recherches sur les tendances, on va rassembler toute une collection d’images qui vont être les vecteurs des styles, des couleurs, des imprimés que l’on va appliquer sur les sacs.

C’est une période de recherche où l’on choisit un thème assez large et au fur et à mesure qu’on avance, on définit plus précisément ce qu’on utilise.

J’ai toujours aimé fabriquer les choses, les démonter, voir comment c’était fait.

Ben : On travaille vraiment ensemble. On voit ce qui fonctionne ou pas. On part de très large et on réduit au maximum. Il y a quand même pas mal de paramètres à respecter. Sortir un beau sac, c’est bien, mais il faut le sortir à un certain prix. Beaucoup de paramètres techniques qui rentrent en jeu. Cette collection va être distribuée chez Franck et Fils, au Printemps Haussman, chez Brandbazar.

Qu’est ce que vous évoque la France ou les Français en général ?

Une richesse culturelle incroyable qu’on ne retrouve pas forcément ailleurs ! D’ailleurs le mot “flâneur” provient de notre héritage culturel français : c’était un mouvement littéraire qui a beaucoup été décrit par Baudelaire : très parisien, le flâneur s’apparente aussi au dandy d’antan, du XVIII et XIXe siècle. C’est un artiste que la langue ne peut que très maladroitement définir.

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Retrouvez notre article sur Flaneur ici.