La langue française est l’une des plus complexes au monde : avec pas moins de 500 000 mots recensés dans Le Grand Robert, les conjugaisons – fichu passé antérieur ! -, les règles, les accents, les exceptions… Autant vous dire que la langue de Molière n’est pas aisée à apprendre. Et force est de reconnaître que certains mots et expressions se perdent avec le temps. “Nonobstant” par exemple, on l’utilise rarement celui-là ! Et c’est bien dommage…
Rassurez-vous : il est tout à fait normal d’avoir un peu de mal avec cette grande quantité de mots et d’expressions frenchy. Nonobstant, aujourd’hui nous allons tenter de vous venir en aide en vous listant 10 expressions et tournures de phrases assez trompeuses, et en vous donnant parfois des moyens mnémotechniques – oui il y a bien un n après le m – pour ne plus jamais vous faire avoir… et ainsi devenir les rois et reines de l’orthographe !
“Je vais au coiffeur.”
Nous allons chez le docteur ou chez le coiffeur, et non pas “au” coiffeur… Pourquoi ? Car la préposition “au” désigne un endroit et non une personne ! Exemple : “aller aux toilettes”, et non pas “chez les toilettes”. Le docteur ou le coiffeur étant des personnes, nous allons donc “chez eux”.
“Faire d’une pierre de coup”
La façon correcte de l’écrire étant : faire d’une pierre deux coups. Cette expression fut inventée pour les gens qui chassaient jadis avec des pierres et qui, lorsqu’ils parvenaient à toucher deux bêtes avec une seule pierre, faisaient donc d’une pierre, deux coups. Une origine assez moyenne quand on aime les animaux, mais pensez donc audit chasseur lorsque vous utilisez l’expression ! Pas besoin de cautionner le geste, au moins il vous aidera à bien orthographier cette expression.
“Il n’y a pas de sous-métier.”
Eh non, cette expression n’existe pas ! Vous êtes choqués et c’est normal : “Il n’y a pas de sots métiers” est la bonne manière de l’écrire. On parle donc bien du terme “sot”, voulant dire idiot, bête… Rien à voir non plus avec le seau d’eau, le sceau du secret ou encore le saut de puce, soit une belle famille d’homophones !
“Le plutôt possible”
Cela s’écrit évidemment en deux mots les amis : le plus tôt possible. Celui-ci paraît certes évident, mais l’on sait que même sur des trucs un peu évidents, il arrive parfois que l’on se trompe… Alors pour éviter ces grosses erreurs qui nous font passer pour des sots, tous les moyens sont bons : pensez à Pluto, le héros de chez Disney, séparé en deux morceaux. Une image très marquante – vous avez même dit “improbable” ? – qui fera en sorte que vous ne vous trompiez plus jamais. Pardon Pluto !
“Autant pour moi !”
Alors celle-ci fait pas mal débat car les avis divergent : selon l’Académie française – les boss du game, on peut leur faire une confiance aveugle – l’orthographe correcte serait au temps pour moi, et viendrait du monde militaire. Mais certains écrivains ont cependant défendu corps et âme la formule “autant pour moi”, et c’est vrai qu’on les comprend… L’expression signifiant “s’excuser après avoir fait une erreur”, autant pour moi nous paraît hyper logique. Comme quoi la langue française est parfois très fourbe… Alors comme moyen mnémotechnique, on aime bien imaginer le temps qu’il fait dehors, qui s’excuse de la grisaille : “Au temps pour moi, pour cette météo pas terrible…”
“Comme même”
L’erreur fatale ! Il s’agit bien sûr de quand même, mais parce qu’on l’entend quasiment de la même façon – et l’on sait que le cerveau humain, aussi développé soit-il, peut faire des petits raccourcis de temps à autres -, l’amalgame n’est jamais bien loin. Pour vous en rappeler… eh bien retenez-le par cœur, c’est pas bien compliqué quand même !
“Un peu près”
Encore une qui semble simple, également basée sur un piège auditif, énième preuve qu’il faut toujours être très vigilant avec l’ortho : à peu près est la formule correcte – sans oublier les trais d’union lorsque vous l’utilisez comme nom commun. Alors pour ceux qui ont un peu de mal avec celle-ci, pensez à la formule “à peu de choses près.”
“Par ce que”
Sans suspens, la bonne orthographe est parce que, en deux mots et non trois. Alors là, pour s’en rappeler il suffit d’imaginer un homme, venant des pays de l’Est peut-être, qui s’appellerait Pars Keu. Ce brave homme, possède comme tout un chacun un prénom et un nom, soit deux mots.
“On a pas le temps !”
Certains ont tendance à oublier la négation dans ce genre de phrase ! La bonne écriture est en fait on n’a pas le temps. Ce fameux N apostrophe est très important, et vous fera gagner de nombreux points lors des dictées que vous faites chaque weekend – chacun s’occupe comme il veut hein. On a le temps mais on n’a pas le temps. Pour ne plus jamais l’oublier, changez de sujet : “Nous n’avons pas le temps, ils n’ont pas le temps, etc.”
“Un espèce de…”
“Espèce de” sera en fait toujours au féminin, et s’écrira donc “une espèce de”, et ce même si la suite est au masculin. Exemple : “C’est quoi cette espèce de téléphone qui ne fonctionne pas ?”. Super simple de s’en souvenir puisque le mot “espèce” est féminin, tout simplement !