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Par Clelia Spitalieri - Le 15 avril 2016

Après le premier round du vrai ou faux des fautes de français, on reprend avec “aller à versus aller chez”, “en vélo versus à vélo”, et autres petites explications bien utiles ! 

Au final VS finalement/ en fin de compte

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“Au final, j’ai arrêté de parler” : on l’entend toute la journée, partout, à la télé, dans les médias, à l’écrit, dans la bouche de vos copains. Et puis il y en a quelques uns qui luttent, des résistants qu’on entend murmurer “finalement” ou “en fin de compte”.

Le duel : qui a raison, qui a tort ? Le petite poignée de résistants, bien sûr. L’expression “au final” qui s’est imposée depuis le XXIème siècle est grammaticalement, totalement incorrecte ! C’est un italianisme (du mot finale, dernier morceau d’une oeuvre musicale) doublé d’une faute de grammaire car le mot final n’est pas un substantif mais un adjectif. Pour faire plus simple, il est recommandé de préférer “finalement”, “en fin de compte”, “en dernier ressort” etc.

Noms de villes : féminin VS masculin ?

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Il y a deux écoles pour les noms de villes, mais pas particulièrement rivales ni prêtes à s’embrocher (contrairement aux écoles suivantes qui vont au coiffeur ou chez le coiffeur). Il y a ceux qui partent du principe qu’une ville est un mot féminin, donc que Paris est belle par exemple. Et il y a les autres qui préfèrent dire “le beau Bordeaux”.

Le duel : ex-aequo. pour une fois, faites comme vous le sentez ! De malheureux linguistes auraient tout de même suggéré de se référer à la dernière lettre : le nom d’une ville est en effet souvent féminin si ce nom se termine par une voyelle (comme par exemple : Rome), alors qu’il est souvent masculin si ce nom se termine par une consonne (comme par exemple : Dakar, Paris). Mais leur règle semble être restée inconnue, donc profitez en et jonglez du féminin au masculin sans état d’âme ! 

Aller au/à VS aller chez

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Gouailleur et populaire, aller “au coiffeur” ou encore au “primeur” est régulièrement victime de moqueries, tandis qu’on imagine ceux qui vont “chez le coiffeur” boire leur thé le petit doigt levé.

Le duel : on va bien chez le coiffeur, car c’est une personne. Tout comme on va chez le charcutier, le marchand, mais on peut aller “au marché” car c’est un lieu. Vous avez saisi la nuance ? Mais on ne va pas “à Monop” mais chez ou au Monop : un lieu + une marque donc les deux marchent !

À la base VS d’abord, au début

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“À la base, je voulais être médecin” peut faire grincer des dents votre interlocuteur, qui lui préférera “au début, je voulais être médecin”. Pourtant, l’expression est couramment utilisée aujourd’hui. Qui a raison, qui a tort ?

Le duel : “à la base” pour signifier “au commencement est incorrect. Ça ne peut fonctionner qu’en remplacement de “à l’origine de” : par exemple, “à la base de toute réussite, il y a le travail”. Sinon on emploiera “au début”, “au commencement” ou encore “initialement”. 

En vélo VS à vélo

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Petite guerre linguistique des transports qui s’annonce : certains veulent se rendre au travail “en vélo” et d’autres “à vélo”. Comment fait-on ?

Le duel : j’y vais en voiture fonctionne, alors pourquoi pas “en vélo” ? Tout simplement parce que « en » est une contraction de « dans la, dans le », chacun comprendra qu’il faut dire « En ville, on se déplace plus vite à vélo qu’en voiture ». De même, qui pourrait se déplacer « en cheval, en moto, voire en ski » ? Pour éviter de se tromper, on pense à la chanson dYves Montand, À bicyclette !