Les Petits Frenchies, d’épouvantables redresseurs de torts ? Quelle idée ! La langue française, on la chérit, on la cajole, et pour ce faire, nous voilà bien obligés d’épingler ce qui cloche, ces fautes qui font grincer des dents.
“Sur paris”
On l’entend beaucoup, beaucoup trop, et ne nous frappez pas, mais surtout dans la bouche des provinciaux (c’est faux aussi dans le sens inverse, on ne va ni sur Marseille, ni sur Bordeaux). On se rend “à grenoble”, “à Dijon”, où vous voulez mais pas sur – ça ne peut marcher que si vous êtes dans une position physique dominante : perché sur la Tour Eiffel par exemple.
“Je vais au docteur”
Bah non, c’est une personne humaine qui a l’amabilité de vous recevoir dans un lieu, donc ayez pour lui l’obligeance de vous rendre “chez le docteur”. Pareil chez le dentiste, vous verrez qu’il vous torturera moins !
“Ils croivent”
Et là on se dit que vous avez clairement fait une allergie au Bescherelle : parce que le verbe croiver, nous pas connaître. Ils croient, par pitié pour nos oreilles.
“C’est qui qui”
Non, non : “qui est-ce qui” a fait cela, par exemple. Ou mieux encore, plus léger “Qui a fait cela ?”, aérien , subtil … Sauf si Ribéry est votre idole, mais là on ne peut plus rien pour vous.
“C’est la faute à Bidule”
Hormis la sympathique et franchouillarde expression “C’est la faute à pas de chance”, on vous rappelle qu’on dit c’est la faute DE Bidule.
“C’est des pigeons”
On va peut-être placer un peu haut la barre de la “relou-itude”, mais c’est absolument incorrect. Si vous prenez le pli et vous forcez à dire “Ce sont des pigeons”, vous aurez déjà l’air d’un poète.