Il est un homme issu d’une lignée de fameux cuisiniers et qui aime observer son grand-père s’agiter derrière les fourneaux de l’Auberge des Collonges. Passionné de chasse et de pêche, le jeune garçon prend vite goût aux bons produits et ne peut bientôt plus s’en passer. Un gourmand vous avez dit ? Un gourmet serait plus précis !
De retour de la guerre, la France, il ne la quittera plus, en témoigne le coq gaulois tatoué sur son épaule par des Américains. A Paris, les plus grands cuisiniers lui ouvrent leurs portes, ferrant sûrement son talent. Il transforme alors l’auberge guinguette de son père et se voit attribuer une étoile puis deux par le très redouté mais néanmoins apprécié Guide Michelin ! Sa patte ? Une cuisine au beurre, à la crème et au vin, la France, la vraie la voilà.
Les recettes de nos grand-mères, il les revisite pour inventer de nouveaux menus. Et puis ça y est la machine est lancée : rebaptisée Paul Bocuse, l’Auberge des Collonges atteindra des sommets en 1965 avec ses trois étoiles. Sa mère Irma l’a-t-elle prédit ? Nul ne le saura et c’est mieux ainsi. En tout cas, elle n’a pas averti son cher Paul de la farce qu’on allait lui jouer… Peu de temps avant qu’on le décore de la Légion d’Honneur, des petits rigolos envoient une lettre à VGE en signant Paul Bocuse pour l’inviter à déjeuner. Le Président, informé de la plaisanterie qu’on voulait faire au cuisinier accepta de se prêter au jeu. Panique dans la cuisine de notre chef : il faut innover ! Mixant alors deux recettes dont il a le souvenir il concocte la fameuse soupe aux truffes noires VGE. C’est donc ce jour où il « casse la croûte » avec l’ancien Président que Paul Bocuse compose un des plats les plus connus dans le monde entier. Et des recettes du terroir, notre cordon bleu en a plein son tablier !
Il y en a pour tous les goûts : les friands de poissons se régaleront avec l’Ecrevisse-nage au pouilly fuissé, rien que le nom hum… ça sent bon. D’autres se lècheront les babines face au loup en croûte feuillé sauce Chocron. Et la tarte tatin, oh elle ferait pâlir un saint ! Les titres continuent de pleuvoir. Gaust-Millau lui attribue celui de cuisinier du siècle, d’autres le surnomment le pape de la cuisine ! La gastronomie française porte désormais un nom, celui de BOCUSE.
Mais où puise-t-il toutes ses idées ? Seule confidence de l’intéressé « les deux secrets d’un succès : la qualité et la créativité ». Un homme qui décline l’art culinaire de mille et une façons, un vrai artiste en somme. Des conseils il en donne, il livre trucs et astuces dans ses manuels de cuisine. Il réussit même à faire entrer la gastronomie dans les charmilles et pour cela on le remercie.
Enfin bon, maintenant on peut vous le dire Cher Paul : lorsque vous êtes en cuisine effectivement ça marche, ça paraît naturel, bon mais nous… on a beau y mettre tout notre cœur et notre ardeur le résultat est…. Différent ! Mais chut c’est un secret, de vous à nous, personne ne le sait !
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Charlotte D.