Plus de huit ans après avoir ouvert le premier hôtel Mama Shelter dans le 20ème arrondissement de Paris, les Trigano Père et Fils se félicitent d’avoir créé l’un des éléments incontournables du marché. Alors que le Club Med, entreprise familiale de la génération antérieure, ferme peu à peu ses villages vacances, Mama Shelter a le vent en poupe !
On a essayé d’imaginer ce que pourrait être un nouveau type d’hôtellerie qui soit davantage un lieu de vie, un lieu de rencontre qu’un hôtel au sens classique du terme. Les gens viendraient diner, prendre un verre, écouter des concerts et « accessoirement » dormir Serge Trigano
Dans les années 2000, Serge Trigano décidait d’investir une partie de son capital dans une affaire en association avec le célèbre designer Philippe Stark. Mama Shelter, (“l’abri de maman”) est né, et depuis, son succès fait celui de ses investisseurs.
Hôtels branchés au design lêché, ils n’en restent pas moins accessibles à un public d’horizons divers !
Hôtels populaires, branchés mais accessibles
C’est le combo gagnant sur lequel la famille Trigano a misé. Serge et ses deux fils Jérémie et Benjamin sont respectivement fondateur, CEO et chargé marketing de la chaîne hôtelière Mama Shelter.
Comme le Club Méditerranée, dont Gilbert Trigano (père de Serge) a pris les rênes en 1963, Mama Shelter est une affaire de famille. Mais alors que la première entreprise est sur le déclin, les Trigano, écartés de la direction du Club Med en 1997, ont su tirer leur épingle du jeu.
L’idée était d’investir le secteur des grandes villes, en proposant aux clients des services multiples : en réservant une nuit dans un Mama Shelter, vous pouvez aussi bien opter pour la chambre à 79 euros que réserver une suite à 299 euros. Dans le grand restaurant au rez-de-chaussée, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses et l’accueil, placé sous le signe de la convivialité, est une priorité pour les équipes. La large gamme de prix et la qualité des nombreux services fournis sont la clé du business modèle de ces hôtels qui ont le vent en poupe !
Lorsqu’il parle de ses hôtels, la définition de Serge Trigano est plus sobre que celle de son fils : “Mama Shelter, c’est un restaurant, avec des chambres au dessus”, déclare-t-il. La simplicité de la définition met en valeur l’accessibilité du modèle des Mama Shelters. Jérémie rectifie : “C’est un lieu de vie. Nous vendons un moment de bonheur, que l’on vienne pour manger, lire ou dormir.”
Une prise de risque
Ouvrir un hôtel de 172 chambres dans un quartier résidentiel et populaire et dans une rue où personne ne passait était un pari risqué. De nombreux critiques considéraient le succès du premier Mama Shelter comme un “coup de bol”, succès sur lequel il ne fallait pas trop compter. Le milieu de l’hôtellerie s’est montré sceptique à l’idée que ce modèle pourrait être dupliqué dans d’autres villes et fonctionner tout aussi bien ! Mais le bilan que fait Jérémie Trigano, huit ans plus tard, prouve le contraire : “Nous avons quatre établissements en France à Paris, Marseille, Lyon et Bordeaux. A l’étranger, un à Los Angeles et l’autre à Rio de Janeiro tandis qu’une dizaine sont en cours de construction “, affirme-t-il fièrement.
Et ça ne fait que commencer ! En effet, les objectifs de la chaîne seraient de faire ouvrir une trentaine d’hôtels supplémentaires d’ici 5 ans.
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