Robert Doisneau est sans doute le photographe français le plus connu et reconnu au monde. Son regard si distinctif sur les passants des rues de Paris et sa banlieue a fait la renommée de ce “pêcheur d’images” au talent démesuré. Découvrons ce qui a fait la particularité de ce grand nom de la photographie…
D comme Départ. Né en 1912, Doisneau a vécu deux guerres mondiales. Mais c’est l’après-guerre qui l’a rendu mondialement célèbre. Il a su savamment mettre en exergue la liberté gagnée et la libération ressentie après 5 années tant éprouvantes qu’interminables.
O comme Ordinaire. Capter des “gestes ordinaires des gens ordinaires dans des situations ordinaires”, voilà son exaltation. Pendant 60 ans, l’artiste s’attachait à retranscrire la réalité qui l’entourait et pouvait patienter des heures durant dans les rues de la capitale avant de trouver son sujet.
I comme Ironie. Durant toute sa carrière, le regard de Doisneau oscillera entre ironie et dérision. L’humour est incontestablement l’une des valeurs fondamentales de son art. D’ailleurs, il disait lui-même que “savoir rire de soi” était la qualité qu’il préférait chez l’Homme.
S comme Sensible. « Plutôt que le projet (…) c’est une disposition d’esprit qui fait que je suis amoureux de ce que je vois ». La photo et Doisneau, ce fut une belle histoire d’amour. Lui était un amoureux des rues parisiennes et de ses occupants et la photo lui permettait d’afficher cette passion inconditionnelle au monde. La poésie en images…
N comme Notoriété. Durant toute sa vie, le travail de Doisneau a été récompensé (Prix Kodak, Grand Prix national de la photographie, Prix Balzac…). Mais si un cliché a retenu toute l’attention et fait encore parler du lui, c’est bien évidemment “Le Baiser de l’hôtel de ville” de 1950. Le magazine américain Life souhaitait représenter Paris au lendemain de la guerre et illustrer la liberté qui y régnait. Doisneau s’est emparé au sujet et a organisé cette mise en scène amoureuse.
E comme Espace. À l’origine du style Doisneau, un trait de caractère : la timidité. On remarquera l’espace marqué entre les sujets et le photographe. Une distance qu’il a appris à apprivoiser : “Je regrettais de ne pas pouvoir être plus proche des gens, mais je n’osais pas trop m’approcher. Et c’est vraiment ces images, qui ont beaucoup d’air autour, qui sont les plus touchantes, maintenant”.
A comme Adieu. Les deux dernières années de son existence ont été marquées par la sortie de deux films lui rendant hommage ” Bonjour, monsieur Doisneau ” ainsi que “Doisneau des villes, Doisneau des champs”. Malheureusement elles ont aussi été le théâtre du procès très médiatisé du “Baiser de l’hôtel de ville” pour une querelle de droit à l’image.
U comme Univers. Doisneau, c’est le noir et blanc, c’est l’amour et la sensibilité, c’est l’humour et la dérision, c’est le recul et la modestie, c’est le talent et le génie. Doisneau c’est tout cela à la fois et bien d’autres choses encore… La force de l’image, celle qui ne se démodera jamais.
DECOUVRIR D’AUTRES ICONES FRANÇAISESCamille C.