Skip to content Skip to footer
Par Mathieu - Le 25 juin 2015

Canal+ diffusait mercredi 24 juin Daft Punk Unchained, un documentaire très attendu sur le groupe qui changea à jamais le business modèle musical en place. Une prouesse haute en couleurs décryptée par Hervé Martin-Delpierre. Vous l’avez loupé ? La séance de rattrapage par les Petits Frenchies, c’est par ici !

1992 : Les années Darlin’

Comme pour beaucoup de groupes, Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo ont fait leurs premiers pas sur les scènes locales. Un passage marquant sur lequel débute le documentaire avec en illustration une vidéo d’anthologie sur fond de voix qui déraille ; nos deux Frenchies sont alors âgés de 17 ans jouent à visage découvert. Bien qu’accompagnés à l’époque par Laurent Brankowitz, le futur guitariste de Phoenix, la critique anglaise ne leur fait pas de cadeaux et qualifie de “daft punky trash” (débiles, sales) les deux chansons qui composent leur premier EP. . . Un coup dur.

1992 – 1994 : La revanche des punks

Début des années 90, les clubs undergrounds parisiens s’ouvrent aux musiques électroniques. Une véritable révélation pour nos deux musiciens en herbe qui vont littéralement rester scotchés par les sons qui passent à une soirée sur les toits de Beaubourg.

On découvre une musique différente et on découvre en plus une énergie avec des gens qui dansent sur des morceaux qu’ils ne connaissent pas, quelque chose de nouveau était en train de se passer.Thomas Bengalter

Conscients d’assister à une véritable révolution, ils se lancent alors dans la composition musicale électronique. Le 11 avril 1994, sous le nom attribué par les mauvaises critiques, ils sortent The New Wave. Un son puissant et efficace qui attire les oreilles du monde entier ; exit Darlin’ les Daft Punks sont en marche.

1996 -1997 : Le hold-up musical

Le 25 mai 1996, nos deux Frenchies sont en pleine représentation aux États-Unis lorsqu’un câble se débranche légèrement produisant un horrible grésillement. Le génie de Thomas prend alors le dessus, il improvise l’enregistrement de ce son avant de l’intégrer dans la musique suivante ; un véritable coup de maitre qui donne encore des frissons au public et qui donnera plus tard la fameuse Rolling and Scratching. La légende Daft Punk commence à se former autour de ces apparitions spectaculaires, créant ainsi une véritable demande autour de notre duo.

Face à ce succès grandissant, ils resteront toujours réticents à l’idée d’intégrer les fastes et le bling-bling du milieu musical. Ils finiront tout de même par signer avec le label Virgin, en imposant à la major des conditions de contrat encore jamais vues.

Les Daft Punk ont entièrement la main sur leurs productions et sur l’image qu’ils souhaitent dégager, nous sommes en 1997 : date de la sortie de leur album Homework. Ils viennent de créer un nouveau business model musical qui inspire encore bon nombre d’artistes aujourd’hui !

1997 – 2000 : La naissance des robots

Après un premier clip pour Da Funk, nos Frenchies décident de s’attaquer à ce lui d’Around the World avec l’aide de Michel Gondry. Ce dernier fait germer en eux l’idée de s’afficher visage caché, leur permettant de se protéger de leur notoriété. Leurs interviews et apparitions se font désormais les visages couverts de masques en tout genre, ce qui colle parfaitement à leur envie de jouer de la musique librement.

Complètement fascinés par le “bug de l’an 2000”, c’est le 31 décembre 1999 que Thomas et Guy-Man’ se transforment définitivement en robots, devenant ainsi les Daft Punks que nous connaissons aujourd’hui.

Bizarrement, l’invention des robots est ce qui leur a permis de rester humains, de rester terre à terre, de rester complètement libres.
Jean-Daniel Beauvallet – Rédacteur en chef Les Inrocks

2001 – 2006 : Les montagnes russes

S’en suivent les formidables albums Discovery (2001) et Human After All  (2005) qui leur ouvriront en grand les portes du succès aux États-Unis. Cela donnera au passage naissance à un mouvement appelé French Touch encore très actif aujourd’hui. Mais les attentes du public ne sont pas entièrement comblées par ce second album. Leur activité tourne au ralenti, ils refusent chaque année les offres faramineuses du festival Coachella et petit à petit les Daft Punk se murent dans un silence alarmant.

En 2006, ils finissent par accepter l’offre incroyable de 300 000$ proposée par le festival. Notre duo se lance alors dans l’élaboration d’un show très lumineux encore jamais réalisé jusqu’ici ; show qu’il garderont secret jusqu’à la dernière minute. En opérant ainsi au coeur de leur pyramide de LED les Daft Punk signent cette année-là un concert exceptionnel qui monopolise même le public des autres scènes ! Un concert encore considéré aujourd’hui par le festival comme le meilleur de tous les temps.

2008 – 2013 : Le retour aux sources

Toujours menés par cette indomptable envie de frapper là où on ne les attend pas, les Daft Punk s’essaient à la musique de cinéma dans Tron : L’héritage de Disney, avant de sombrer à nouveau dans le silence.

En 2013 ils redonneront finalement signe de vie avec leur dernier album en date Random Access Memories et le titre Get Lucky en collaboration avec Pharrell Williams. Les Daft Punk nous montrent à travers cet album un retour aux sources qui leur vaudra 5 Grammy Awards amplement mérités.

On est impatient de connaitre la suite, pas vous ?

PLUS D’ARTICLES FRENCHY SUR NOTRE WEBMAG !