L’industrie du tourisme est l’une des plus polluantes et des plus néfastes pour notre planète. Mais alors, comment agir en conséquence sans pour autant se priver de voyages et d’évasion ? Dès lors, le tourisme responsable apparaît comme une bonne alternative.
Qu’est-ce que le tourisme responsable ?
Le tourisme responsable, qui possède plusieurs appellations comme bon nombre d’autres concepts et se nomme donc également tourisme durable ou éthique; ne fait pas beaucoup de mystère quant à sa définition. Mais pour être bien au clair, en voici tout de même l’officielle proposée par l’Organisation Mondiale du Tourisme : « le tourisme responsable est un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux, environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement et des communautés d’accueil ».
Les effets négatifs du tourisme
Avec depuis peu 8 milliards d’êtres humains sur la planète, avec des offres de transports toujours plus efficaces et de plus en plus accessibles, et avec la généralisation des congés payés; il n’est pas étonnant de voir le tourisme mondial exploser ! Toujours selon l’OMT, l’année précédente à enregistré « plus de 900 millions de touristes internationaux ». Et encore, ce chiffre est inférieur à celui de la période pré-pandémique, l’année 2019 ayant compté 1,5 milliard de touristes internationaux. Or, le tourisme de masse, et cela n’étonnera certainement personne, est un véritable fléau. Il menace les sites touristiques (comme par exemple celui du Machu Picchu, dont la structure est hautement fragilisée par les milliers de visiteurs quotidiens qui en foulent les sols), il détruit les écosystèmes (la lagune vénitienne commence à sérieusement pâtir des innombrables transports maritimes), il vide les centre villes des ses habitants pour laisser place à la location touristique (reste t-il seulement encore un croate dans le centre historique de Dubrovnik?!), enfin, le tourisme à grande échelle vient même mettre directement en danger les animaux sauvages (les voyageurs multiplient les comportements inappropriés simplement dans le but de réaliser une photo avec l’animal…).
Limiter l’impact de ses voyages
Bref ! Les exemples ne manquent pas. Face à ce constat, il est alors urgent d’agir, grâce à toutes ces petites choses qui n’ont l’air de rien mais qui, mises bout à bout, contribueront à changer les comportements. Car il existe en effet tout un tas de façons de pratiquer un tourisme alternatif et bien plus responsable. Et, lorsque l’on sait que les trois quarts des émissions de gaz à effet de serre créés par le tourisme sont liées aux transports, la meilleure façon de préserver son impact environnemental est donc avant tout de choisir le tourisme local. En voyageant sur notre territoire, nous dépensons de facto moins d’énergie et participons bien évidemment dans le même temps à l’économie locale.
Choisissez un mode de transport bas-carbone
Si l’on est désireux, et cela reste bien entendu compréhensible, de se rendre à l’autre bout du monde en quête d’un réel dépaysement, il faut bien choisir son mode de transport et bien réfléchir avant de se tourner vers la facilité en jetant son dévolu sur l’avion. Ce sont en effet pas moins de 40% des émissions de gaz à effet de serre liées au tourisme qui sont dues à l’avion. Mieux vaut opérer une transition vers le tourisme bas-carbone et opter pour le train ou le bateau (en évitant les croisières dans d’immenses paquebots archi polluants). Sur son lieu de vacances, on peut aussi penser à limiter le plus possible ses déplacements en voiture et privilégier les déplacements en itinérance, à pied ou à vélo, ce qui permet d’ailleurs d’apprécier pleinement les paysages.
Envisagez des alternatives : l’écotourisme
L’écotourisme est d’ailleurs une branche du tourisme responsable qui place la nature totalement au centre du voyage : en fuyant les zones hôtelières et les sites touristiques bondés, on part à la rencontre des habitants et on participe à la conservation des cultures et des patrimoines locaux. Car le tourisme responsable, c’est aussi et surtout un état d’esprit. Ce sont les comportements sur place qui font toute la différence. Le touriste responsable s’engage à participer au développement économique local en rémunérant à juste prix les prestataires, à être plus soucieux des conditions de travail et à respecter l’écosystème du territoire qu’il visite. Ainsi, on peut organiser son voyage seul ou bien encadré par une agence spécialisée, peu importe, ce qui compte, c’est de respecter les trois piliers du tourisme responsable : l’économique, le social et l’environnemental !