Laura Inguenaud a décidé, il y a un peu plus d’un an, de quitter sa routine parisienne et de se lancer dans un tour du monde des. . . rhums ! Direction les Antilles françaises, les Caraïbes, ou encore l’Amérique du Sud. En vraie baroudeuse, elle nous raconte ses anecdotes les plus folles mais aussi ses galères passagères, qu’elle partage aussi sur son blog Rum The World.
Elle nous a emmené avec elle tout autour du globe le temps d’une journée ! Voici sa chronique :
Une aventure inoubliable, magique, folle mais tellement stylée que les mots me manquent !
“Le 25 janvier 2015, à Londres, Gate 35, 11:35am je m’apprête à décoller pour un drôle de voyage. . .
Six mois plus tôt, je suis consultante en finance dans un cabinet d’audit… et mon rêve n’est pas là, en tout cas pas celui du comptable qui « excelise » et « powerpointise » du haut de sa tour de la Défense, alors je me dis WTF, il faut que je mooove, que je m’actionne, que je voyage et que je me lance dans un projet qui me tient à cœur : Le tour du monde du RHUM !
Cela fait quelques années que j’ai découvert le rhum, d’abord ses bonnes bouteilles, puis son histoire, celles des grands navigateurs, des vrais aventuriers, des pirates mais aussi celle de l’esclavagisme, de la prohibition… et comme un québécois, je suis tombée en amour pour ce produit et tout ce qu’il représente !
Alors j’ai mis ces deux idées bout à bout et je me suis dit que j’allais partir marcher dans les pas de ces aventuriers, et que j’allais tracer ma propre route du rhum des caraïbes jusqu’à l’Océan Indien.
En avant-goût, une classification des rhums expliquée
Alors, pour les amateurs de rhum et les futurs amateurs (car je vous assure que quand vous découvrirez les bons rhums. . .cela sera dur de ne pas le devenir. . .), j’aimerais vous donner quelques infos clés . . .
Avant toute chose, n’essayez pas, il m’est impossible de répondre à la question : « quel est le meilleur rhum ? » car il existe deux types de rhums :
Le rhum industriel ou traditionnel qui représente plus de 95% de la production mondiale, il est fait à partir de mélasse, résidu lors du processus de cristallisation du sucre, qui est une sorte de pate très visqueuse marron qui sent la réglisse. C’est cette mélasse qui est mise en fermentation avec des levures et de l’eau et qui est après distillée pour obtenir le Rhum.
Le rhum agricole qui est issu du pur jus de canne à sucre. Les cannes à sucre sont pressées dans des moulins pour en extraire le jus qui est ensuite mis en fermentation pendant plusieurs jours. Le processus de distillation est ensuite relativement similaire, le vin de canne (ou jus fermenté) est envoyé dans les colonnes pour être distillé.
Voilà pour ce qui est de la première classification des rhums. La deuxième qui est souvent faite est la provenance géographique :
Les rhums français ou rhums agricoles
Il s’agit des rhums fabriqués pour la plupart dans les Antilles françaises. La réglementation est assez stricte et l’appellation « agricole » est contrôlée.
Les rhums anglais
Quant à eux, ils proviennent des îles anglaises des Caraïbes, ce sont des rhums de mélasse qui ont la particularité d’être assez aromatiques tout en restant secs.
Les rhums espagnols
Ces derniers sont produits dans les Antilles espagnoles (Cuba, Porto Rico, République dominicaine), en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Ces rhums de mélasses sont beaucoup plus doux, plus suaves, plus ronds que les précédents.
Maintenant que mon travail d’évangélisation est fait, je vous raconterais bien quelques anecdotes de ce périple.
Mes moments les plus fun
1. Chiner sur Tinder pour se faire des amis à Hawaï, et finir par s’en faire de supers avec qui je suis partie pendant 4 jours vivre sur une plage de la Napali coast, accessible qu’en bateau ou à pied (perso, nous y sommes allés en kayaks chargés de glacières pleines de bières et de bouffe)
2. Faire la traversée Ste Lucie-Martinique, en bateau stop, avec deux français, père et fils, en route pour la Nouvelle Calédonie !
3. Prendre un verre sur un rooftop à Bangkok et se rendre compte que chaque fille est en fait une prostituée prête à tout pour chauffer tes copains
Mes moments de « pire » détresse
1. Passer 6 heures à la frontière entre le Nicaragua et Costa Rica, en plein cagnard, avec un sac de 20 kg sur les épaules et des agents aux frontières ultra énervants qui t’obligent à aller chercher le p***** d’appoint pour payer la taxe de sortie de 8$…
Passer la frontière à une minute de la fermeture et être obligée de dormir dans l’hôtel le plus glauque de la ville la plus
proche de la « frontiera »
2. Se faire planter au milieu de nowhere par un chauffeur de taxi-moto quand il fait nuit, à Haïti, parce qu’il commence à pleuvoir, finir la route dans un taxi brousse sans essuie-glace, sous une pluie tropicale, et crever une roue à 15km de l’arrivée . . .résultat 2h pour faire 20km. . .
3. S’endormir devant la porte d’embarquement et louper son avion. . .
Mes moments les plus beaux
1. Le lever du soleil au sommet du volcan Haleakala – Mauï
2. Marcher seule dans les cirques de la Réunion et dormir dans des refuges de montagnes
3. Faire le tour d’une île des Fiji en kayak au coucher du soleil
En conclusion, une aventure inoubliable, magique, folle mais tellement stylée que les mots me manquent ! Un truc de cette ampleur ne s’arrête pas au moment de l’atterrissage à Paris Charles De Gaulle, il vous tient en haleine, vous réclame une suite.
Aujourd’hui, je raconte toujours mon histoire, je retrace tout ce qu’ont pu m’apprendre les producteurs pendant ces 9 mois au travers de mon blog, et je lance à Paris les soirées « We Rum Paris » entre rhum et musique électro latino, qui vous réserveront moult surprises ! ”
Merci à Laura pour cette chronique ! Retrouvez ses aventures sur son blog Rum The World !
La première soirée “We Rum Paris” aura lieu le 19 mai, vous pourrez y faire un petit tour.
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