Brusk, héritier de Banksy ? Ce street-artiste frenchy se reconnaît immédiatement, au détour d’un boulevard, par son style inimitable et ses dessins dégoulinants. Ses oeuvres de rue sont un mélange d’actualité et de poésie dans une belle harmonie de couleurs. Focus sur cet artiste qui s’est créé un nom dans le monde fermé du graffiti.
Brusk, la quarantaine aujourd’hui, commence à taguer dès l’âge de 15 ans, comme ses copains. Ses débuts se font plus pour des raisons communautaires que contestataires : il cherche à entrer dans le petit monde du “graf”. Elève aux Beaux Arts de Lyon, il abandonne l’école dès la 4ème année pour se consacrer à des projets artistiques. Et lorsqu’un disquaire lui demande de s’occuper de sa devanture, c’est le coup d’envoi de sa carrière.
Il rejoint ensuite un collectif très connu en 2009, Da Mental Vaporz, créé par Bom.k, Iso et Kan. Les projets se font à grande échelle : fresques géantes sur des surfaces souvent très larges et très hautes. Contrairement à la croyance commune, le street-art ne s’improvise pas tant que ça !
La difficulté de cet art réside dans son aspect évidemment éphémère. Mais d’après Brusk, cela rend la pratique encore plus stimulante :
Quand les murs sont détruits ou que le temps altère la peinture, c’est difficile à digérer, mais c’est le jeu. Chaque peinture est unique, ce qui lui donne une vraie puissance émotionnelle.
Désormais, Brusk expose dans des galeries, une idée judicieuse pour la postérité de son oeuvre, sans avoir toutefois abandonné les murs des villes.