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Par Les Petits Frenchies - Le 26 novembre 2013

 

Un p’tit quizz pour tester votre culture G : quel est le personnage de la bande dessinée Astérix et Obélix préféré des Français ? Vous avez sûrement trouvé, cet attachant et imposant Obélix est si caustique que l’on ne pouvait en douter. Poursuivons car c’était un peu facile : quelle est donc la couverture d’Astérix et Obélix favorite des Français ? …. Pas la vôtre, attention ! Plus difficile n’est-ce-pas ? Et bien Les Corses vont être fiers car Astérix chez les Corses est l’album plébiscité par la majorité des Français !

L’une des BD françaises les plus connues à travers le monde méritait bien une exposition ! C’est donc pour célébrer des aventures bien ficelées aux dialogues et situations comiques, si connues et appréciées des Français et des étrangers, que la BNF organise une rétrospective sur nos chers gaulois. Depuis plus de 50 ans petits et grands se délectent des histoires du petit malin et du gros rigolo, au fil de 32 albums (bientôt 33) traduits en 107 langues différentes. Et c’est plus de 350 millions d’exemplaires que le monde entier s’est arraché ! 

Revenons donc sur cette aventure : tout commence par la rencontre d’un humoriste René Goscinny et d’un dessinateur Albert Uderzo qui ensemble vont lancer Pilote : un magazine français hebdomadaire de bande dessinée pour lequel ils recherchent un nouveau personnage. Uderzo souhaite un petit malin mais costaud – « aussi perceptible qu’une ponctuation » – qu’un astérisque, en somme. Le nom d’Astérix coule de source. Ce fin stratège doit avoir un copain très fort, le livreur de menhirs Obélix, débarque donc. Un jour, un petit chien blanc apparait discrètement devant une boucherie de Lutèce au détour d’une case dans l’album Le Tour de Gaule. Il suit nos deux gaulois jusqu’au banquet final,  d’où il repart un os dans la gueule. Un concours est alors lancé pour trouver son nom et celui d’Idéfix, (la sienne est celle de d’un bon os !), proposé par cinq lecteurs, est choisi.

L’engouement rencontré par Astérix et Obélix est du à une sacré combinaison. A la une, le don des deux compères, René et Albert, pour représenter la culture française, son esprit franchouillard et son humour mordant un brin cynique. Des personnages hauts en couleurs d’un village d’irréductibles Gaulois et qui sont en perpétuel mouvement trouvent aussitôt leur public. Entre le druide Panoramix dont la potion est indispensable – en témoigne la vigueur de l’ancien gaulois Agecanonix – les querelles entre Ordralfabétix, le marchand de poissons ( frais ou non ? ) et le mélomane Cétautomatix… il faut toujours remettre de l’ordre dans ce vaste capharnum ! Si en plus les Romains s’en mêlent et viennent déclarer la guerre, Astérix et Obélix ont du pain sur la planche ! Heureusement que la belle Falbala est là pour distraire nos invicibles gaulois…

Et LA subtilité d’Astérix et Obélix c’est que ces nombreuses boutades sont truffées de références latines. Merci le dictionnaire car c’est dans les fameuses pages roses du Petit Larousse, où sont réunies les formules latines les plus emblématiques de la culture classique, que Goscinny pioche les répliques de ses personnages. Entre « Alea jacta Est » (« le sort en est jeté »), que l’on retrouve dans de nombreux albums ou « Audaces fortuna juvat ! » (« la fortune sourit aux audacieux » ) on prend des cours de langue et de philosophie sans même s’en apercevoir !

Et devinez quoi ?

Lors d’un conseil des ministres, le général de Gaulle s’est mit à appeler ses ministres chacun par le nom d’un des gaulois du village. Qui était qui ? Le mystère reste entier… 

L’exposition a lieu à la Bibliothèque nationale de France du 16 octobre 2013 au 26 janvier 2014.

POUR D’AUTRES ANECDOTES C’EST PAR ICI 

Charlotte D.