Alain Robert, 1m65, 52 ans et presque autant de kilos ; poids plume dans la vie, mais véritable mastodonte de l’escalade ! Oui c’est bien lui, l’homme qui, le 28 avril dernier, partait à l’assaut de la tour Montparnasse pour la 3ème fois, et toujours sans protection bien sûr ! Sa façon à lui de soutenir ses confrères coincés dans les montagnes népalaises. Petit retour sur le parcours de l’homme aux 130 ascensions.
Le 31 décembre 1996 à 23h15, Alain s’attaque à la tour Eiffel par la face ouest avec la ferme intention d’atteindre le sommet avant la nouvelle année. . . sans passer par les escaliers. À minuit pile et par -10°C, après une ascension dans des conditions dignes de haute montagne, Alain réussit son pari.
Après tout, la Tour Eiffel n’est qu’une grosse échelle !Alain Robert
La tour Eiffel en 1996, la Burj Khalifa à Dubaï en 2011.
Et voici à quoi ressemble le point de vue depuis le sommet. Avant de venir à bout de ces 200 étages, notre Alain a tout de même dû s’enfiler 6h de grimpette. Parti à 18 heures, il est arrivé au sommet à minuit, avec une pause tous les 40 étages. Une performance contemplée par 150 000 paires d’yeux, l’un de ses meilleurs souvenirs.
Le Frenchy qui se joue des tours
Vous l’aurez compris Alain est un inconditionnel amoureux des bâtiments qui flirtent aussi avec les nuages. Pour n’en citer qu’une poignée :
La Tour Taipei 101 à Taiwan (508 m), les Twin Towers à New York (527m), les Tours Petronas de Kuala Lumpur (452m), la Sears Tower de Chicago (442m), la tour Jin Mao de Shanghai(421m), la Aspire tower (300m) ou plus récemment la Cayan Tower (306m) en 2015.
Bientôt peut-être les 1001 mètres de la future Kingdom Tower ? Juste histoire de. . .
Est-ce qu’il peut marcher au plafond ?
On pourrait se poser la question, mais Alain reste un être humain (presque) comme les autres. Il eut sept accidents dans sa carrière, dont deux très sérieux en 1982 et 1993 après des chocs violents à la tête. . . On vous passe les détails, il souffre depuis d’un vertige carabiné qu’il doit mettre de côté avant chacune de ses escapades. Ceci ne l’empêchera pas pour autant de battre des records en pagaille contre l’avis des médecins, costaud le Alain !
J’ai construit toute ma vie autour de l’escalade et je n’ai pas voulu changer mon mode de vie.Alain Robert
Arrête-moi si tu peux !
Le problème était déjà soulevé dans le film Yamakasi : on ne grimpe pas comme ça aux immeubles sans s’attirer les foudres des autorités locales ! Mais Alain semble prendre un malin plaisir à jouer avec les nerfs des forces de l’ordre lors de ses voyages, résultat :
– Une interdiction de séjour de 10 ans en Australie après 4 ascensions illégales, dont celle de l’opéra de Sydney.
– 12 arrestations aux États-Unis, il encourt toujours des peines de prison.
– Interdit de séjour en Chine pendant 5 ans.
– 9 jours de prison au Japon puis expulsé du pays par la police.
Et tout ça sans compter les arrestations à la pelle de nos chers agents de la maréchaussée française qui n’avaient qu’à le cueillir à l’arrivée à chaque fois.
Sans vouloir t’encourager à faire des bêtises Alain, on te trouve quand même vachement cool.
