L’interview de Béatrice Boué, co-fondatrice de Napkiss.
Expliquez-nous le concept de Napkiss ? Nous sommes une jeune maison d’édition de produits éco-conçus. Pour notre premier produit, nous sommes partis d’un objet du quotidien, la serviette en papier, celle que l’on pose sur la table lors d’un apéritif entre amis ou que l’on glisse dans le panier d’un pique-nique. Nous avons appliqué à cette serviette le filtre des 3 R : réduire, réutiliser et recycler. A qualités égales nous avons réduit drastiquement le poids et le volume de matière utilisée. Nous avons calculé que depuis le lancement il y a un an, cela avait déjà permis l’économie de plus de 8 tonnes de papier !
Les étuis distributeurs sont confectionnés en cartons et papiers recyclés issus des collectes françaises, ils sont tous imprimés avec des encres végétales à l’exception de la couleur blanche qui nécessite une impression en sérigraphie effectuée par une entreprise iséroise labélisée Iso 14000. Les étuis sont rechargeables et recyclables et les serviettes sont compostables. L’ensemble de la production est localisée en France entre la Bretagne, la région Rhône-Alpes et Paris.
Comment cette idée vous est-elle venue ? Il y a, au départ, un étui distributeur de serviettes en papier pour tapas ramené d’Espagne, ce fut l’accroche d’une idée qui a beaucoup évolué depuis. Contrairement aux idées reçues, la serviette traditionnelle en ouate de cellulose, inspirée de la serviette en tissu, est beaucoup trop grande et épaisse pour l’usage que l’on en a. On utilise beaucoup de matière là où une quantité bien moindre est suffisante.
Nous voulions aussi un objet qui attire le regard, un objet que l’on laisse sur la table parce qu’il nous plaît et qui ne nécessite pas d’être rangé ou caché. Il ne dépareille pas dans le décor, il y participe. Il s’agissait de combiner toutes ces pistes de réflexion et d’inspiration pour finaliser un produit simple voire évident mais qui a nécessité des étapes complexes.
Comment choisissez-vous le design de vos boîtes ? C’est l’envie et l’inspiration ! Nous avons défini trois grandes familles : les géométriques, les ombres chinoises et les ornementales. A partir de ce cadre, nous recherchons et essayons sans nous restreindre : une gravure du XVIIIe cohabite très bien avec un dessin contemporain, nous aimons aussi sélectionner des dessins ou des motifs avec un supplément d’âme : une anecdote sur la vie de son auteur, sur la période d’origine, sur ce qui a retenu notre attention…
Nous complétons les collections avec des cartes blanches offertes à des personnes dont l’univers iconographique nous attire. Des artistes bien sûr mais de toutes les origines professionnelles que ce soit un plasticien, un graveur, des designers mais aussi un tatoueur ou une styliste…
Quels sont vos objectifs à court terme et à long terme ? Continuer sur notre lancée ! En l’espace d’une année nous avons gagné la confiance de plus de 150 distributeurs dans le monde, nous voulons confirmer et étendre ce réseau. Par la suite, nous allons étendre cette gamme en développant d’autres modèles et aussi lancer d’autres produits éco-conçus, c’est en cours de gestation !
Quelles ont été votre plus grosse difficulté et votre plus belle réussite depuis le lancement de Napkiss ? Il est difficile de circonscrire des moments précis, comme toute aventure entrepreneuriale, le chemin est pavé de doutes, d’euphorie mais aussi de découragements passagers. Il faut sans doute passer par ces différentes étapes et il est même probable qu’elles se superposent par moment !
Notre plus belle réussite c’est Napkiss, cela efface bien des difficultés !
Un dernier mot pour Les PetitsFrenchies ? Kiss !
Merci Béatrice !
EN SAVOIR PLUS SUR NAPKISSRetrouvez la description de Napkiss ici.