Blanchir les jaunes d’œufs, faire réduire une sauce, passer au tamis, réserver, fleurer le moule, monder les tomates… Si ces verbes ne vous disent rien, alors fuyez !
Pour tous les autres, c’est que vous avez sans doute déjà tenté de cuisiner autre chose que le traditionnel cordon bleu sorti du congel’… et rien que pour cela, vous voici récompensés avec un chouette article retraçant le parcours de l’un de nos chefs favoris du milieu de la cuisine. Nous avons nommé : Jean Imbert !
Petit écran et grand démarrage
“C’est un milieu où il peut y avoir beaucoup d’ego et de jalousie. Mais moi, je reste dans la bienveillance.” À elle seule, cette citation du Val-de-Marnais résume parfaitement sa philosophie de vie. Son nom s’installe dans les têtes – avant de faire gargouiller les estomacs – en 2012, lorsque Jean Imbert remporte la saison 3 de Top Chef – à l’instar du Chef Victor Mercier, lui-même finaliste quelque six années plus tard. L’une des épreuves ? Concocter et servir un menu de fin gourmet à bord du mythique Orient-Express, secousses et freinages inclus !
Par ailleurs, Jean Imbert avait ouvert son propre restaurant parisien à seulement 22 ans : L’acajou – de la matière de sa grande table d’hôte -, un lieu sobre et contemporain tant sur les murs extérieurs arborant des photos de son poto l’artiste JR, que dans les assiettes avec une cuisine traditionnelle 100% frenchy. Ledit restaurant deviendra Mamie en 2019, en l’honneur de sa grand-maman, proposant une carte inspirée par les recettes de celle-ci – tous deux fadas de maquereaux paraît-il. Suite à la disparition de cette grande dame deux ans plus tard, Jean et sa mamie nous laissent un superbe héritage sous forme de livre : Merci Mamie pour les recettes (Éditions du Chêne), soit 160 pages de cuisine, d’amour et de partage que tout cordon bleu digne de ce nom se doit de compter dans sa bibliothèque culinaire.
Le Chef de toutes les vedettes
Mais dis donc Jean, d’où te vient cette passion pour la bonne cuisine ? Tout simplement d’un stage au collège qui sera déterminant pour la suite de son parcours, dans l’établissement doublement étoilé de Jean-Pierre Crouzil – l’un des chefs étoilés les plus reconnus de Bretagne. Avec le Bac S en poche, il enchaînera sur une formation prestigieuse à l’Institut Paul Bocuse puis une poignée de stages avant d’avoir la brillante idée de s’inscrire au télécrochet susnommé. Le reste appartient à l’Histoire…
Avec trois tours du monde à son actif, pas étonnant si Jeannot s’est fait plein de copains sur sa route à travers les continents. Pêle-mêle, le Chef a usé de sa magie et servi le repas à Woodkid, Robert de Niro, Madonna (comblée par une délicieuse tartine de betteraves), Johnny Hallyday, Marion Cotillard, Pharrell Williams (régalé d’une salade César), ou même le couple Beyoncé et Jay Z au Stade de France… Il a tout récemment serré la main du Pape en personne au Vatican ! Cette popularité, il la doit sans doute à plein de choses incluant bien sûr la qualité et exigence qu’il insuffle dans sa cuisine : le Chef Imbert source des produits frais, goûtus et locaux, ses idées de recettes lui venant dans son bain… On parie que son petit canard en plastique jaune lui a inspiré ses fameux tartine de mâche et magret de canard ?
Et pour la suite ?
Son actualité est sertie d’or : Jean Imbert se tourne à présent vers le luxe, avec deux belles actus. Il vient d’embarquer avec sa brigade au Plaza Athénée depuis janvier 2022, un passage de flambeau de la main d’Alain Ducasse, qui validera lui-même la candidature de Mister Imbert. Ce dernier décrochera alors une étoile Michelin deux mois plus tard… La classe. Le Chef aurait pu décider de s’arrêter-là…
…mais non ! On le retrouve également à bord d’un train, et pas n’importe lequel : le Venice Simplon-Orient-Express, un tchou-tchou iconique créé en 1982 reliant la France à l’Italie, en passant par Prague, la Hongrie ou encore l’Autriche et bien plus. Jean Imbert a ainsi repensé et signé carte et identité visuelle dudit train. Vous l’aurez compris : de la finale de Top Chef au Venice Simplon-Orient-Express, la boucle est bouclée ! À bientôt 41 ans, Jean Imbert nous donne tout récemment une grande leçon d’humilité sur le plateau de Quotidien, et la conclusion parfaite pour cette biographie (non-exhaustive) du Chef le plus bienveillant de France… qui n’a pas fini de nous régaler.
"Ça fait 20 ans qu'on me critique, qu'on me dit que je ne vais pas y arriver. Mais j'ai cru en mon rêve et finalement, le chef du Plaza Athénée, c'est moi"@JeanImbert dans #Quotidien pic.twitter.com/I2ox0THYZP
— Quotidien (@Qofficiel) September 9, 2021
Crédits photographiques (en-tête) : © Boris Allin