L’interview d’Arnaud Péré, fondateur de Monsieur t-shirt. Expliquez-nous le concept de Monsieur T-shirt. Le concept, c’est de proposer le 1er site de vente en ligne de t-shirts de marques. On a lancé le site en mai dernier, et depuis le début, on propose plus de 35 marques différentes. Notre objectif est de faire de Monsieur T-shirt le temple du t-shirt. On propose tous types de t-shirts à tous les prix, ils vont en moyenne de 20 à 40€. Le site est consacré aux hommes, mais on voudrait créer prochainement “Madame T-shirt”, un site basé sur le même concept, mais qui s’adresserait aux femmes. On va laisser une séparation claire entre ces deux sites, on ne veut pas mélanger les deux clientèles. Comment choisissez-vous les marques présentes sur votre site ? On connaissait déjà certaines marques grâce à FlipMyLook, une appli qu’on a lancée avant Monsieur T-shirt. Sinon, on choisit des marques grand public déjà connues, comme Kulte ou Selected, qui sont en vente sur des sites comme ASOS ou Menlook, mais ce qui nous différencie de ces sites, c’est qu’on choisit aussi des marques plus jeunes, plus osées, qu’on ne trouve pas dans les boutiques classiques. Notre singularité, c’est qu’on mélange dans notre boutique en ligne ces deux types de marques. A qui s’adressent vos t-shirts ? Aux jeunes hommes de 18-25 ans surtout, qui représentent 90% de notre clientèle. Notre public est un public de jeunes urbains, qui aiment s’habiller de façon casual sans se ruiner, car beaucoup d’entre eux sont des étudiants. Pour les 10% restant, il s’agit de femmes qui viennent sur notre site pour offrir des cadeaux à leurs enfants. Pourquoi avoir choisi de vous spécialiser uniquement dans les t-shirts ? Avec notre appli mobile FlipMyLook, on s’est rendu compte qu’on vendait beaucoup de t-shirts, de bonnes marques, mais pas forcément connues. Donc on s’est dit qu’on allait regarder sur le web comment toucher un grand nombre, voir comment l’offre est structurée et on s’est aperçu qu’il y avait 3 types d’acteurs : des acteurs de personnalisation de t-shirts comme LaFraise T-shirt ou Spreadshirt. C’est une mode des années 2000, un peu moins en vogue aujourd’hui. Le 2ème acteur, ce sont les grands distributeurs comme ASOS ou Menlook, mais qui ferment un peu la porte aux marques jeunes qui n’ont pas de gros stocks. Le 3ème acteur, ce sont les marques jeunes qui vendent elles-mêmes sur le web, mais dont ce n’est pas le métier d’avoir un site internet, de faire du webmarketing… Donc on a senti qu’il y avait une opportunité de marché, et derrière, on avait un bon réseau avec un certain nombre de marques. Aussi, pour ne rien vous cacher, on a une croyance, c’est que le T-shirt, c’est facile à vendre. Il y a peu de retours, du moins pour la clientèle masculine, et c’est donc l’idéal pour vendre sur le web. Vous êtes également un des co-fondateurs de l’appli FlipMyLook, qu’est-ce qui vous a poussé à lancer une nouvelle entreprise ? J’ai rejoint FlipMyLook début 2012, je devais seulement être stagiaire à la base. Seulement, la société n’était pas encore créée, on était dans un appartement, encore à affiner l’idée avec un de mes frères et le deuxième associé, qui eux avaient quitté leur job. Je me suis retrouvé associé et co-fondateur le jour où on a créé la structure juridique, donc c’était super ! On a fait ça pendant 12 mois, ça m’a donné goût à l’entrepreneuriat et quand on y goûte, on a vraiment envie de s’inscrire dans cette lignée et de mener un projet avec encore plus de responsabilités. Et c’était l’idée en montant Monsieur Tshirt : concilier un potentiel qu’on sentait sur un concept, et grandir et se lancer avec plus de responsabilités. Comptez-vous mettre en place une collaboration entre ces deux entreprises ? Aujourd’hui, on a collaboré en partageant des contacts commerciaux avec des marques. Après, ce sont deux produits différents. Mais quand on sent que des marques ont des besoins sur le canal mobile, il est évident qu’on les met en relation avec FlipMyLook. Le plus gros échange entre les deux boîtes se fait au niveau commercial. Et on travaille dans les mêmes bureaux. L’esprit Monsieur T-shirt est très orienté vers la culture musicale, quel rapport entretenez-vous avec ce monde-là ? Moi, directement avec le monde de la musique, mis à part que j’ai fait du piano quand j’étais petit, rien de très intéressant je pense ! Mais par contre mes associés, eux, ont une réelle sensibilité à la musique : ils ont monté un festival dans le Sud-Ouest qui a connu plus de 8 éditions et accueillait certains groupes connus comme Skip The Use ou anciennement C2C. Moi à titre personnel, c’est plus l’envie de construire un concept, ce t-shirt, autour duquel gravite un produit mais aussi un état d’esprit, la musique. On se plaît à dire que l’on vend des t-shirts, mais aussi du lifestyle masculin, avec tout ce qui gravite autour de cet univers-là. Nos t-shirts, ce n’est pas du tout du prêt à porter traditionnel, ils font intervenir des acteurs de tous bords : entrepreneurs, graphistes, musiciens… Il y a même une marque qu’on vend qui a été créée par un ancien cycliste professionnel. On essaye vraiment de trouver des gens venus de tous les univers ! Un dernier mot pour LesPetitsFrenchies ? Un jour, ce serait sympa d’envisager une collaboration entre LesPetitsFrenchies et Monsieur T-shirt ! Merci Arnaud ! ACCEDER AU TEMPLE DU T-SHIRT