Cette semaine, le fromage est à l’honneur chez les Petits Frenchies ! On s’est donc penchés sur la fabuleuse histoire du roi des from’tons, ses légendes et ses anecdotes.
Saviez-vous par exemple qu’il s’en vend 15 par seconde sur notre sol, que la tyrosémiophile est un passe-temps très sérieux, consistant à collectionner les étiquettes de vos boîtes de camembert, que Clemenceau l’appelait “cet autre ami des hommes aux heures difficiles” ? Allez, c’est parti pour une séance de savoir inutile spéciale clacos !
Le mythe des origines : le prêtre rebelle et la petite fermière
La légende raconte qu’en 1791, Marie Harel, une habitante de Camembert, née à Crouttes (vous comprenez mieux la crédibilité contestée de cette histoire), aide le prêtre réfractaire Charles-Jean Bonvoust à échapper aux républicains. Ce curé, originaire de Brie, l’aurait alors remerciée en lui révélant le secret de fabrication du fromage briard.
Ses descendants développèrent, affinèrent puis augmentèrent la production : et un beau jour, Napoléon III le goûte et s’extasie. Il invite le camembert à sa table aux Tuileries, et voilà le petit fromage normand lancé !
Quand le camembert prend le chemin de fer
La création de la ligne de chemin de fer Paris-Lisieux-Caen en 1850 permet au camembert de se retrouver aux Halles de Paris en 6 heures (contre 3 jours de diligence). En 1890, Jules Charrel invente sa boîte en bois et rallonge ainsi sa possibilité de déplacement dans toute la France. La success story est lancée, le camembert s’industrialise à la vitesse éclair et devient un fromage populaire !
Le Club Tyrosémiophile de France
Il s’agit des collectionneurs d’étiquettes de fromages (ça marche aussi pour les petites portions,”micromicrotyrosémiophilie” et la Vache qui rit apparemment). Ne riez pas, c’est un art très sérieux en France ! Les plus grandes collections atteignent plus de 100 000 étiquettes.
Le fleuron de la Normandie
La région est fière de son fromage, et propose même deux musées qui lui sont entièrement dédiés : l’un, bien sûr, dans le village de Camembert, et l’autre à Vimoutiers. Pour ceux qui seraient fascinés par la tyrosémiophilie, une visite s’impose : le musée propose une machine pour fabriquer une étiquette de camembert à votre effigie !
Et pour compléter votre leçon de savoir inutile, un peu de poésie fromagère, du critique gastronomique Brillat-Savarin :
Camembert, poésie,
bouquet de nos repas,
Que deviendrait la vie,
Si tu n’existais pas ?
Pour se sustenter en fromton, c’est par ici > http://bit.ly/25ooPY0
Et en vin, c’est par là > http://bit.ly/1ZA7YNI