Nous avons rencontré Cécile Adam, la créatrice de C’cédille, la marque de bijoux cousus main en perles japonaises Miyuki.
J’avais envie de donner un sens nouveau à mon travail,
Qui se cache derrière C’cédille ?
Cécile, 33 ans, originaire de Paris. Un côté rêveur, des idéaux, beaucoup de passion et un petit grain de folie. Franche et spontanée, toujours prête à relever de nouveaux défis !
Quel est votre parcours et d’où venez-vous ?
Je suis née à Paris et j’ai grandi dans le Val de Marne et ma famille est originaire du Sud-Ouest. Etant petite, je passais mes vacances dans le sud. J’ai développé une affection particulière pour ces endroits sauvages, et mon cœur balance encore entre la ville toujours en mouvement et la province plus calme et propice à la réflexion. Je viens d’une famille où tout le monde est fonctionnaire, mais j’ai malgré tout décidé d’être l’outsider de la bande, j’avais envie de faire autre chose de ma vie !
Après un parcours généraliste, je suis restée à Paris pour faire une Licence LEA anglais-espagnol, puis une école de Management en alternance pour obtenir un Master en stratégie d’entreprise et en communication. Au cours de ma carrière, j’ai occupé, entre autres, le poste de Chef de Publicité chez Studyrama, de Responsable Commerciale chez Reedexpo, et de Commerciale chez Linkeo. Je voulais avoir un profil polyvalent, capable de m’adapter à n’importe quelle situation.
Je mets un point d’honneur à m’assurer de la bonne qualité et de la provenance des produits que j’utilise !
Pourquoi vous êtes-vous lancée dans cette aventure ?
Douée d’un bon relationnel, très proche des gens, le projet de monter ma propre activité me trottait dans la tête depuis plusieurs années déjà. J’avais envie de donner un sens nouveau à mon travail et d’acquérir une certaine liberté, car ce que je faisais alors était trop éloigné de ce en quoi je croyais.
Après un épisode plutôt difficile, je me suis demandé –très philosophiquement – si le but de la vie n’était pas de profiter de chaque instant en essayant de suivre ses convictions plutôt que celles des autres. Le virus du voyage m’a alors pris au tournant et je partais au Mexique sur un coup de tête, sac à dos et Lonely Planet en main. Peu après, je repartais pour la Thaïlande. Ces voyages ont été pour moi deux expériences formidables, m’ayant donné l’occasion de découvrir de magnifiques paysages, de rencontrer des gens des quatre coins du monde, d’assouvir ce besoin d’ouverture d’esprit et de liberté totale. A cela s’ajoutait l’expérience acquise au cours de ma carrière où s’alliaient productivité et autonomie. J’étais prête à me lancer !
J’ai commencé à tester mes bijoux auprès de mes amies, puis à les vendre.
Comment vous est venue cette idée ?
Je viens d’une famille où tout le monde est fonctionnaire, mais j’ai malgré tout décidé d’être l’outsider de la bande, j’avais envie de faire autre chose de ma vie !
Grâce au soutien et à l’inspiration de certaines personnes de mon entourage, j’ai en effet commencé à tester mes bijoux auprès de mes amies, puis à les vendre. Le retour étant positif j’ai poursuivi ! Autodidacte dans l’âme, persévérante, motivée, avec le goût du challenge, j’ai finalement réalisé mon rêve de longue date : monter ma propre entreprise et confectionner des bijoux pour mon plaisir et celui des autres ! En 2015, je commençais à vendre mes nouvelles pièces sur Internet.
Comment sont fabriqués vos produits ?
Je fabrique mes bijoux à la main, à partir de perles de verre de la marque japonaise Miyuki, et de chaînes et apprêts en plaqué or et argent. J’utilise la technique du tissage de perle Peyote (sans métier à tisser) qui me permet de mixer les couleurs et les formes à l’infini, pourvu que je m’amuse tout en créant quelque-chose de nouveau et d’original qui plaira à mes clientes. Je puise mon inspiration dans mes voyages, mes rencontres, mon expérience passée, les tendances actuelles, et finalement dans tout ce qui m’entoure ! Je mets un point d’honneur à m’assurer de la bonne qualité et de la provenance des produits que j’utilise. Le cuir que vous retrouvez sur mes bracelets manchettes est issu de vachette d’origine Européenne.
Je me suis aussi rendue compte qu’on ne peut compter uniquement sur soi-même et que les autres sont très importants : partenariats, salons, boutiques en lignes, stagiaires, etc !
Qu’est ce que vous préférez dans l’entreprenariat ?
Le goût du challenge, le dépassement de soi, la liberté de créer et de m’exprimer et bien sûr l’immense satisfaction après un retour positif du client ! Si le modèle me plaît et qu’il plaît aussi aux autres, alors j’ai réussi mon pari. Je peux donner du sens à mon activité qui est aujourd’hui en cohérence avec ma personnalité. Je rencontre beaucoup de gens d’horizons très différents, créateurs ou non, et c’est à leur contact que j’apprends beaucoup sur moi-même. Être entrepreneur, c’est aussi la diversité des tâches et la possibilité de toucher à tout : communication, administration, création, avec toutes les responsabilités d’un chef d’entreprise.
Je voulais avoir un profil polyvalent, capable de m’adapter à n’importe quelle situation.
Qu’est-ce que vous avez appris sur vous depuis que vous êtes entrepreneur ?
J’ai découvert que je pouvais sans cesse aller plus loin : je peux enfin réaliser quelque chose qui plaît aux gens. Mais je garde les pieds sur terre et un esprit pragmatique afin d’être capable d’envisager au mieux la multiplicité des aspects de mon métier. Je me suis aussi rendue compte qu’on ne peut compter uniquement sur soi-même et que les autres sont très importants : partenariats, salons, boutiques en lignes, stagiaires, etc. C’est la diversité et l’inconnu qui rendent les choses bien plus excitantes !
Être entrepreneur, c’est aussi la diversité des tâches et la possibilité de toucher à tout.
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
Vivre à 100% de ma passion et de mon activité, développer la marque sur Internet et en boutique en France et pourquoi pas collaborer avec l’étranger ! J’aimerais refaire des voyages, explorer de nouveaux horizons, découvrir de nouvelles cultures et trouver de nouvelles inspirations.
Je rencontre beaucoup de gens d’horizons très différents, créateurs ou non, et c’est à leur contact que j’apprends beaucoup sur moi-même.
Si vous étiez un fromage français, lequel serait-il ?
La raclette ! C’est convivial et les moments partagés sont souvent très riches.
Quels sont les 3 coins/adresses que vous recommandez en France ?
Ce serait, bien sûr, la Dune du Pilat près de Bordeaux avec une vue imprenable sur l’Océan Atlantique ; Saint Guilhem le Désert, où je vais chaque été, petit village de l’Hérault aux gorges magnifiques, perché dans les montagnes ; et la plage du Diamant en Martinique, où la mer se confond avec le ciel.
C’est la diversité et l’inconnu qui rendent les choses bien plus excitantes !
Que vouliez-vous faire étant petite ?
Toute petite, je voulais être danseuse. Plus tard, je m’accrochais toujours à cette idée avec un soupçon d’aventure en plus : je voulais faire partie d’une troupe de danse, monter des spectacles et partir sur les routes… Aujourd’hui, l’esprit créatif et aventurier est resté, et la danse est restée ma passion.