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Par Camille Charpin - Le 7 janvier 2016

Quand nos écrivains français se lâchent un peu, ça donne des scènes de ménage au revolver, des femmes à ne plus savoir où donner de la tête, des ministres de la culture voleurs de ruines . . . Voici cinq anecdotes à retenir de l’Histoire littéraire :

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André Malraux, le pilleur de ruines

À Marseille, un vendredi d’octobre 1923, Malraux, encore jeune écrivain en devenir, embarque pour un voyage de quatre semaines vers le Cambodge. Il pille sans vergogne les statues d’un temple khmer pour effacer ses nombreuses dettes. Mais pas de bol, il est vite arrêté et jeté en prison. Une erreur de jeunesse qui inspirera son premier grand roman, La Voie Royale, et qui ne l’empêchera pas de devenir ministre de la Culture quarante ans plus tard !

©AFP/AFP IMAGEFORUM

Flaubert et la vulgarité d’outre-tombe

Sur son lit de mort, le grand Gustave Flaubert est frappé d’un éclair de lucidité et s’écrie : « Cette pute de Bovary va vivre et moi je vais mourir comme un chien. » Drôle de façon de traiter l’héroïne qui fera de lui un des plus grands écrivains français.

Rimbaud, Verlaine et la pistolétade poétique

Ce qui n’aurait du être qu’un fait divers banal est devenu la plus célèbre des querelles littéraires : en 1873, Verlaine abandonne Rimbaud à Londres pour reconquérir sa femme. Le jeune Arthur menace alors son amant de s’engager dans l’armée s’il ne lui revient pas très vite : ils se retrouvent à Bruxelles, et au milieu d’une dispute avinée, Verlaine tire deux balles sur Rimbaud, qui est blessé au poignet. Ils pleurent un peu puis se rabibochent, mais voilà que Verlaine le menace de nouveau à la gare : Rimbaud, apeuré, le dénonce à un agent de sécurité. Résultat de l’affaire : Verlaine croupit en prison pendant deux ans.

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La bourde de Bernard-Henri Lévy

Notre célèbre philosophe publie en 2010 l’ouvrage qui devait signer son grand retour : De la guerre en philosophie. Dans une tirade énervée sur Kant, BHL cite les recherches d’un certain Jean-Baptiste Botul.

Mais il y a un hic : Botul n’a jamais existé. Si BHL avait pris six secondes pour « googler » le nom de cet auteur sur internet, il aurait vite découvert qu’il s’agissait d’un canular littéraire inventé par Frédéric Pagès, journaliste au Canard Enchaîné et auteur de La vie sexuelle d’Emmanuel Kant.

Jean d’Ormesson et les femmes

Dans une interview donnée pour Gala, notre mascotte de la littérature française révèle avoir découvert les femmes tardivement. Ça donne:

– Gala : Vous avez alors connu les femmes ?

– d’O.: Mais, ma pauvre enfant, j’ose à peine vous dire à quel point j’ai connu les femmes. Ça m’est venu à 21 ans et, à partir de là, ça a eu des conséquences désastreuses.

Mais quel tombeur ce Jean d’O !

Sans titrek© Éditions du Toucan

Ecrit par Mathilde, blogueuse littéraire du Bookinist.

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