Skip to content Skip to footer
Par Philippine Sander - Le 10 septembre 2015

En tête-à-tête avec la dynamique Margaux, qui vient d’ouvrir avec deux amis Alexandre et Jérémy un restaurant, à la fois branchouille et convivial, à Nantes : Papy Mougeot !

Je suis une pile électrique donc je me sens tout à fait à ma place dans ce métier.

Quel âge as-tu ? D’où viens tu ?

J’ai 26 ans et j’ai grandi à Nantes, Poitiers et Paris. J’ai déménagé à Nantes en janvier pour ouvrir un restaurant avec deux amis, Alexandre et Jérémy, après un premier test concluant à La Baule l’été dernier.

Comment es-tu tombée dans la restauration ?

J’ai loupé ma troisième année d’étude en école de commerce et je cherchais un petit boulot pour rembourser mon redoublement. Je me suis souvenue de ma première expérience d’un mois au J’Go (Saint-Germain-des-Près à Paris) : j’avais adoré alors que je n’avais jamais porté une assiette de ma vie. Tout ce qui tourne autour de la restauration m’avait plu : l’ambiance, la gouaille, les échanges avec les clients, l’entente entre les serveurs . . .

On s’était mis d’accord sur de la « bonne bouffe », on voulait quelque chose à la bonne franquette.

J’ai alors bossé aux Athlètes 6 mois, un restaurant très sympa à Bourse. C’est là-bas que j’ai fait mes armes et que j’ai rencontré mes futurs associés Alexandre et Jéremy. Un an après et mon diplôme validé, ils me proposaient de participer à l’ouverture d’un restaurant à La Baule pour l’été 2014 « les Fils à Maman ». Cette expérience a été convaincante et l’idée de notre propre restau à Nantes a germé dans nos esprits !

De quand date l’ouverture de Papy Mougeot ?

On a ouvert fin mars 2015, donc ça ne fait même pas 6 mois !

Et Papy, c’est qui ?

Papy Mougeot c’est un vieux petit bonhomme, un personnage de Coluche. On l’a choisi car il incarne parfaitement la bonne humeur, la bonne franquette. Il symbolise bien l’état d’esprit de notre restau : pas prise de tête, un brin franchouillard, au caractère chaleureux et bienveillant.

Aux toilettes vous pouvez regarder des petits épisodes de Dirty dancing, des Bronzés, de la Grande Vadrouille et j’en passe !

Avant votre restau, il y avait quoi ici ?

Avant les travaux, il y avait une toute autre ambiance. C’était un bistrot médiéval, sur le thème des chevaliers, avec plein d’armures et d’épées partout.

Vous avez donc tout détruit ?

Oui, on a travaillé avec des architectes (Menthe Pastille, une toute jeune entreprise montée par Toto et Jérôme, deux grands « fêlés »). On a pas mal discuté, on leur a expliqué le concept de Papy Mougeot et ils nous ont proposé des premiers plans d’agencement : ils ont très vite compris ce que nous voulions.

Le bar fait beaucoup parler de lui car il est entièrement décoré avec des tuyaux d’arrosages jaunes.

Et la déco ?

Menthe Pastille travaille avec Bruno, un super brocanteur avec qui on a refait toute la déco. En amont, nous avions pris des photos de lieux qu’on aimait pour nous inspirer et on a fait un book avec toutes nos idées. Ils nous ont ensuite proposé des plans 3D, dont le rendu était impressionnant de précision !

Tout ce qui tourne autour de la restauration m’avait plu : l’ambiance, la gouaille, les échanges avec les clients, l’entente entre les serveurs…

Il y a eu deux petits mois de travaux où nous avons tous mis la main à la pâte puis c’était parti ! Cinq minutes avant notre soirée d’ouverture on était encore en train de peaufiner la déco, les détails comme les agencements majeurs !

C’était épuisant mais très fort et surtout super agréable de voir à quel point notre entourage s’est impliqué et nous a aidé « à planter les derniers clous » !  Il y avait une telle énergie ! Je remercie tout particulièrement ma tante nantaise Soizic qui a fait 10 000 allers retours en voiture pour que tout soit parfait.

 

Et le résultat est là !

On est très content du résultat. Le bar fait beaucoup parler de lui car il est entièrement décoré avec des tuyaux d’arrosages jaunes. On a acheté 450 mètres de tuyaux . . . ! Au dessus il y a des vélos, jaunes aussi, suspendus. C’est un bar central qui anime tout le restau. Bref, idéal pour travailler car on voit tout ce qui se passe, en un coup d’œil.

Pour les beaux jours, on a une terrasse magique : 40 places, plein sud !

La déco est même travaillée jusque dans les toilettes…!

En effet, aux toilettes vous pouvez regarder des petits épisodes de Dirty dancing, des Bronzés, de la Grande Vadrouille et j’en passe !

J’ai loupé ma 3e année d’étude en école de commerce et je cherchais un petit boulot pour rembourser mon redoublement.

D’ailleurs, on a une vieille vasque rose dans les toilettes, que nous avons récupérée chez une dame âgée à La Baule, sur le Bon Coin. L’autre jour, une jeune fille est venue nous voir « Est-ce que je pourrais voir la vasque dans vos toilettes car elle appartenait à ma grand mère ? ». Elle était émue de la voir dans un autre contexte, et nous très fiers de lui montrer.

Et quels types de plats servez-vous chez Papy Mougeot ?

Depuis le début, on s’était mis d’accord sur de la « bonne bouffe », on voulait quelque chose à la bonne franquette, avec des produits ultra frais et du fait maison. Et de la bonne bidoche ! En effet, on y mange de la très bonne viande. L’entrecôte avec son gratin dauphinois est à se rouler par terre ainsi que le Gratin de cannellonis aux épinards et à la ricotta, mon péché mignon !

C’était épuisant mais très fort et surtout super agréable de voir à quel point notre entourage s’est impliqué et nous a aidé « à planter les derniers clous » !

Et en entrée, que nous conseilles-tu ?

La friture d’éperlans ou les accras de lieu noir ! En dessert, mon gros coup de cœur sont les cannelés façon profiteroles : les cannelés sont faits tous les matins, on les coupe en deux et on met une rondelle de glace maison au milieu. Et hop, sauce au chocolat « vieux garçons » à verser dessus. C’est délicieux. La compote pommes poires faite maison (comme tout ce que nous proposons !) est aussi très bonne, et plus légère !

Qu’est ce que tu aimes bien dans la restauration ?

Je suis une pile électrique donc je me sens tout à fait à ma place dans ce métier. Je n’arrête pas. C’est vrai qu’il faut avoir une sacrée force physique : je mange comme une folle mais j’ai jamais été aussi musclée et en forme de ma vie !

Dans ce métier, il faut être vif, trouver des solutions en deux secondes.

J’aime beaucoup discuter avec les gens et je suis très contente de savoir que les gens viennent chez Papy Mougeot pour l’ambiance aussi. Le soir c’est un peu la fête, les gens chantent, dansent parfois.

Un conseil à donner pour être un bon client ?

Etre sympa et funky et le tour est joué !

Tu te fais beaucoup draguer ?

Pas assez !!! Les garçons je suis célib, venez venez !

En bas, on a mis une grande table qui peut accueillir jusqu’à 20 personnes.

Est-ce que tu écoutes toutes les conversations ?

Evidemment ! Le plus dur est de ne pas intervenir. Si vous saviez tout ce que je peux entendre… un vrai petit bonheur !

Que voulais-tu faire plus tard quand tu étais une toute petite petite frenchie ?

Tu ne vas pas me croire, mais quand j’étais petite, mon père m’avait retrouvé en train de tripoter de la viande dans notre cuisine. L’histoire m’a poursuivie, surtout qu’à l’époque, quand on me demandait ce que je voulais faire je disais que « je voudrais faire viande », enfin bouchère. Finalement, ça se recoupe !

On a une balançoire en plein milieu à côté du bar.

Qu’as-tu appris sur toi depuis que tu t’es lancée dans cette aventure ?

Je ne pensais pas être aussi débrouillarde. Dans ce métier, il faut être vif, trouver des solutions en deux secondes. Pendant le chantier, on a fait énormément de choses nous-mêmes, je me suis découvert des talents de bricolo. J’ai pété tout un carrelage toute seule !

Quels endroits aimes-tu particulièrement à Nantes ?

La place de l’Eglise Sainte-Croix avec son clocher et ses petits anges est une de mes places préférée dans Nantes. On aime boire l’apéro chez nos copains de la Ribouldingue aussi. Et pour se faire un super diner entre copains à la maison, passez chez ma copine Emmanuelle dans sa boutique de fois gras, magrets rue Copernic : une tuerie !

C’est vrai qu’il faut avoir une sacrée force physique.

Je suis aussi ravie car je vais à Noirmoutier depuis toute petite et je peux y aller une journée dès que j’ai un peu de temps libre. Ça me permet de prendre l’air, de faire une vraie pause.

Une spécialité nantaise que tu aimes ?

Le gâteau nantais parce qu’il y a plein de rhum.

Pour finir, donne nous 5 caractéristiques propres à Papy Mougeot ?

La déco ! Sinon, en bas, on a mis une grande table qui peut accueillir jusqu’à 20 personnes, c’est parfait pour des anniversaires ou autres grandes occasions. Elle fait quatre mètres de long sur un mètre 20 de large. Pour les beaux jours, on a une terrasse magique : 40 places, plein sud ! On propose un brunch gargantuesque à 22 euros le dimanche, et enfin, on a une balançoire en plein milieu à côté du bar, idéal pour digérer le brunch.

Merci Margaux et longue vie à Papy Mougeot !

Papy Mougeot, 1 quai Turenne, 44 000, Nantes
Téléphone : 02.40.47.34.54

Horaires d’ouverture :
Mardi, mercredi, jeudi : 12H00-14H00 / 19H30-22H00
Vendredi: 12H00-14H00 / 19H30-22H30
Samedi : 19H30-23H00
Dimanche : 12H00-15H00

DÉCOUVRIR PAPY MOUGEOT