Nous avons rencontré Magali, créatrice de l’objet surprenant. . . Le Pisse-debout ! Un accessoire ultra-pratique et cocasse qui permet à la gente féminine de pouvoir faire pipi comme les garçons !
Un an après la création du site, j’ai décidé qu’il était temps que j’aille jusqu’au bout du schmilblick et que je créé mon propre pisse-debout.
Qui se cache derrière PISSEDEBOUT ?
Magali, 35 ans. J’habite Montpellier et sa région depuis 15 ans. J’ai suivi une formation comptable qui m’a permis de travailler dans plusieurs entreprises très différentes les unes des autres (une entreprise de fabrication d’armoires électriques, GDF, ou encore une entreprise de protection rapprochée).
Alors que je ne m’étais jamais imaginée travailler à mon compte, j’ai participé à la création du 1er club de roller derby de Montpellier il y a 5 ans et m’investir dans le monde associatif m’a donné énormément confiance en moi, sur ce que j’étais capable d’accomplir tout en restant fidèle à mes convictions. . .L’idée de créer ma propre entreprise a alors commencé à s’installer tout doucement dans mon cerveau.
[youtube KQC9zTBDnms]Plus tard, quand le désir d’indépendance professionnelle s’est fait sentir, j’ai tout de suite repensé à ce pisse-debout et j’ai voulu créer une version jetable en carton imperméable.
Quelle est l’histoire de votre marque ?
Il y a quelques années, lors d’une soirée, une amie artiste (Mademoiselle A Les Nerfs) nous a montré un pisse-debout en plastique qu’une cliente lui avait demandé de customiser ! Aucune de mes amies ni moi-même n’en avions entendu parler et pourtant on trouvait ça génial, révolutionnaire !
Plus tard, quand le désir d’indépendance professionnelle s’est fait sentir, j’ai tout de suite repensé à ce pisse-debout et j’ai voulu créer une version jetable en carton imperméable. Après quelques recherches, je me suis rendue compte que ça existait déjà. J’ai donc testé tous ceux qui existaient sur le marché à l’époque et j’ai jeté mon dévolu sur une marque canadienne qui n’était pas encore vendue en Europe.
Un an après la création du site, j’ai décidé qu’il était temps que j’aille jusqu’au bout du schmilblick et que je créé mon propre pisse-debout. J’avais suffisamment de retours de mes client-e-s et amies pour faire une version améliorée/ultime/parfaite de tous les pisse-debout jetables qui existaient déjà et c’est ainsi que j’ai créé le 1er pisse-debout jetable fabriqué en France !
.Il y a encore un gros travail d’information et de communication à faire sur le pisse-debout mais le public semble de plus en plus réceptif et conquis.
Combien de temps avez-vous mis avant de vraiment vous lancer ?
J’ai mis un peu de temps, il a fallu que l’idée murisse . . .Au départ j’étais partie pour faire des sortes de « kits de survie » dans lesquels on devait retrouver, entre autres, le pisse-debout. J’ai suivi une formation avec la CCI de Montpellier qui m’a permis de rencontrer d’autres entrepreneurs et des professionnels. . .L’accompagnement a duré plusieurs mois mais ça m’a aidé à bien dégrossir le projet, à prendre du recul. . .Au final, j’ai décidé de rester uniquement axée sur le pisse-debout qui était, finalement, mon produit chouchou ! C’était une très bonne décision car il y avait déjà beaucoup à faire avec ce petit accessoire de rien du tout. . ;
Ensuite, j’ai eu beaucoup de mal à trouver le papier idéal : il fallait qu’il reste étanche mais qu’il ait un impact minimal sur l’environnement.
Qui réalise vos produits ? Et comment se déroule la fabrication ?
J’ai travaillé plusieurs semaines sur un prototype. Puis j’ai recherché une entreprise capable de me le réaliser dans la région de Montpellier (je tenais à ce qu’il soit fabriqué près de chez moi, les premières pulsions control-freak commençaient à se faire sentir). J’ai trouvé mon fournisseur actuel qui a tout de suite été emballé. J’ai dû tenir compte des contraintes techniques liées à la production : solidité du papier, étanchéité, profondeur des rainures (il fallait pouvoir plier le papier sans qu’il se perce), etc.
Ensuite, j’ai eu beaucoup de mal à trouver le papier idéal : il fallait qu’il reste étanche mais qu’il ait un impact minimal sur l’environnement. Or, pour rendre un papier étanche, la solution traditionnelle consiste à le pelliculer de plastique. J’ai cherché des bioplastiques, des plastiques oxodégradables, je suis devenue une experte !
Et finalement, j’ai trouvé une papèterie qui venait de développer un nouveau procédé pour un de ses clients vignerons qui cherchait à protéger ses pieds de vigne en fin de ligne avec autre chose qu’un rouleau de plastique. C’était exactement ce qu’il me fallait : parfaitement étanche mais sans produit chimique. Ils mélangent la pâte à papier avec des produits naturels (amidon, huiles végétales) ce qui le rend étanche mais toujours biodégradable et compostable …
Le bois utilisé est donc issu de forêts landaises gérées durablement (PEFC). Il est traité en France et envoyé à Montpellier pour être imprimé, coupé, façonné puis conditionné. 100 % made in France, ma bonne dame !
.Il y a encore un gros travail d’information et de communication à faire sur le pisse-debout mais le public semble de plus en plus réceptif et conquis.
A côté de ce pisse-debout jetable, je vends également sur mon site 2 modèles de pisse-debout réutilisables. Des indétrônables qui ont fait leur preuve (par exemple, le Freelax qui existe depuis 35 ans, est celui que mon amie avait brandi lors de ma première rencontre avec un pisse-debout) et d’autres produits complémentaires (trousse, spray anti-bactérien, pochette cadeau, etc.)
je me croyais d’un caractère plutôt souple et conciliant et en fait, je me transforme en vraie perfectionniste dès qu’il y a un tout petit truc qui ne va pas avec un produit
Qu’est-ce que vous préférez dans l’entrepreneuriat ?
La liberté, évidemment ! Pas seulement du point de vue des horaires ou de l’organisation du travail mais aussi du point de vue de la responsabilité. Je prends les décisions que je veux, elles n’impactent que moi.
Par exemple, je n’ai pas besoin de me justifier auprès d’un directeur financier de mon choix d’opter pour un papier plutôt qu’un autre, même s’il est plus coûteux ! Aussi, je peux me lâcher au niveau de la communication. De la même façon, je peux privilégier ce qui me paraît important : la qualité du produit, le SAV, etc.
Qu’est-ce que vous avez appris sur vous depuis que vous êtes entrepreneur ?
Que je ne suis pas très douée pour la patience, m’voyez ?
Et aussi, je me croyais d’un caractère plutôt souple et conciliant et en fait, je me transforme en vraie harpie perfectionniste dès qu’il y a un tout petit truc qui ne va pas avec un produit (« non, ce n’est pas le même bleu que la dernière fois, je vous assure qu’il était lééééégèrement plus clair » « les trousses que j’ai reçues mesurent 22,75 cm. . .vous m’aviez dit 23 cm !») …
Et CA, c’est très nouveau pour moi !
Quels sont vos projets pour la suite ?
Continuer comme ça mon petit bonhomme de chemin. . .Il y a encore un gros travail d’information et de communication à faire sur le pisse-debout mais le public semble de plus en plus réceptif et conquis.
L’objectif d’ici la fin de l’année serait quand même de développer mes ventes auprès de distributeurs. Pour l’instant, j’ai une pharmacie et quelques boutiques qui m’ont contacté et qui me recommandent régulièrement des pisse-debout mais il faut vraiment que j’enclenche la phase active du « démarchage » …
Si PISSEDEBOUT était un fromage français ?
Un Tartimi ail & fines herbes ! C’est une marque française de produits à base de soja bio sans OGM (je suis végétalienne). Celui-ci est à base de soja lacto-fermenté et je ne peux ni physiquement ni émotionnellement entamer un pot sans le terminer complètement !
Un endroit en France à nous faire découvrir ?
Pérols, le village où j’ai emménagé il y a 1 an ½ juste à côté de Montpellier, près de la mer. On se croirait en Espagne, tant l’ambiance y est détendue, tranquille. . .J’ai l’impression d’être tout le temps en vacances !
Quel métier vouliez-vous faire quand vous étiez petite ?
Je crois que j’ai eu envie de tout faire quand j’étais petite : styliste (merci Dessinons la mode), espionne (merci Cat’s eyes), vétérinaire (merci le chat de la copine), détective (merci Pif Gadget), etc.
Magali quand elle était une toute petite Frenchie
Lire notre article sur le Pisse-debout !
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