Nous avons rencontré Amaury Martin, le fondateur de WATM Magazine. Ce blogueur des premières heures s’est fait connaître en surfant sur la même vague que les plus connus d’entre eux. Tourné vers la musique électronique depuis ses tout débuts en 2008, il nous explique comment son projet perso 2.0 est devenu un travail d’équipe, aujourd’hui prêt à se hisser au rang d’entreprise. Il en a aussi profité pour nous souffler ses produits préférés de notre e-boutique !
Je fais tellement de choses que j’ai l’impression de faire quinze métiers différents !
Qui es-tu Amaury, quel est ton parcours et où as-tu grandi ?
J’ai grandi à Nancy, petite ville de Lorraine où j’ai fait une première année de fac de droit. . . chose qui n’était pas du tout pour moi ! J’ai donc laissé tomber en cours de route et me suis consacré de plus en plus à WATM (We Are The Mascotte). À l’époque c’était un petit Blogspot que j’avais créé l’été juste après avoir passé mon bac, ça va faire 7 ans de ça dans quelques jours ! C’est dans cette période que ça commencé à bien marcher, j’ai donc décidé de m’orienter plutôt vers des études qui allaient avec. Un DUT Services et Réseaux de communication, puis une licence Culture Com. . . et tout ça à Nancy !
Explique-nous ce qu’est We Are The Mascotte ? Comment définirais-tu ta structure ?
WATM c’est un blog dans lequel on partage nos découvertes musicales et plus récemment nos coups de cœur streetwear et lifestyle. Au début c’était axé musique électronique, en 2008 on était très peu à en parler ! Ça a pris de plus en plus d’ampleur et on a tenu à garder cette ligne-là en professionnalisant la chose. Aujourd’hui c’est un melting-pot de tout ce qu’on aime l’équipe et moi-même. En soi le concept c’est : Music, culture and style digger, un peu comme vous avec les entrepreneurs et talents français !
Concernant la structure, je suis auto-entrepreneur et le seul pour le moment à pouvoir vivre de ce projet. J’avais un travail que j’ai dû lâcher pour me consacrer à WATM. Les autres de l’équipe sont là depuis le début ou se sont greffés petit à petit, mais sont totalement désintéressés financièrement. C’est vraiment une passion pour eux, du loisir, mais maintenant on fait en sorte que ce soit plus carré et que ça devienne une vraie entreprise.
On a aussi reçu 3 prix qui nous ont bien aidés et apporté beaucoup de visibilité. On a même été classé dans les 100 blogs musicaux les plus influents au monde !
Comment as-tu créé et fait grandir WATM ?
À l’époque j’étais avec une personne qui est partie au bout d’un mois, on a créé ça à deux pour le fun, mais ça devient vite addictif ! On a très vite voulu s’ouvrir à Facebook et Twitter, ça a grossi petit à petit grâce à ça, on a changé notre blogspot en vrai Webmag. On a aussi reçu 3 prix qui nous ont bien aidés et apporté beaucoup de visibilité. On a même été classé dans les 100 blogs musicaux les plus influents au monde ! Ces prix ont vraiment été des moments clés. Depuis on reçoit des trucs vraiment cool tous les jours, des mails d’artistes, de labels, marques. . . beaucoup de surprises qui nous donnent envie de continuer !
Combien êtes-vous dans l’équipe aujourd’hui ?
On a un noyau de 6 personnes qui sont là depuis pas mal de temps maintenant. Quelques autres gravitent autour du projet et contribuent aussi de temps à autre. Manager une équipe de bénévoles n’est vraiment pas simple, même passionnés je ne peux vraiment rien leur imposer, on n’est pas encore une entreprise. En plus chacun travaille encore de chez soi donc ce n’est pas évident.
Quelle est la prochaine étape pour WATM ?
La prochaine grosse étape c’est d’installer des bureaux dans Paris pour pouvoir passer d’auto-entrepreneur à SARL. Oui ce que je n’ai pas précisé c’est que tous les autres sont de Paris et je suis le seul qui soit à Nancy ! Et puis tout se passe à Paris, la musique, la mode, si on veut pouvoir travailler tous ensemble il faut vraiment qu’on puisse s’installer là-bas.
Que penses-tu du poste de Community Manager qui fait beaucoup parler de lui ces derniers temps ?
Bientôt il va falloir un Community Manager par réseau ! Le principe de base pour Instagram est plus ou moins simple, mais le développement est très complexe.
La communication sur Internet est hyper importante, limite plus importante maintenant que la communication physique ou classique. Pour moi le poste de Community Manager est vraiment un poste clé. Un poste suffisamment complexe pour finalement créer plein d’autres métiers qui pourraient en découler ! C’est mon activité principale et je fais tellement de choses que j’ai l’impression de faire quinze métiers différents. Aujourd’hui des gens se spécialisent dans des domaines hyper précis. Plein de petits métiers insoupçonnés sortent grâce à internet et aux nouvelles technologies, des métiers qui n’existaient pas quand on a commencé et qui sont devenus indispensables.
Ce n’est pas un peu compliqué justement de se tenir au courant dans tous ces nouveaux domaines ?
Si, aujourd’hui il faut être très au courant de ce qu’il se passe au niveau des réseaux sociaux, rester à l’affût, tout tester, comprendre le fonctionnement, pour toucher toujours plus de nouvelles personnes et se développer. Tout change vite, les gens se lassent vite sur Internet, il ne faut pas louper les occasions ! C’est d’ailleurs aussi pour ça qu’on fait des articles relativement courts, c’est une vraie culture fast-food et ça concerne tous les domaines !
Ma petite sœur de 18 ans est super fan d’Instagram et Snapchat et trouve Facebook et Twitter limite ringards.
Ça se complexifie aussi quand Facebook change sa manière de fonctionner concernant la portée des posts, on a perdu énormément de visibilité à cause de ça, d’où l’intérêt de se développer autant que possible un peu partout ! C’est en partie pour ça qu’Instagram se développe aussi beaucoup, bientôt il va falloir un Community Manager par réseau ! Le principe de base pour Insta est plus ou moins simple, mais le développement est très complexe.
Qu’est-ce que tu as appris sur toi, sur l’entrepreneuriat et la gestion de projet depuis le début de cette aventure ?
Alors chose importante, j’ai appris à gérer une équipe et ce n’est pas quelque chose d’inné ! M’auto-gérer me suffisait amplement ! Les tempéraments, le timing de chacun, je ne pensais pas pouvoir m’occuper de ça moi-même et finalement on apprend sur le tas ! Idem pour ce qui est du côté plus technique, j’ai appris grâce à mes études certes, mais beaucoup sur le tas aussi. Le Community Management évolue tellement vite qu’on est obligé de s’adapter et finalement c’est comme ça qu’on se forme. Après quand on passera au statut de SARL et je devrai apprendre à gérer l’administratif, ce sera une autre histoire ! Là en temps qu’auto-entrepreneur c’est plutôt simple, mais après je sens que ça va vite être le bazar !
Au moment où on a créé le site on avait la chance d’être dans les premiers et de faire ça pour le fun. Aujourd’hui il y a trop de choix !
Des conseils à donner à ceux qui voudraient se lancer ? Un autre projet que tu as vu débarquer qui mérite qu’on lui porte de l’attention ?
Je vais être un peu tranchant, mais à moins d’arriver avec un gros chèque sur la table je pense qu’il est très difficile de se lancer dans un blog aujourd’hui. Beaucoup de blogueurs et webmag le diront, il y a eu une période et il est compliqué de pouvoir continuer à surfer cette vague qu’il y a eu. Au moment où on a créé le site, on avait la chance d’être dans les premiers et de faire ça pour le fun. Aujourd’hui il y en a énormément, les gens veulent en vivre et il y a trop de choix ! Ça devient très compliqué de se faire une place si on n’a pas les moyens. Le côté business des blogueurs prend le dessus et je pense vraiment qu’il fallait se lancer avant pour ne pas trop galérer maintenant. Après il y a aussi les projets bien carrés qui fonctionnent et qui arrivent à se lancer, tout est toujours possible bien sûr ! Il faut avoir l’idée et l’envie.
On était 300 concurrents en compétition, ça voulait dire que les gens nous suivaient vraiment !
Quel est ton meilleur souvenir jusqu’ici, ta rencontre la plus marquante ?
Le Golden Blog Award, notre premier prix, car à l’époque on n’avait pas vraiment de recul sur ce qu’on faisait ! On était 300 concurrents en compétition, ça voulait dire que les gens nous suivaient vraiment ! On ne se doutait pas une seconde que le jury composé de vrais pros nous connaissait, c’était vraiment gratifiant ! Et puis comme je le disais, tous les jours il nous arrive des trucs cool grâce à ça et ça fait d’excellents souvenirs.
Sinon il n’y a pas eu une personne en particulier qui m’a marquée, mais plusieurs, les membres de mon équipe. C’est grâce à eux si on en est là et les rencontrer fût vraiment quelque chose de marquant pour moi.
Prix reçus par Amaury et son équipe :
MUSIC BLOG MOST INFLUENTIAL WORLD
83ème, Style Of Sound, 2014
TROPHEE INFLUENCEURS
Musique, Tribway, 2013
GOLDEN BLOG AWARDS
Musique, GBA Paris, 2011
Ton fromage préféré ?
Le brie ! J’aime tous les fromages, mais alors celui-là en particulier, dès qu’il y en a je me jette dessus !
Un lieu en France à nous faire découvrir, où tu aimes particulièrement aller ?
Je dirais l’Utopia de Toulouse, un café/ciné, un truc un peu l’ancienne et c’est vraiment trop bien !
Plein de petits métiers insoupçonnés sortent grâce à internet et aux nouvelles technologies, des métiers qui n’existaient pas quand on a commencé et qui sont devenus indispensables.
Ton dernier coup de cœur en terme de musique frenchy ?
Il y en a plein ! Dombresky par exemple, un Français qui fait dans l’électro ultra punchy et dansant, il ne devrait pas tarder à exploser ! J’aime beaucoup le dernier Synapson aussi. Point-Point, Inigo Montoya ou Minuit de chez Because Music. C’est un des premiers labels avec qui on a bossé, ils ont vraiment le flair pour les artistes !
La sélection frenchy d’Amaury sur notre e-boutique :
Merci Amaury !
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