Capturer l’âme d’un lieu retiré, s’emparer de l’énergie de paysages verdoyants à l’autre bout du monde, immortaliser des moments éphémères . . . voilà les passions de Luc Lagasquie, un jeune photographe de 24 ans spécialisé dans la nature et le voyage. Depuis la Nouvelle-Zélande, il nous en dit plus sur ce qui l’anime dans la photographie !
C’est un moyen de s’évader du quotidien tout en se retrouvant seul face à soi-même
Qui est Luc Lagasquie ?
Un jeune photographe de 24 ans vivant actuellement en Nouvelle Zélande, à Wellington ! J’ai passé mon enfance dans le département du Lot et la vallée du Célé (en Midi-Pyrénées), privilégié par un environnement hors du commun, beaucoup de nature, de paysages variés mais aussi une culture forte et une gastronomie renommée.
D’où te vient cette passion pour la photographie ? Comment l’envisages-tu dans l’avenir ?
Dans ma famille, la photographie a toujours joué un rôle important voire même omniprésent. Photos de voyages, d’événements. . . Pas besoin de chercher longtemps avant de trouver des milliers d’images imprimées, de diapos et albums dans nos placards. Ma passion pour la photo m’est apparue d’une manière presque évidente il y a maintenant dix ans.
Je n’exerce pas le métier de photographe à temps plein, même si c’est quelque chose que j’envisage à l’avenir. Je travaille dans le domaine du web, c’est-à-dire création d’interfaces utilisateurs, de sites web mais aussi d’identités visuelles. La photographie joue évidemment un rôle important dans mon métier puisqu’elle m’apporte du contenu mais aussi des connaissances lorsque le projet en requiert !
Quel a été ton parcours ?
J’ai fait des études de management à l’IAE de Toulouse où j’ai eu la chance d’apprendre beaucoup sur le fonctionnement du monde des affaires. J’ai arrêté en cours de Master de finance pour un départ volontaire vers la Nouvelle Zélande. Sur le plan professionnel je travaille aussi depuis cinq ans en tant que freelance dans les domaines du web !
Trois mots qui décriraient l’esprit de tes photos ?
“Liberté” car c’est avant tout pour cette raison que je voyage et entretiens un mode de vie plutôt nomade, sans trop de contraintes. “Aventure” car dans la photographie de nature il faut souvent sortir des sentiers battus pour obtenir des photos originales. “Solitude” car c’est un autre moyen de s’évader du quotidien tout en se retrouvant seul face à soi-même.
Pourquoi t’es-tu focalisé sur la nature / aventure / voyage ? Une prise qui t’a marqué ?
J’entretiens donc une relation presque spirituelle avec la nature, c’est une part nécessaire à mon bien-être et je ne cesse jamais d’être surpris par sa beauté.
La nature a toujours été une part importante de ma vie, ne serait-ce qu’à cause du département du Lot dans lequel j’ai grandi. C’est un grand terrain de jeu, plein de reliefs et vallées étroites, de forêts et falaises. En allant chez mon père dans la vallée du Célé, je me retrouvais souvent seul et la photographie de nature a été un passe temps inestimable pour moi. J’entretiens donc une relation presque spirituelle avec la nature, c’est une part nécessaire à mon bien-être et je ne cesse jamais d’être surpris par sa beauté. Le voyage quant à lui est une nécessité quand on recherche de la nouveauté. Il y a tant de choses à voir qu’on ne peut jamais se retrouver à cours d’inspiration, à condition bien-sûr d’ouvrir les yeux.
J’ai pris cette photo avec mon iPhone lors d’une ballade improvisée au Pays-Basque. Je me souviendrai toujours de ce moment où je me suis retrouvé face à ces chevaux sauvages: les pottoks. Le paysage et la lumière étaient extraordinaires et je me suis senti particulièrement privilégié face à cette scène de partage !
Qu’est-ce que tu aimes le plus dans la photo ?
Probablement l’immortalisation du moment éphémère et les sentiments qui s’en dégagent. Même en photographie de paysage il n’y a pas de constance. Les saisons, lumières et conditions météo ne sont jamais les mêmes. La photographie est avant tout un moyen de ressentir de l’émotion. Dans un paysage on peut retrouver de l’émerveillement, du respect, de la peur, de l’envie, etc.
Un photographe favori ? La photo qui te parle le plus ?
Difficile de parler de photographes préférés aujourd’hui, il y en a tellement qui m’inspirent ! Il me vient à l’esprit Vincent Munier, un photographe animalier qui ne cesse de me surprendre par son minimalisme et par la rareté des moments qu’il immortalise. Je pense aussi à d’autres photographes que j’ai découvert par le biais d’Instagram tels que Kevin Russ ou Alex Strohl.
Cette photo de Vincent Munier a été prise lors d’un de ses multiples voyages. Je la trouve incroyable à tous points de vue. Ce moment est unique, le regard inquiet des cerfs vers le photographe, la brume qui contribue à cette ambiance froide et mystérieuse, le cadrage minimaliste.
Quel était ton premier appareil photo ?
Il s’agissait d’un appareil argentique: le Kodak Advantix F300, c’est avec lui que j’ai pris mes premières “vraies” photos de paysage car il avait l’avantage d’offrir un grand angle fixe.
Trouves-tu qu’il est difficile de se faire “un nom” dans ce milieu ?
La concurrence dans le monde de la création est très importante, c’est donc bien entendu difficile. Pour réussir, il faut avant tout avoir un esprit affuté pour les affaires, c’est même sans doute beaucoup plus important que le talent lui-même. Se faire un nom c’est être capable de se vendre, sans arrêt.
Quels sont tes projets pour la suite ?
Après un année complète en Nouvelle Zélande, je pars dans un mois pour les Etats-Unis, en Floride. Je m’y suis rendu à plusieurs reprises mais jamais dans le but d’y faire de la photographie. Cette fois-ci, je me suis mis au défi de rapporter des images de la nature de cet état peu connu pour ses paysages.