C’est l’hiver, il fait froid et pour les plus veinards d’entre vous, ce sont les vacances à la montagne qui approchent ! Même si votre motivation numéro un, sera bien évidemment la glisse et rien que la glisse, c’est bien autour de la raclette et de la liqueur qui sent bon les fleurs de la montagne, que vous ramènerez vos plus beaux souvenirs de vacances.
Question pitance en altitude, on aurait pu vous parler fromage ou cochonailles mais on a préféré s’intéresser aux petites liqueurs de pays. Fermez les yeux et trempez vos lèvres, vous respirez l’air pur de la montagne et sentez ces parfums de petites fleurs jaunes et bleues … le bonheur. Mais faites gaffe, le bonheur a un prix : celui de votre forfait semaine. Si vous abusez de ces bonnes choses, les réveils peuvent être brutaux, on vous aura prévenu.
Allez, petit tour de France des meilleures liqueurs de nos montagnes. On remplit les verres et on trinque à la cheville cassée de Brigitte !
Si vous festoyez dans les Alpes, goûtez à la délicieuse Chartreuse et au Génépi
Produite près de Grenoble, la Chartreuse est l’alcool star de la montagne et n’est pas là pour blaguer : 55% d’alcool dans la boutanche. La Chartreuse a plus de 400 ans et le secret de sa recette est aussi bien gardé que celui du Coca ! Seuls trois moines connaissent sa recette complète qui repose sur un mélange complexe de plantes et d’herbes sauvages. C’est très très bon et Tarantino l’aime tellement qu’il en fait la pub dans “Boulevard de la Mort”. Alors si Quentin aime la “Chartrouuuze”, on le suit les yeux fermés.
Dans les Alpes, on peut aussi et surtout s’envoyer un petit génépi. C’est la liqueur alpine la plus populaire, on vous l’offre à chaque fin de repas dans les restos et jadis tout paysan montagnard allait cueillir les petites fleurs jaunes pour produire son petit génépi maison.
Dans les Pyrénées on se sustente à l’Izarra
Izarra signifie “étoile” en basque. Créée en 1906 par un botaniste à Hendaye, Izarra est LA liqueur historique des Pyrénées. Telle un bon vieux “christmas pudding” chez les rosbif, on trouve tout et n’importe quoi dans sa recette : plantes, armagnac, amandes, cannelle, coriandre. . .mais le résultat est savoureux. Très réputée au siècle dernier, Hemingway, en fin connaisseur, l’évoqua dans son premier roman, “le soleil se lève aussi”.
Pour certains, le ski se pratique dans de plus modestes stations. Il est midi, vous avez déjà fait deux fois le tour du domaine et vous n’en pouvez plus du tire-fesses. Relax, raccrochez les spatules et profitez du temps libre pour approfondir vos connaissances du terroir local.
On se farcit de la liqueur de sapin dans le Jura ou les Vosges
Au tournant du siècle dernier, on faisait des médicaments avec les bourgeons de sapin, jusqu’à ce qu’un habile distillateur d’absinthe de Pontarlier se dise qu’on pourrait en faire un truc plus festif : une petite gnôle. Ça sent un peu le sapin et beaucoup le médoc, ça se boit très très frais et folklore oblige, la bouteille est en bois.
Le Massif Central à la Gentiane locale !
Enfin pour ceux qui iront dévaler les pentes volcaniques et vertigineuses de Super-Besse dans le Massif Central, ce que vous boirez pour oublier, c’est la liqueur de gentiane locale. Si c’est votre première fois, vous allez avaler de travers, c’est très amer ! Mais il y a une marque que nous aimons bien, c’est la Salers pour sa jolie couleur jaune et son étiquette au look rétro qui nous fait craquer.
Bon. On s’amuse, on trinque frenchy et local mais on y va mollo sur la bibine les enfants ! Avec modération comme on dit.
Bonus : pour les plus aguerris d’entre vous, la légendaire liqueur d’échalote relevée au jus d’ail est une initiation incontournable ! Sur un malentendu, ça peut passer !
https://www.youtube.com/watch?v=pQU0yZX95Xs
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