Constats alarmants, réponses rassurantes. Il vaut mieux tard que jamais : nous venons de regarder le documentaire Demain et celui-ci a très sincèrement fait évoluer notre réflexion et attitude envers notre chère planète. Parce que le sujet est vaste et souvent traité avec un charabia qui ne nous parle pas, Mélanie Laurent et Cyril Dion ont réalisé un documentaire en plusieurs thématiques.
La curiosité et la patience qu’ils ont eues pour rassembler ces informations s’explique, entre autres, par la volonté de pouvoir expliquer à leurs enfants “comment ça marche”. Et tout comme on répondrait à un enfant qui nous bombarde de “pourquoi ? pourquoi ? pourquoi ?“, le film choisit de raconter l’histoire avec une touche positive, qui est celle de se concentrer sur ceux qui ont arrêté de faire l’autruche. On ne veut plus enfouir notre tête dans le sable, on veut lever les yeux !
Une chose est sûre : les citoyens sont à point. Nous avons compris que de nos propres mains il était possible de tricoter des solutions.
Il faudrait voir Demain plusieurs fois pour retenir toutes les informations. En attendant, voici un petit best-of :
1- Aux États-Unis, la nourriture parcourt en moyenne 2 400 km entre là où elle pousse et là où elle est consommée.
Quand on y pense, c’est aberrant… non ? Quand on sait que c’est par la nourriture que notre système peut s’effondrer, ça fait quelque chose…
En 2050, nous serons 9 milliards. 70% de la population vivra dans les villes. Quel sera notre accès à l’eau ? Quelle nourriture ? Quelle énergie ?
L’exemple de Detroit est parlant. C’est parce que la ville était dans un état critique que les habitants ont dû trouver des solutions pour se nourrir. Aux États-Unis, la nourriture parcourt en moyenne 2 400 km entre là où elle pousse et la où elle est consommée. Pour que la nourriture pousse plus près des habitants, 1 600 fermes urbaines ont poussé à Detroit et l’objectif est de nourrir la moitié de la population rapidement.
Que peuvent faire les gens ordinaires ? Discuter et construire des potagers là où les gens peuvent les voir, dans les centres ville, près des bureaux et des lieux de vie.
Est ce que l’agro-écologie peut nourrir le monde ? OUI ! D’autant plus que les industriels utilisent trop de chimie, l’agriculture industrielle ne sait d’ailleurs pas produire de la nourriture sans détruire la nature et la paysans.
C’est un cercle vicieux :
> les machines remplacent les hommes
> on rase les forets pour faire de la mono culture sur d’immenses champs
> le sol devient malade
> les plantes deviennent malades
> elles sont attaquées par des insectes ou des champignons
> on les arrose de pesticides, d’herbicides
> qui rendent les animaux et les gens malades
2) La solution : il faut inventer des manières de se nourrir sans pétrole et proposer une agriculture manuelle
En faisant tout à la main avec un petit territoire, on peut produire autant que sur un grand espace avec un tracteur. Et avec nos mains, on fait des choses que les machines ne peuvent pas faire ! Pourquoi chercher plus loin que le bout de ses doigts ?
Dans la permaculture, chaque plante, fruit ou légume a son rôle, a sa fonction. “Ça donne une confiance folle de pouvoir être capable de produire sa propre nourriture, ça signifie : je peux survivre !”
Pourquoi on ne se bouge pas plus vite ? Car ce sont les plus grandes et les plus riches entreprises qui conseillent les gouvernement aujourd’hui. Qui sont-elles ? Les compagnie pétrolières. C’est grâce à elles que nous pouvons faire marcher les tracteurs, les engrais, les pesticides, que nous pouvons cultiver des champs immenses, faire voyager la nourriture.
L’enjeu est de trouver un moyen de se passer complètement du pétrole (des énergies fossiles) et de produire tout grâce au soleil, à l’eau et au vent.
3) Au Danemark c’est la mairie et les habitants eux-mêmes qui achètent des éoliennes pour produire leur électricité renouvelable
Comment se débarrasser du charbon et du pétrole pour le chauffage ? Il faut transformer les usines de charbon en usine de bio masse, cette énergie issue de la combustion de matières végétales, et construire des éoliennes par exemple !
La-bas, les habitants placent leur argent dans les éoliennes, ils détiennent des actions qui leur apportent de l’argent ! En 2025, Copenhague sera totalement autonome, en 2050, ce sera tout le Danemark.
À La Reunion, ça ne chôme pas non plus. 35% d’énergie est déjà produite par des sources renouvelées. Ce sera 100% d’ici 2030. La-bas, la prise de conscience se fait même en prison : les détenus apprennent à faire pousser des légumes et construire des panneaux solaires. En apprenant des métiers dont on aura besoin plus tard, ils sont tournés vers l’avenir.
4) À Paris, un écran vidéo de publicité équivaut à la consommation en électricité de deux familles !
Et on annonce 1 million d’écrans… #ChaudCacao
5) En France, il faut l’équivalent de 2 centrales nucléaires rien que pour les appareils en veille.
6) Fabriquer un smartphone envoie 52 kg de C02 dans l’atmosphère
7) San Francisco est la ville qui veut atteindre ZERO déchets : tout est réutilisé, réduit, composté, recyclé
8 ) En 2009, à Reykjavik, 25 citoyens sont élus pour élaborer un nouveau projet de constitution !
La spéculation de grandes entreprises et des banques avait plongé le pays dans une faillite. Les habitants sont descendus dans la rue, non stop, pendant plusieurs mois. Ils se retrouvaient tous les samedis et en 2010 le premier ministre démissionne.
Mais ça ne s’arrête pas la, au contraire.Un réel mouvement s’organise pour faire en sorte que ce qui s’est passé ne puisse plus jamais se reproduire.
25 citoyens sont élus pour élaborer un nouveau projet de constitution ! Tout le monde est encouragé à participer, envoyer des messages, commenter sur les réseaux sociaux, donner son avis, venir aux réunions.
Quotidiennement, ils se sont demandés comment faire en sorte que les élus soient responsables de leurs actes ? La réponse est claire : il faut de la transparence et répartir les pouvoirs.
9) En Inde, à Chennai, un Intouchable lance une démocratie locale prometteuse
À Kuthambakkam, les habitants se réunissent pour prendre ensemble des décisions. “Nous votons, nous gouvernons, nous participons”. Ils élisent les présidents de conseils municipaux puis assistent aux réunions où les citoyens peuvent contrôler et regarder, une fois le programme adopté, tout le monde s’y met.
Cette façon de faire à permis de réhabiliter les bidonvilles dans lesquels vivent les intouchables et où les autres castes ne mettaient jamais les pieds. Dorénavant, des familles de différentes castes vivent ensemble.
10) À Espoo, en Finlande, la solution c’est l’éducation !
La-bas, construire une belle école est ultra important : même dans une quartier plus populaire car cela montre à quel point l’éducation est primordiale. Tout est basé sur la confiance et il n’y a pas de notation dans les écoles.
On éduque, on élève, on ne le compare pas à l’autre. Il y a une bonne ambiance, bienveillante, pas stressante et tout est fait pour favoriser la discussion.
Le but : responsabiliser et apprendre aux élèves à apprendre tout ce qui pourrait leur servir dans la vie. L’important est de leur donner toutes les clés pour qu’ils se connaissent, qu’ils sachent s’ils sont plutôt manuels ou intello par exemple !
Au programme : tricoter, coudre, travailler le bois, le metal, le cuir, à construire des objets, faire leur linge, jouer des instruments….
Rendez-vous ici pour plus de détails sur le documentaire DEMAIN.